La nouvelle Saab 9-5 est le premier modèle commercialisé depuis le rachat par Spyker, elle a pour objectif de relancer la marque. C’est avec une gamme complète de moteurs et d’équipements que cette nouvelle berline tente sa chance. Nous nous sommes intéressés au 2.0 TTiD 190.
Conçue sous la direction de GM, cette nouvelle Saab 9-5 a failli ne jamais voir le jour avec les déboires financiers de la marque ces derniers temps. Rachetée l’année dernière par le constructeur hollandais Spyker, la 9-5 roule enfin sur nos routes. La première génération de 9-5 a connu une longue carrière, dont plusieurs restylages, et c’est donc après treize ans qu’une nouvelle voiture a enfin vu le jour ! Au programme une nouvelle plateforme, celle de l’Opel Insignia et de nouvelles dimensions ! Par rapport à sa devancière, la 9-5 prend près de 17 cm de plus en longueur et 8 cm de plus en largeur. Le design de cette berline reprend les codes stylistiques du concept-car Aero X présenté en 2006. La face avant très affirmée, la ligne de vitrage enveloppante, le traitement des surfaces tôlées très sobres et les feux évoquant des blocs de glace y sont pour beaucoup. Le dessin du pare-brise et du toit ne sont pas sans rappeler quant à lui la célèbre Saab 900. La marque suédoise souhaite faire rappeler son passé de société d’aviation dans le design de ses voitures. C’est le cas ici avec une caisse sculptée dans le vent tel un fuselage. Les ailes viennent épouser l’extérieur des roues et la ceinture de caisse est haute. De nombreux éléments de style ont été apportés à cette 9-5, si l’on observe bien, on remarque des aérateurs derrière les roues avant par exemple, ou encore la peinture des rétroviseurs séparée en deux parties. L’ensemble est complété par des ajouts de chromes. De nuit, il ne sera pas difficile de reconnaitre une 9-5, car celle-ci est dotée d’une signature lumineuse à l’arrière très spécifique, avec un bandeau de LED. Notre modèle d’essai était en finition Aero, qui se démarque avec des éléments visuels extérieurs. Entourages de projecteurs antibrouillard façon titane, boucliers spécifiques sport, deux sorties d’échappements à l’arrière et des jantes 19 pouces bi-tons « Edge », mais également un châssis rabaissé sport. Globalement le design de cette nouvelle 9-5 nous a énormément séduits. Tout au long de notre essai elle aura attiré les regards, et l’ensemble des témoignages entendus étaient positifs.
Une fois installé à bord, on constate que certains éléments sont similaires aux Opel et Chevrolet. C’est le cas du volant, des comodos, du pommeau de levier de vitesses, et de certaines commandes comme l’éclairage. C’est un peu dommage et même si la marque ne fait plus partie du groupe GM, les futurs modèles risquent de continuer sur cette lancée puisque la banque d’organe est utilisable encore plus de 15 ans. Heureusement l’intérieur de cette 9-5 est tout de même très agréable et très beau, on peut le dire. Mais on y regardant de plus près on s’aperçoit que la finition est correcte mais que certains ajustements restent perfectibles. Par exemple la casquette du tableau bord se sépare en deux parties juste en la soulevant légèrement… ou encore le bas de la console centrale qui bouge. Au prix où est vendue cette berline nous nous attendions à mieux. L’ergonomie est bonne dans l’ensemble, le conducteur dispose de toutes les commandes à porter de main. L’affichage de l’ordinateur de bord est très lisible et les informations assez complètes. Le vert traditionnel de Saab est bien sûr de la partie à bord de cette 9-5, et c’est plutôt agréable. On retrouve également la touche « Night panel » qui permet au conducteur de réduire le nombre de sources lumineuses en éteignant tous les instruments à l’exception du compteur de vitesse. Comme pour l’extérieur, clin d’œil au passé aéronautique à l’intérieur, avec les grilles d’aérations, mais surtout l’indicateur de vitesse type « altimètres » situé entre les deux compte-tours. C’est au même endroit que les panneaux de signalisation de vitesse apparaissent si vous disposez du TSR. Cet équipement très utile est accouplé au détecteur de franchissement de ligne. Mention spéciale pour l’affichage tête haute qui permet de rester concentré sur la route puisqu’il regroupe l’essentiel des informations. La vitesse dans un premier temps, mais également le régulateur de vitesse, les indications du GPS, et les distances restantes lors des manœuvres. Comme pour l’extérieur, clin d’œil au passé aéronautique à l’intérieur, avec les grilles d’aérations, mais surtout l’indicateur de vitesse type « altimètres » situé entre les deux compte-tours. C’est au même endroit que les panneaux de signalisation de vitesse apparaissent si vous disposez du TSR. Cet équipement très utile est accouplé au détecteur de franchissement de ligne. Mention spéciale pour l’affichage tête haute qui permet de rester concentré sur la route puisqu’il regroupe l’essentiel des informations. La vitesse dans un premier temps, mais également le régulateur de vitesse, les indications du GPS, et les distances restantes lors des manœuvres. Nous mettrons une bonne note au système audio Harman Kardon et ses 11 haut-parleurs qui procurent un excellent son. Quant au GPS tactile, il est simple d’emploi, et ne nous a pas posé de problème particulier pendant nos parcours. Enfin le coffre offre un volume de chargement de 515 litres, ce qui reste généreux pour la catégorie.
Une fois le contact enclenché en appuyant simplement sur le bouton de démarrage on constate que le moteur se montre bruyant et nous rappelle le bruit grave des anciens Turbo D. Le 2.0 TTiD est un quatre cylindres turbo Diesel équipé d’une suralimentation à double étage, il délivre 190 ch à 4 000 tr/mn et un couple de 400 Nm dès 1 750 tr/mn. Nous lui avons trouvé un bon agrément puisque les presque 2 tonnes de la voiture sont transportées avec aisance. Souple et puissant, il se montre très réactif et disponible dès le bas régime et de manière constante. Le plaisir de conduite est donc au rendez-vous, secondé par une transmission bien étagée avec une boîte de vitesse manuelle à six rapports, ferme et précise. Les consommations moyennes relevées durant notre essai tournaient autour des 8l/100 km. En usage exclusivement urbain la barre des 9l peut être atteinte. Le châssis sport offre une excellente stabilité. Le comportement routier est sans reproche, la tenue de cap excellente. Cette grosse berline enchaîne les virages sans difficulté. Notre modèle était équipé du Pack Drive sense, autrement dit l’amortissement piloté. Trois positions s’offrent à vous, la première « Intelligent » laisse la voiture s’adapter automatiquement en fonction du conducteur. Le mode « Confort » assouplit les amortisseurs et adoucit les accélérations. Et en « Sport » les amortisseurs sont plus raides pour un meilleur maintien de la caisse, la course de l’accélérateur est réduite et la direction devient plus ferme. En pratique cet équipement nous a satisfaits et l’on constate bien un changement entre les différents modes. Dommage qu’il faille débourser 1 480€ pour en bénéficier…
A peine moins chère que ses rivales allemandes la Saab 9-5 2.0 TTiD est vendue à partir de 39 900€. Trois finitions sont proposées à l’achat. La première « Linear » comprend le démarrage sans clef, le frein à main électrique, la climatisation bi-zone, un système audio sept haut-parleurs avec prise auxiliaire. Le second niveau « Vector » ajoute les commandes au volant, le régulateur de vitesse, un accoudoir avant, l’éclairage d’ambiance, un système audio neuf haut-parleurs avec prise USB, les feux Xénons, le kit Bluetooth, le GPS. Enfin la finition « Aero » possèdera en plus des sièges cuirs chauffants et électriques (avant), un châssis sport, et un système audio onze haut-parleurs Harman Kardon. Il faudra débourser 1 200€ pour les radars de stationnement avant et arrière, assez curieux à ce niveau de gamme, surtout au vue du gabarit de la voiture… L’affichage tête haute est facturé 990€ et le TSR (alarme de franchissement de ligne et détection des panneaux) 700€. La 9-5 existe aussi en transmission intégrale pour un supplément de 2 800€. Enfin, quelque soit la version, le 2.0 TTiD n’échappe pas au malus de 750€.
Conclusion
La nouvelle Saab 9-5 est une véritable grande berline. D’une part son style impressionne, d’autre part elle s’aligne à une concurrence rude en proposant de bonnes prestations. Le hic c’est que si l’on se met à la place du client, il est évident que signer un bon de commande c’est un engagement, et pour s’engager il faut être rassuré sur l’avenir de la marque.