Essai Mitsubishi L200 : Présentation
Présent principalement dans le milieu professionnel, le pick-up se développe petit à petit et commence même à susciter de plus en plus l’intérêt des particuliers. Rien d’étonnant, ce type de véhicule séduit pas son côté pratique et qui plus est, est exonéré de malus à l’achat.
Après neuf ans de service et 1.300.000 unités produites dont 200.000 sur notre vieux continent, le Mitsubishi L200 (voir notre précédent essai) laisse place à une nouvelle génération, cinquième du nom. Abandonnant ses lignes arrondies, il s’affirme plus côté style sans en faire trop. Pour l’occasion, la gamme a été simplifiée avec la suppression de la version Single Cab (2 portes, deux places) qui ne représentait qu’un petit pourcentage des ventes. Ainsi le choix se porte maintenant sur deux modèles, le Club Cab et ses quatre places qui au passage, gagne deux portes antagonistes et le Double Cab qui offre une vraie banquette à l’arrière, une place supplémentaire ainsi que deux vraies portes. C’est cette dernière configuration que nous avions à l’essai. Disponible en trois niveaux de finition (Invite, Intense et Instyle), le pick-up évolue visuellement dès le second de finition. Il se distingue par l’adoption de marchepieds, les vitres latérales et la lunette arrière sont surteintées et divers éléments comme la grille de calandre, les poignées et les rétroviseurs s’habillent au choix de noir ou de chrome. L’acheteur peut aussi piocher dans le catalogue des accessoires afin de personnaliser son véhicule, notre version disposait par exemple d’entourages de feux arrière en imitation chrome (132€), d’une trappe à carburant spécifique (72€) ou de jantes alliage de 17 pouces (270€). Enfin, dernière spécification, notre L200 embarquait sur sa benne un hard top vitré (2.880€) qui lui confère un sacré look !
Essai Mitsubishi L200 : À bord
Installé confortablement au volant, les sièges semblent meilleurs qu’auparavant, on adopte facilement une position de conduite idéale. Le volant est réglable en profondeur et en hauteur. La planche de bord, modernisée, est fabriquée à partir de matériaux cossus, qui semblent prêts à résister au fil du temps. Les assemblages sont, quant à eux, bons. De nouveaux équipements ont vu le jour, les feux Xénon, la climatisation bi-zone automatique, un port USB, le limiteur de vitesse, l’accès et le démarrage sans clef et une caméra de recul, pratique ici avec le hard top. Au centre de la planche de bord, trône un nouvel écran tactile de 7 pouces et son système de navigation, compatible MP3, Bluetooth et radio numérique (DAB). Notre version était munie de tout l’attirail avec en plus une sellerie cuir électrique et chauffante (à l’avant). Cette déclinaison Double Cab offre un espace assez conséquent aux passagers arrière avec de la place aussi bien aux jambes qu’à la tête. De nombreux rangements à bord permettent le stockage de vos objets.
Avant de prendre la route, attardons nous sur ses dimensions et capacités de chargement. Long de 5.205 mètres (5.195 en Club Cab), ce pick-up embarque avec lui une benne capable d’accueillir 2,23 m² de surface (2,72). Dans le détail, la benne mesure 1.520 mètre de long pour 1.470 m de large et 48 cm de haut (1.850 x 1.470 x 475). La charge utile est comprise entre 1.010 et 1.035 tonne selon les versions. Enfin, muni d’un attelage (342€), le L200 dispose d’une capacité de remorquage jusqu’à 3,1 tonnes (3 tonnes sur Club Cab). Ces valeurs sont légèrement inférieures faces à ses rivaux Nissan Navara NP300 et Ford Ranger (prochainement à l’essai) à l’exception de la longueur de la benne en Club Cab.
Essai Mitsubishi L200 : Au volant
Ce monstre de plus de 5 mètres est certes imposant, mais son gabarit se prend facilement en main. En agglomération, le rayon de braquage court est appréciable (5,9 mètres) et la visibilité bonne, grâce à la position de conduite haute. La seule contrainte c’est de trouver une place de stationnement adaptée. Sous le capot le constructeur nippon a greffé un bloc quatre cylindres Diesel turbo disponible en deux niveaux de puissance, 154 ou 181 ch comme sur notre modèle. Avec un couple de 430 Nm à 2.500 tr/mn, il n’a aucun mal à déplacer les 1,88 tonne du pick-up, volontaire et offrant de bonnes reprises, les dépassements ou les insertions sur autoroute se réalisent sans problème. On apprécie d’ailleurs sur ce terrain, de disposer d’un sixième rapport. Pour 1.700€, les acheteurs peuvent se tourner vers une boîte automatique avec palettes au volant mais à seulement cinq rapports. Autre point qui semble intéressant de signaler, l’insonorisation du moteur est bien meilleure qu’auparavant.
Curieusement, nous avons été surpris par le confort de suspension, jugé souvent désagréable à vide en raison de la présence de lames à l’arrière. Après des centaines de kilomètres et ce, quel que soit le terrain, notre dos n’a pas souffert, un bon point ! Bien sûr, en roulant sur nos dos d’âne parfois exagérément épais, on les sent passer, mais globalement les longs trajets ne sont plus une contrainte. Le comportement routier n’est pas digne d’un SUV traditionnel, un pick-up ne se mène pas de la même manière, mais pour autant il s’est avéré plutôt rassurant et le freinage efficace.
Spécialiste du 4×4, Mitsubishi a réuni tout son savoir faire dans ce domaine pour son nouveau L200. Deux types de transmission sont proposées. La première Easy Select offre un simple mode 4×4 qui répartit le couple à part égale entre les deux essieux jusqu’à 80 km/h et le différentiel arrière peut-être bloqué. La seconde, Super Select, est plus complète puisqu’il est possible de basculer du mode 4×2 en 4×4 jusqu’à 100 km/h, la manœuvre s’effectuant depuis une molette, afin d’obtenir une transmission intégrale permanente avec possibilité de verrouiller le différentiel central. De plus, on accède également à une gamme courte des rapports de vitesse, cette-fois ci sans disposer d’un second levier. Avec ses aptitudes au franchissement (angle d’approche : 30°, angle de sortie : 22°, garde au sol : 20,5 cm, franchissement de gué : 6 mètres), ce pick-up nippon est taillé pour le hors piste. Il a su nous le démontrer lors de nos escapades sur des chemins jonché d’ornières et boueux mais aussi en grimpant des pentes abruptes. Détail pratique, on note l’apparition de poignées de maintien situées sur les montants du pare-brise.
Deux critères importants peuvent rebuter un acheteur de pick-up, sa taille et sa consommation. Pour le premier, même si le L200 se montre maniable, malheureusement on ne peut passer outre son gabarit. En revanche pour le second, des gros efforts ont été apportés sur l’appétit des moteurs. Lourd et puissant, notre pick-up s’est contenté d’une moyenne de 7,5 l/100 km sur voie rapide, voir même 6,2 l/100 km obtenu une fois sur une soixantaine de kilomètres en péri-urbain. En ville pas de surprise, comptez environ 10 l/100 km. Les émissions de CO² sont elles aussi à la baisse, avec 169 g/km (173 g/km sur notre version). Autre évolution, l’entretien. La périodicité des vidanges est portée à 20.000 km contre 15.000 km, 60.000 contre 30.000 km pour le liquide de refroidissement et la boîte automatique ne réclame plus de visite au garage (80.000 précédemment).
Essai Mitsubishi L200 : Budget
Disponible à partir de 27.960€ en entrée de gamme (Club Cab Inform), le Mitsubishi L200 est affiché à partir de 31.900€ en Double Cab. Notre version haut de gamme (Double Cab Instyle BVM) est facturée 38.750€. Le constructeur offre une garantie totale de 5 ans ou 100.000 km.