Après deux ans seulement de commercialisation, la Mazda 6 s’est offert une nouvelle tenue. Ce facelift apporte quelques modifications esthétiques plutôt légères mais aussi des évolutions techniques.
Globalement très dynamique, l’ancienne version était déjà séduisante. Les quelques modifications apportées à l’extérieur ne se remarquent pas au premier coup d’œil. La partie avant reçoit deux nouveaux antibrouillards plus discrets, dorénavant ronds, ils sont logés dans un volet inférieur muni d’un insert gris argenté. Les optiques sont légèrement modifiés et la calandre bénéficie d’un nouvel emblème de couleur noire. Le profil ne change pas, mais la 6 facelift hérite de nouvelles jantes en aluminium aux rayons torsadés disponible en 17 ou 18 pouces. La poupe est similaire à l’ancien modèle, seuls les blocs feux sont dotés de nouveaux inserts chromés et l’aileron apparaît plus court. Enfin deux nouvelles teintes sont proposées au catalogue, Clear Water Blue Metallic (bleu clair), et Midnight Bronze Mica (marron). Même si les designers ont eu le coup de crayon léger pour ce restylage, la Mazda 6 FastWagon reste toujours élégante, c’est un des plus beaux breaks sur le marché.
Léger à l’extérieur, le restylage l’est aussi dans l’habitacle. En comparant les deux versions on s’aperçoit que le constructeur a modifié certains matériaux avec des éléments de design chromés associés à des placages de couleur noir piano. Les anneaux décoratifs sont à présent en argent mat et des inserts chromés font leur apparition sur les boutons, commutateurs, levier de vitesse, et poignées de porte. Certes les changements sont plutôt minimes, mais la qualité perçue et l’ambiance y gagnent. Dommage que le client n’ait guère de choix pour l’habillage de son intérieur. Un des points négatifs de notre essai de la 6 était l’ergonomie des commandes au volant. Visiblement nous n’étions pas les seuls à les trouver laborieuses, puisque cette nouvelle version dispose de commandes plus intuitives, avec une seule fonction par commutateur. De même pour l’ordinateur de bord, qui lui aussi est simplifié. Pour ce qui est des compteurs, ils sont dès à présent plus lisibles avec des chiffres de plus grandes tailles. L’éclairage circulaire bleuté est conservé. Toujours confortables, les sièges avant qui étaient autrement en semi-cuir sur la finition Elégance sont maintenant en… tissu. L’habitabilité est toujours bonne, les places arrière spacieuses et confortables, et la garde au toit généreuse. Avec un volume de 519 litres, s’étendant jusqu’à 1 575 litres, une fois la banquette arrière rabattue, le coffre se montre plutôt généreux. Les passagers arrière sont à l’abri des courants d’air lorsqu’il est ouvert, grâce à un cache-bagages en toile maillée qui isole l’habitacle. L’accès est facilité grâce à un seuil de chargement bas. Enfin deux espaces de rangements fermés, un bac de rangement sous le tapis de coffre et une prise de 12 volts sont également accessibles. Deux nouveaux équipements sont greffés sur cette nouvelle Mazda 6, les clignotants impulsionnels et un système d’aide au démarrage en côte. Le kit Bluetooth est quand à lui amélioré. Trois finitions sont toujours proposées, anciennement baptisées Elégance, Sport et Performance, Mazda a revu sa gamme. Il faudra maintenant choisir entre Confort, Elégance, et Dynamique. La liste des équipements est modifiée, puisqu’il faut opter pour la finition la plus haute (Dynamique) si l’on veut la même dotation que l’ancienne finition milieu de gamme (Sport). De plus les équipements qui étaient de série sur Performance (GPS, toit ouvrant, sièges cuirs électriques) ne sont disponibles qu’en option. Ces changements entraînent des baisses de tarifs, mais la gamme est toujours trop simple, chaque motorisation à sa finition et c’est bien dommage ! Par exemple le moteur MZR-CD 163 n’est disponible qu’avec la version Elégance. Pour bénéficier de la majorité des équipements les clients doivent forcément acquérir le MZR-CD 180. La liste des équipements de notre modèle reste tout de même satisfaisante avec au programme : la climatisation automatique bi-zone, le régulateur de vitesse, l’allumage des feux et les essuie-glaces automatiques, un système audio compatible MP3 avec prise jack, chargeur 6 CD et 6 hauts parleur, l’assistance au démarrage en côte, les radars de stationnement avant et arrière, le kit Bluetooth.
Ce restylage est l’occasion pour Mazda d’améliorer ces moteurs Diesel. Ils passent désormais aux normes antipollution Euro5. Les MZR-CD sont proposés avec trois niveaux de puissance. Ce bloc quatre cylindres en ligne 16 soupapes de 2 184 litres est développé respectivement en 129, 163, et 180 ch. Notre essai concerne la version « Mid Power », autrement dit la 163 ch. Très souple et dynamique le moteur offre de belles performances. Le 0 à 100 km/h est abattu en 9,2 secondes, et la vitesse maximum atteint les 212 km/h. Le couple de 360 Nm se ressent dès les 1 800 tr/mn et reste très vigoureux au delà. Le MZR-CD offre ainsi de belles accélérations jusqu’à 3.500 tr/min où les 163 ch sont disponibles. Les reprises sont alors rassurantes. Cette puissance associée au poids contenu de la voiture offre un très bon agrément de conduite. La transmission s’effectue par le biais d’une boîte 6 vitesses, agréable, mais sur certains rapports elle peut accrocher légèrement même si le guidage est parfait. Les adeptes des boîtes automatiques devront passer leur chemin, ou opter pour le moteur essence 2.0 DISI (uniquement sur berline) et sa BVA à 5 rapports… La direction à crémaillère avec assistance électrique se veut précise et une impression de légèreté se ressent lors de la conduite. En revanche le rayon de braquage est un peu juste. Le train avant incisif encaisse sans problème les 360 Nm, et la 6 tient parfaitement le cap ! Le compromis entre confort et tenue de route est respecté, des nouveaux réglages de suspension améliorent le confort.
La Mazda 6 ne fait pas payer cher ses qualités. En break les tarifs débutent à 27 050€ en Diesel, l’offre essence n’étant réservée qu’aux berlines… Au chapitre carburant, le moteur se montre très sobre. Durant notre essai nous avons réalisé une consommation moyenne sur route de 4,6 l/100km ! De quoi rouler plusieurs kilomètres avec un plein. En agglomération, le constructeur annonce 6,9 l/100km, nous avons pour notre part obtenu 7,5 l/100 km. Aucun malus ne vous sera réclamé lors de l’achat, puisque les rejets de CO² sont de 143 g, même pour la version 180 ch. Enfin Mazda offre une garantie 3 ans ou 1 00 000 km.
Conclusion
La Mazda 6 est déjà restylée au bout de deux ans, et ce n’est pas parce qu’elle se fait vieille, loin de là. Même si peu de modifications ont été apportées, les qualités sont encore une fois mises en avant : confort, tenue de route saine, moteur assurant des performances plus que satisfaisantes, sobriété, tarifs… Mais nous regrettons que la gamme n’offre pas plus de possibilités, voir quasiment pas de personnalisation.