Essai Hyundai Tucson : Présentation
Depuis le lancement en Europe du Santa Fe en 2001, Huyndai a vendu plus d’un millions de SUV sur le continent. En 2014, la gamme des SUV représente 22% des ventes du constructeur. Dans ce contexte, le nouveau Tucson est un modèle capital. Ce nom vous parle ? C’est normal, si l’on revient en arrière, le Tucson était un SUV produit entre 2004 et 2010. Son remplaçant, qui part maintenant à la retraite, vous le connaissez sous le patronyme ix35. Visiblement, cette appellation ne sonnait pas forcément bien puisque la nouvelle génération réitère le premier titre. Ses principaux concurrents sont le Nissan Qashqai et le Renault Kadjar. Au premier abord on constate que le gabarit progresse, les chiffres le prouvent, cette nouvelle génération est plus longue de 6 cm (4,47 mètres) et plus large de 3 cm (1,85 mètre). Visuellement il s’affirme clairement ! Grosse calandre, passages de roues marqués, lignes dynamiques, ensemble équilibré, il a plutôt fier allure ! La teinte Ara Blue de notre version lui va à ravir. Pour plus de sobriété, neuf autres teintes plus classiques sont proposées. Les amateurs remarqueront sur notre modèle l’absence de sabots de protection en métal et de double sorties d’échappement. Ces éléments, qui apportent un brun de sportivité, sont disponibles dès le troisième niveau de finition Creative mais uniquement sur les motorisations 1.6 T-GDi 177 et 2.0 CRDi 136. Ces deux blocs font parti d’une gamme assez large qui laisse le choix à l’acheteur. On compte six versions différentes, dont deux à essence (132 ou 177 ch) et trois Diesel (115, 136 ou 185 ch). Nous avons pris en main le CRDi 115 pour savoir s’il avait sa place sous le capot.
Essai Hyundai Tucson : À bord
A bord, la planche de bord est plutôt classique mais bien présentée, l’emplacement des différents éléments nous rappelle celle du ix35 mais en bien plus moderne. Ici les assemblages sont excellents, quant à la finition on note la présence de plastique moussé sur une petite partie de la planche de bord du côté du passager. Dommage que cela ne s’étende pas plus. L’ambiance foncée peut se transformer en beige voir en rouge mais malheureusement uniquement sur la finition haute Executive. Les commandes et les caves sont éclairées en bleu et les plafonniers peuvent-être à LED (en option). Le volant passe à trois branches, et recense de nombreuses commandes, permettant de piloter l’audio, la téléphonie, l’ordinateur de bord et le régulateur/limiteur de vitesse. L’ergonomie est assez bonne, tout est à porté de main. On apprécie notamment les boutons logés en dessous du grand écran 8 pouces qui dispensent l’utilisation du tactile, c’est plus pratique. On accède aux différents menus, radio, navigation, réglages du véhicule, téléphone… rapidement et une molette fait le reste. Deux prises 12 Volts sont à disposition, ainsi qu’une prise USB et une auxiliaire. Le tableau de bord est très lisible, un écran multifonction affiche de nombreuses informations dont la vitesse. Le Tucson fait le plein de technologies en offrant une multitude d’équipements. On citera par exemple les sièges chauffants à l’avant et à l’arrière, voir même ventilés à l’avant, le volant chauffant, l’accès et le démarrage mains-libres, une caméra de recul, la reconnaissance des panneaux de signalisation et un gigantesque toit panoramique ouvrant qui s’arrête au dessus de la tête des passagers arrière et apporte beaucoup d’éclairage à bord. En revanche sur notre modèle il générait quelques bruits acoustiques à faible allure, à vérifier sur d’autres modèles. Pour la sécurité, des systèmes d’aides sont proposés dans un pack comprenant la surveillance des angles morts, le freinage d’urgence compatible piéton, l’alerte de circulation transversale à l’arrière et une assistance au maintien dans la voie que nous évoquerons ensuite. On regrette que ce panel soit réservé à la finition haute et en option à 990€.
La bonne surprise c’est lorsque l’on s’intéresse à l’habitabilité, ce SUV coréen offre de grands volumes. A l’arrière les passagers n’auront pas à se plaindre de l’espace qui leur est réservé, notamment aux jambes. La garde au toit est aussi conséquente, même avec le toit panoramique, et les dossiers sont inclinables pour encore plus de confort. En ouvrant le hayon, qui peut-être mains-libres, sauf avec le CRDi 115, on fait le même constat, le coffre est généreux et dispose d’un seuil de chargement bas. Un volume de 513 litres (488 litres avec roue de secours) qui s’étend à 1.503 litre (1.478) une fois les dossiers rabattus sous forme de plancher de plat. La manœuvre est en revanche peu pratique avec un cache-bagage difficile à déloger et les commandes sont situées aux extrémités des sièges. Le Tucson peut accueillir beaucoup d’objets à son bord, avec de vastes bacs de porte, une boîte à gant réfrigérée (dès le second niveau), un rangement sous la console centrale et un sous l’accoudoir, des porte-gobelets, des poches aumônière…
Essai Hyundai Tucson : Au volant
Le petit 1.7 CRDi développe 115 ch à 4.000 tr/mn et un couple de 280 Nm entre 1.250 et 2.500 tr/mn. Pour un moteur Diesel d’entrée de gamme il se montre particulièrement convainquant et suffit largement à animer le Tucson quel que soit le trajet. Plutôt discret, il est souple à bas régime et volontaire lorsqu’on le sollicite plus. On apprécie particulièrement la boîte de vitesses munie de six rapports, très bien étagés et agréable à manier. Deux modes de conduite peuvent être actionnés, normal ou sport, interagissant sur la réponse à l’accélération et la direction. Le mode sport est agréable sur route et permet d’obtenir une direction moins molle. Accusant un poids conséquent de plus d’1,5 tonne sur la balance, le Tucson reste sobre mais affiche des consommations légèrement en deçà de modèles rivaux à puissance équivalente. Rien non plus de rédhibitoire, nous avons retenu une moyenne mixte de 6,5 l/100 km avec une bonne partie de trajets routiers. A savoir qu’en zone péri-urbaine il est possible de passer sous la barre des 6 l/100 km. Reposant sur une plateforme inédite dotée d’un châssis spécialement conçu pour l’Europe, ce nouveau SUV dispose d’un comportement routier plutôt satisfaisant. Mais il n’est pas à ranger dans la catégorie des SUV dynamiques du moins avec ce moteur. Les passages en courbe généreront un peu de roulis et une tendance au sous-virage si l’on hausse le rythme. En fait il privilégie plus le confort, qui se montre remarquable dans toutes les situations. On note aussi une excellente insonorisation à bord. Des arguments solides pour parcourir des milliers de kilomètres en famille. Nous vous parlions plus haut de l’assistance au maintien dans la voie, un équipement optionné que nous avions à l’essai. Ce système assiste le conducteur lorsque le véhicule franchit une ligne sans clignotant en agissant sur la direction. Dans la pratique cela fonctionne globalement bien mais les réactions manquent de fluidité, il est bon de préciser également qu’il faut reprendre le relais pour ne pas se retrouver sur la la ligne opposée. C’est donc un bon assistant mais à ne pas confondre avec d’autres systèmes de la concurrence qui garantissent, eux, un maintien dans la file. On terminera avec un détail sympa pour les aventuriers, le rétroviseurs intérieur vous indique le point cardinal en face de vous sous forme de lettre.
Essai Hyundai Tucson : Budget
Le catalogue propose un large choix de motorisations, une transmission deux ou quatre roues motrices, et des boîtes de vitesses manuelles ou automatiques parmi quatre niveaux de finition. Mieux équipée, cette nouvelle génération le fait savoir avec des tarifs en hausse. Ils oscillent entre 22.750€ et 40.950€. Le moteur CRDi 115 est disponible avec tous les niveaux à partir de 25.250€.