Voilà déjà sept ans que la C5 II est commercialisée. Déjà reliftée à deux reprises, elle arrive bientôt en fin de carrière. Mais ce n’est pas fini pour autant, la version break s’offre une déclinaison CrossTourer. Concrètement qu’est ce que ça change ?
Commençons par l’extérieur. Le C5 CrossTourer revendique un style baroudeur avec des sabots de protection couleur aluminium brossé à l’avant et à l’arrière mais aussi des extensions d’ailes spécifiques. Les barres de toit sont peintes en gris mat, assorties à des coques de rétroviseurs chromées. Autre détail, les jantes alliages de 18 pouces affichent un gris mat diamanté. Pour le reste, c’est semblable à une version de base. Disposant déjà d’une belle ligne, le C5 CrossTourer s’affirme encore plus dans cette robe. Sept teintes sont proposées, des nuances de gris, deux blanc, un noir et un brun.
A bord, rien ne différencie la version CrossTourer d’une C5 classique à l’exception d’un détail, les surtapis. La qualité de présentation est donc toujours de la partie avec une excellente finition. Fidèle à son poste, le volant à moyeux fixe peut sembler pratique car les commandes restent fixes, mais elles s’avèrent bien trop nombreuses. De même lors des manœuvres de stationnement, on peine à remettre les roues droites. Citroën a abandonné l’idée au vu des dernières productions. Sur notre finition Exclusive, la planche de bord est garnie de cuir, c’est très jolie mais le prix de l’option est à considérer… (Pack Cuir intégrale 4.450€). On est bien installé dans les sièges qui offrent de nombreux réglages et même un mode massage selon les versions. Si on met de côté l’ergonomie un peu complexe, l’intérieur de cette C5 est toujours d’actualité. Les passagers arrière sont plutôt bien lotis sauf pour la place du milieu, un peu à l’étroit. Le coffre offre un volume de chargement très correct compris entre 533 litres et 1.490 litres. Muni d’un hayon électrique, son accès peut grandement être facilité grâce à la suspension hydraulique. Offerte de série (sauf en HDi 115) l’Hydractive III+ c’est ce qu’on apprécie le plus dans cette déclinaison. Elle permet de piloter automatiquement l’assiette de la voiture en temps réel selon la charge et la conduite, ou manuellement selon les conditions d’utilisations. Ainsi, la garde au sol peut-être surélevée entre 4 cm (jusqu’à 40 km/h) et 6 cm (10 km/h) pour faciliter les franchissements. De base et jusqu’à 70 km/h, le CrossTourer est rehaussé d’office de 15 mm. Pour revenir au coffre, par exemple il est possible d’abaisser le niveau du seuil de chargement au minium pour moins d’effort. L’opération peut se réaliser depuis le coffre à l’aide d’une commande électrique. Seul bémol il faut rester appuyé tout au long de la manœuvre de descente. Pour la remonté il suffit seulement de remettre le contact.
A l’achat, le C5 CrossTourer n’est disponible qu’en motorisations Diesel, avec le HDi 115 (ou e-HDi 115 si boîte pilotée), le HDi 140, le HDi 160 et le HDi 200. Les derniers moteurs BlueHDi du groupe PSA ne sont pas de la partie. Notre essai s’est porté sur le HDi 160 qui développe en fait 163 ch à 3.750 tr/mn et un couple de 340 Nm à 2.000 tr/mn. Ce bloc suffit largement à la C5 même s’il manque un peu de tonus en reprise mais rappelons le, on n’est pas en présence d’une berline à connotation dynamique. Il est accouplé à une boîte manuelle à six vitesses, aux rapports un peu longs. Le bilan de la consommation est bien sûr en deçà des derniers nés de la gamme Diesel du groupe, avec une moyenne de 7,3l /100 km retenu à la fin de notre essai. Il faut dire aussi que notre modèle n’est pas un poids plume avec ses 1.650 kg.
Avec la suspension Hydractive, la C5 est la championne du confort ! Il n’y a rien de mieux pour filtrer les imperfections de la route. Même si on sent quelques flottements, on a pas pour autant le mal de mer, c’est très bien maîtrisé. Sur route, le mode Sport est appréciable car il feutre les mouvements de caisse. Essayer l’Hydractive III, c’est l’adopter. Dommage que Citroën semble avoir abandonné cette technologie. Concernant le comportement routier, la française est irréprochable, un poil de roulis mais toujours dans les rails. Contrairement à certains concurrents de breaks baroudeurs, le CrossTourer est dispensé de transmission intégrale. Seul le Contrôle de Traction Intelligent améliore la motricité sur sol enneigé ou boueux en adaptant le système antipatinage au deux roues avant selon plusieurs paramètres.
Les tarifs du CrossTourer débutent à 32.150€ avec le HDi 115 et deux finitions sont proposées Millenium et Exclusive. L’écart de prix par rapport à une C5 break s’élève à 1.300€ avec un rapport prix/équipement de 800€ (option jante 18 pouces).
Conclusion
Malgré son ancienneté, la Citroën C5 reste une excellente routière, appréciable au quotidien et surtout extrêmement confortable. La suspension hydraulique offre un réel intérêt, nous avons été conquis. Dans cette déclinaison CrossTourer, cette berline s’affirme encore plus, esthétiquement parlant, pour environ 800€ de plus.