Essai Mazda CX-3 : Présentation
Chez Mazda, les SUV sont en développement. On connait le CX-5 qui rencontre un fort succès, avec un million d’unités produites à fin avril et prochainement un futur modèle devrait être dévoilé, proche du concept Koeru. Mais pour percer le marché très en vogue des crossovers compacts, la firme d’Hiroshima a lancé le CX-3. Long de 4,28 mètres il est un des plus grands de la catégorie, il repose sur la plate-forme de la Mazda 2 avec une garde au sol rehaussée de 25 mm. A l’extérieur il se distingue de la concurrence par son look dynamique en accord avec les dernières productions du constructeur. Ce petit crossover et sa face avant taillée à la serpe est très réussi esthétiquement. Des passages de roue en noir mat apporte un côté baroudeur tandis que la double sortie d’échappement inspire la sportivité. Dès le deuxième niveau de finition, les feux avant et arrière ainsi que les antibrouillards sont à LED. Le dernier niveau ajout une grille de calandre argent et une ligne type chrome en bas des portes. Même si les goût et les couleurs sont personnels, on le dit quand même, on est fan ! Et pour les adeptes de la personnalisation, en accessoire les sabots de protection avant et arrière peuvent être peints en argent mat ou les jupes en noir mat avec rappel rouge. S’adaptant au marché européen, le CX-3 est disponible en plusieurs configurations. A commencer par ses moteurs, l’offre comprend deux essence atmosphériques, un 2,0l Skyactiv-G décliné en deux niveaux de puissances, 120 et 150 ch, un bloc Diesel 1,5l Skyactiv-D de 105 ch. Tous peuvent être associés à une boîte manuelle ou automatique à six rapports. Cette dernière est proposée aussi en transmission intégrale sur le moteur Diesel ou le Skyactiv-G de 150 ch. Notre modèle d’essai et sa belle robe Cristal White Pearl Mica dispose du moteur Skiactiv-D 105 en transmission deux roues motrices et boîte manuelle.
Essai Mazda CX-3 : À bord
Avec la sortie de la citadine 2 et de la compacte 3 de dernière génération, les intérieurs ont nettement progressé vers le haut. Dans notre crossover on retrouve logiquement la planche de bord de la citadine. Une présentation très flatteuse surtout pour la catégorie. Les matériaux et les assemblages sont de bonne facture dans une ambiance mêlant teinte foncée et rouge. Nous sommes bien calés dans des sièges confortables offrant une position de conduite parfaite, seul le passager se plaindra de ne pouvoir régler son siège en hauteur. L’unique compte-tours affiche clairement la vitesse de façon numérique. Il est encadré par deux écrans qui relayent un maximum d’informations, pilotable depuis le volant. L’ergonomie est excellente et va dans le sens de la sécurité avec un écran central très bien positionné. Tactile à l’arrêt, il se commande surtout depuis une molette située entre les deux sièges et n’oblige pas à quitter la route des yeux… Comme sur le reste de la gamme, ce système multimédia ne présente pas de faille, livré avec deux ports USB, une prise auxiliaire et un lecteur de carte SD, il est simple et fonctionnel. Tout comme le système de navigation, en série sur toute la gamme, clair et pratique. On apprécie l’affichage des différentes aires de repos ou encore la limitation de vitesse. Notre version était pourvue d’un affichage tête-haute qui en plus d’indiquer la vitesse, vous informe sur les distances de sécurité et les informations de votre itinéraire. Associé aux aides à la conduite tel que le détecteur d’angle mort, le freinage d’urgence, l’avertisseur de franchissement de ligne et le régulateur de vitesse adaptatif, le CX-3 vous invite à voyager sereinement en toute sécurité. On reprochera cependant l’absence d’accoudoir central, pourtant bien pratique, il faut ajouter 200€ dans le catalogue des accessoires pour en bénéficier.
Plus longs que ses rivaux, le japonais n’en est pas pour autant plus logeable, privilégiant plus le design. L’habitabilité aux places arrière est juste. Sous le hayon le coffre libère 350 litres de chargement, ce qui est dans la moyenne. Mais sur la finition haute Selection, qui inclue un système Hi-Fi Bose, il faut se contenter de seulement 287 litres en raison de l’implantation du caisson basse… Banquette rabattue, le volume s’étend à 1.260 litres. Les rangements sont corrects, sans plus, avec quelques espaces. Une boîte à gant relativement grande mais qui tombe brutalement à son ouverture, deux porte-gobelets, un espace sous la console centrale, des petits bacs de porte et un porte-lunettes.
Essai Mazda CX-3 : Au volant
Unique moteur Diesel, le Skyactiv-D 105 est un quatre cylindres de 1.499 cm3. Il développe 105 ch à 4.400 tr/mn et 270 Nm de couple entre 1.600 et 2.500 tr/mn. Sur le papier ces données peuvent laisser perplexe en utilisation routière ou chargée. Mais en réalité nous avons été très surpris par son agrément de conduite. Ce bloc est largement suffisant pour animer le CX-3 et son poids soutenu de 1.2 tonne. Ce n’est pas un foudre de guère, avec un 0 à 100 km/h réalisé en 10,1 secondes, mais il se montre très agréable en milieu urbain comme sur route. Souple il offre des reprises convaincantes tout en se montrant discret. Durant notre essai nous avons voyagé à deux avec des bagages en empruntant les routes allemandes. Sur les portions illimités, la mécanique s’en est pas mal sortie mais surtout lorsque l’on jette un œil à l’ordinateur de bord on s’étonne du résultat ! 6,3 l/100 km ! Une moyenne finale que l’on a obtenu après quelques passages en ville et plusieurs centaines de kilomètres d’autoroute dont de nombreuses pointes à 170 km/h. Sur nos axes routiers français et notamment en péri-urbain le crosser se contente de moins de 5 l/100 km. Au final nous n’avons jamais dépassé les 6,8 l/100 km. Une excellente note pour le japonais qui témoigne d’une grande sobriété. A l’usage, on apprécie la boîte de vitesses agréable à manier avec des verrouillages et des débattements courts, ainsi que le freinage plutôt performant. Le CX-3, c’est un bon élève dans la catégorie du comportement routier, avec un châssis efficace et des mouvements de caisse parfaitement maîtrisés. Il offre un excellent ratio entre tenue de route et confort. Maniable en ville, il est aussi capable de vous emmener loin comme en a attesté notre essai.
Essai Mazda CX-3 : Budget
Chez certains constructeurs les options sont trop nombreuses voir mesquines. Mazda fait le pari de n’en proposer aucune hormis la peinture métallisée à 500€. C’est bien car le niveau d’équipement est relativement complet. Par exemple la première finition Elégance offre en série la climatisation automatique, le régulateur/limitateur de vitesse, l’écran multimédia 7 pouces avec navigation, l’assistant au démarrage en côte et le freinage d’urgence. En revanche si certains équipements vous séduisent sans pour autant taper dans le haut, on pense notamment à la caméra de recul réservé au niveau supérieur, elle est accessible uniquement en accessoire pour 351€, installation à votre charge. En l’absence de finition « dépouillée », le CX-5 débute ses tarifs à partir de 20.650€ avec le 2,0l Skyactiv-G 120 et 22.650€ pour le 1,5l Skyactiv-D 105.