Essai Peugeot 308 GTi : Présentation
Déjà réussie, la Peugeot 308 GT THP 205 nous avait conquise pour ses qualités dynamiques, à tel point qu’une mécanique plus performante n’aurait pas été de refus. C’est là que la version GTi intervient, sous le nom 308 GTi by Peugeot Sport.
Si on oublie la peinture bi-tons, baptisée « coupe franche » (980€) mariant du rouge et du noir de notre modèle, la 308 GTi joue la carte de la sobriété. Une politique menée par de nombreux constructeurs, quand on sait que plus de la majorité des clients de ce type de véhicule les emploient au quotidien. Proche esthétiquement de la GT, elle se distingue tout de même en y regardant de plus près. Plus basse de 11 mm, on remarque tout de suite les belles jantes de 19 pouces, au passage, chaussées de Michelin Pilot Sport (235/35). A l’avant, elles laissent apercevoir des disques à étrier quatre pistons. Les boucliers avant et arrière ont été légèrement retouchés, une lame rouge, remplacée par du chrome sur notre modèle, encadre la grille d’entrée d’air. Point ici de canules d’échappement factices, cette lionne reçoit aux extrémités d’un diffuseur deux sorties rondes. Des sigles GTi sont apposés sur les flancs et le hayon. Le catalogue des teintes propose un blanc nacré, un bleu, deux gris, un rouge et un noir.
Essai Peugeot 308 GTi : À bord
L’habitacle conserve une certaine sobriété tout en mettant en avant son aspect chic. Pour la touche sport, on retrouve des surpiqûres rouges sur la planche de bord et les contre-portes, un pédalier et un pommeau de levier spécifique en aluminium ainsi que des sièges baquets en cuir et alcantara qui disposent d’une fonction massage. Le petit volant reçoit un emblème GTi en sa partie basse, le point milieu supérieur est signalé par un trait rouge. Derrière lui, le tableau de bord conserve sa position haute et sa particularité, à savoir une disposition du compteur de vitesse et des compte-tours symétrique. La qualité des matériaux employés pour la planche de bord est excellente, avec un revêtement en plastique moussé sur toute la partie supérieure. On regrette néanmoins que la console centrale et sa « coque en plastique » n’en fasse pas de même. Très épurée, cette dernière apporte en revanche de la clarté et une meilleure ergonomie en l’absence de bouton. Comme sur le reste de la gamme, presque toutes les commandes sont regroupées à partir du système multimédia représenté par un écran tactile de 9,7 pouces orienté légèrement vers le conducteur. Les touches l’encadrant, elles aussi tactiles, permettent d’accéder rapidement au menu souhaité. C’est bien pensé, mais nous ferons la même remarque habituelle, dans certaines circonstances, l’absence de touche physique oblige le conducteur à quitter la route des yeux, comme la climatisation par exemple. Cette Peugeot 308 GTi est particulièrement bien équipée, les seules options au catalogue sont le toit panoramique pour 610€ (incompatible avec la coupe franche), la caméra de recul à 260€, un pack Hi-Fi Denon facturé 510€ ou bien le lecteur CD pour 150€. Grâce aux deux portes arrière, l’accès des passagers est aisé, ils disposent d’un bon espace dans l’ensemble. Quant au coffre et son volume de 420 litres, il se montre amplement suffisant pour accueillir les bagages ou les courses.
Essai Peugeot 308 GTi : Au volant
Venant coiffer la gamme de la compacte, cette déclinaison GTi accueille sous son capot le moteur de la feue RCZ R. Les ingénieurs ont tout de même peaufiné certains réglages et rendu ce bloc conforme à la norme Euro 6. La puissance et le couple sont inchangés avec respectivement 270 ch à 6.000 tr/mn et 330 Nm disponible dès 1.900 tr/mn jusqu’à 5.000 tr/mn. Ainsi, la lionne affiche des performances intéressantes avec un 0 à 100 km/h abattu en 6 secondes, le 1.000 mètres départ arrêté en 25,3 secondes et une vitesse maximale de 250 km/h pour un poids contenu de 1.205 kg. Nos premiers kilomètres au volant ont permis de constater que malgré sa monture sportive, notre 308 n’était pas inconfortable. Si elle se montre ferme, elle nous a démontré qu’elle pouvait se considérer comme une voiture à usage quotidien. Un bon point ! Les sièges, certes baquets, sont également confortables. Le petit 1,6l turbo et son couple arrivant assez tôt procurent aussi un bon agrément grâce à sa souplesse de fonctionnement, appréciable notamment en agglomération. Très bien étagée, la boîte de vitesse manuelle à six rapports est agréable à manier et nous avons apprécié que les rapports ne soient pas longs en 5ème et 6ème, ce qui garantit de bonnes reprises.
Mais parlons maintenant des liaisons au sol, le sujet le plus attendu concernant cette nouveauté. La 308 GTi est tout simplement bluffante, les virages serrés sont un régal à son volant tant elle reste rivée au sol. Grâce au différentiel à glissement limité Torsen livré en série, le couple est parfaitement géré entre les roues avant, permettant d’accélérer tôt en sortie de courbe. L’ESP intervient au bon moment sans gâcher le plaisir et lorsqu’il est déconnecté les aptitudes ne sont pas non plus mises en défaut. Le châssis est tellement infaillible qu’il est difficile de faire décrocher l’arrière. Après plusieurs kilomètres d’enchaînement de courbe, le système de freinage, particulièrement efficace, ne faiblit aucunement. La direction est également très précise.
S’il y a bien un défaut à mettre en évidence, c’est la sonorité. En usage normal c’est bien évidemment appréciable de ne pas entendre en permanence les vocalises du moteur au point de réveiller les voisins. En conduite dynamique c’est néanmoins un peu frustrant. Le constructeur sochalien a souhaité corriger le tir en adaptant un son émanant des haut-parleurs lorsque le mode sport est enclenché, mais nos oreilles ne sont pas dupes, cela reste artificiel.
Essai Peugeot 308 GTi : Budget
Côté tarifs, notre Peugeot 308 GTi s’affiche à partir de 37.400€ soit 6.350€ de plus que la déclinaison GT essence. C’est certes beaucoup par rapport à la concurrence (Alfa Romeo Giulietta Veloce 240 ch/35.100€, Ford Focus ST 250 ch/34.000€, Seat Leon Cupra 290ch/34.265€, Honda Civic Type R 310 ch/35.750€, Golf GTi Clubsport 265 ch/37.400€), mais avec ses rejets de 139 g/km de CO², elle réclame un malus de seulement 250€. Ce petit surplus combiné à la dotation en équipement très complète, la remet un peu sur les rails face à la concurrence. Autre point à prendre en compte la consommation. Si la moyenne atteignait les 12 l/100 km en conduite dynamique, le reste du temps il n’y avait pas de quoi s’affoler. Sur route nous avons réalisé un peu moins de 7 l/100 km, comptez un litre de plus sur autoroute et environ 9 l/100 km en ville.