Succédant la 323, la Mazda 3 est le modèle le plus vendu du constructeur japonais. Lancée en 2004, cette berline compacte a été produite à plus de cinq millions d’exemplaires dans le monde, au travers de trois générations. En Europe 700 000 modèles ont été commercialisés jusqu’en 2019, année de lancement de la quatrième génération.
Essai Mazda 3 (IV) : Présentation
Elue « Meilleur design au monde en 2020 » selon World Car Awards, élue « Voiture canadienne de l’année 2020 » par l’AJAC, la nouvelle Mazda 3 arrive également en troisième position sur le podium de « La plus belle voiture de l’année 2020 » du Festival Automobile International. Ces différents prix décernés sont amplement justifiés ! La Mazda 3 est objectivement une des plus belles berlines compactes du moment.
Inspirée du concept-car Kai, cette quatrième génération applique avec brio l’esprit Kodo (« l’âme en mouvement ») qui allie dynamisme et sobriété. Avec ses lignes fluides et onduleuses qui offrent des jeux de lumière, elle s’apparente à une unique forme. Un sacré charisme qui pourrait même nous rappeler certaines productions italiennes ! Longue de 4,46 mètres et large de 1,80 mètre, elle se situe dans la fourchette haute du segment. La Mazda 3 se décline également en version berline 4 portes avec une malle de coffre !
Notre version d’essai était présentée en version haute Inspiration avec des jantes en alliage grises de 18 pouces et la teinte Deep Crystal Blue Mica. Pour encore plus de caractère, le magnifique rouge Soul Red Crystal est bien sûr présent au catalogue, une teinte fragile mais du plus bel effet ! Quelques accessoires peuvent être ajoutés pour renforcer le côté sportif de la 3. Au détail : béquet, jupes latérales, coques de rétroviseurs, bouclier arrière spécifique ou par le biais d’un kit de carrosserie « Aero » facturé 1.716€.
Difficile de ne pas être charmé par cette nouvelle Mazda 3, sa silhouette épurée est par ailleurs en parfaite adéquation avec la présentation intérieure.
Essai Mazda 3 (IV) : À bord
En s’installant au volant de la Mazda 3, nous sommes immédiatement plongés dans un cocon chaleureux. Bien enveloppés dans des sièges confortables, nous arrivons facilement à trouver notre position de conduite favorite. La présentation générale est globalement soignée, la partie supérieure de la planche de bord et les contre-portes disposent de matériaux de bonne facture et les assemblages sont sérieux. On note une montée en gamme de la qualité au sein des dernières productions du constructeur, qui tendent à se rapprocher des standards premium ! Seules les parties inférieures présentent des plastiques durs et un vilain détail a attiré notre attention, les entrailles de la planche de bord sont malheureusement visibles depuis la boîte à gants… Notre finition haute offre une sellerie cuir noire perforée avec surpiqûres à réglages électriques.
Côté ergonomie, Mazda ne nous déçoit pas encore une fois, l’instrumentation, orientée vers le conducteur, en plus d’être très lisible, bénéficie de commandes facilement accessibles. L’écran centrale de 8,8 pouces et sa position reculée est directement visible dans le champs de vision, il n’est pas tactile mais pratique d’utilisation. Pilotable depuis une molette présente entre les deux sièges, son utilisation s’avère bien plus sécurisante que dans d’autres véhicules, nul besoin de quitter la route des yeux pour se concentrer à appuyer sur l’écran. Le système multimédia assez simple, sans fioriture, va à l’essentiel avec des menus clairs et intuitifs. Pour les propriétaires de smartphone, sachez qu’Apple CarPlay et Android Auto sont compatibles en série. La partie audio peut se commander depuis le volant, ou entre les sièges, une petite molette permet de régler le volume. Les stations de radio favorites sont également facilement accessibles grâce à un bouton « favoris ». Ce dernier, très pratique, permet aussi d’accéder aux adresses de navigation pré-enregistrées. Seul reproche, les commandes situées à gauche du volant sont peu accessibles et auraient méritées d’être sur la console centrale, afin d’activer par exemple les caméras d’un geste plus rapide.
Derrière le volant à trois branches au style sportif, le tableau de bord dispose de deux compteurs traditionnels qui encadrent un écran numérique personnalisable qui affiche, au choix, le compteur de vitesse entier, les données de conduite ou les assistances à la conduite.
C’est essentiellement sur le plan de l’habitabilité, que cette erline japonaise pêche un peu, avec un espace dédié aux passagers arrière un peu étroit, en raison de la faible garde au toit et des surfaces vitrées réduites. Le coffre ne fait pas non plus parti des bons élèves de la catégorie avec seulement 334 litres de volume de chargement, la version berline 4 portes en offre une centaine de plus. Les rangements sont néanmoins généreux, bacs de porte, porte-lunettes, compartiment sous l’accoudoir, deux porte-gobelets dissimulés sur la console centrale. Ces derniers, ne disposant pas de séparateur, entrainent le mouvement de vos objets notamment si vous y poser votre téléphone.
Essai Mazda 3 (IV) : Au volant
À l’heure où les constructeurs font leur maximum pour optimiser l’énergie des moteurs en proposant des blocs essence de faible cylindrée survitaminés, en passant même parfois par des motorisations trois cylindres, Mazda a choisi une tout autre direction. Le « Downsizing » ne fait en effet pas parti du vocabulaire des ingénieurs japonais qui, préfèrent améliorer une technologie existante.
Notre Mazda 3 hérite donc d’un traditionnel moteur 4 cylindres atmosphérique ! Repris de la précédente génération, ce bloc possède deux technologies majeures, la désactivation des cylindres qui permet de jongler entre deux ou quatre cylindres et un système de micro-hybridation de 24V. Ce dernier assiste le moteur dans les phases de démarrage et se régénère dans les phases de décélération. Autre particularité, le taux de compression (rapport du volume entre le point mort bas du piston et le point mort haut) est fixé assez haut : 13:1. Sur le papier, cette motorisation développe une puissance de 122 ch à 6000 tr/mn et un couple de 213 Nm dès 4000 tr/mn.
Dès les premiers tours de roues on s’aperçoit qu’un effort a été apporté à l’insonorisation par rapport à l’ancien modèle. Assez souple en bas du compte-tours, le 2,0l Skyactiv-G permet d’évoluer en agglomération calmement avec des passages de rapport à 2.000 tr/mn. Dès lors qu’il s’agit de hausser un peu le rythme, la mécanique se réveille avec une belle allonge dans les tours. Sans affoler le compteur, avec un 0 à 100 km/h établi en 10,4 secondes, mais assez de coffre pour déplacer les 1.274 kg de la japonaise. On apprécie l’excellente boîte de vitesses manuelle à six rapports au parfait guidage et levier court qui tome aisément sous la main. Si vous hésitez, optez plutôt pour celle-ci, la boîte automatique (+ 2.000€) étant un peu lente. Totalement invisible, le système hybride contribue à la souplesse de fonctionnement et aux reprises.
Nos précédents essais de Mazda se traduisaient généralement pas de bons résultats au chapitre de la consommation, essence comme Diesel, nous avons été souvent bluffés par les résultats. Cette Mazda 3 n’échappe pas à la tradition, avec des moyennes obtenues proche d’un moteur Diesel !
En zone péri-urbaine, nous sommes restés sous la barre des 5l/100 km, sur autoroute aux environs de 6,5 l/100 km, soit en usage mixte entre 5 et 6 l/100 km ! Enfin, en conduite dynamique, sur routes sillonneuses, les 8l /100 km n’ont pas été dépassés. Obtenir de tels résultats avec un 2.0l atmosphérique, c’est prodigieux !
Notre version équipée de roues de 18 pouces s’est montrée assez ferme, c’est à la fois rassurant mais aussi douloureux lors des passages de dos d’ânes et quelques vibrations se ressentent également sur routes dégradées. En échange, chaussée de pneumatiques BF Goodrich, au meilleur grip que les habituels Toyo, la Mazda 3 assure une excellente stabilité avec un châssis sérieux et une direction franche et précise. Le freinage est efficace bien que légèrement pénalisé par le système de régénération. Bien campée sur ses quatre roues, la compacte japonaise n’attend qu’une chose, s’équiper d’un moteur plus performant pour mettre en avant ses qualités dynamiques. Ce moteur, il existe, il s’agit du Skyactiv-X de 180 ch.
Essai Mazda 3 (IV) : Budget
Disponible à partir de 24.900€, la Mazda 3 est placée dans le haut du tableau en terme de tarifs d’entrée. Néanmoins, sachez que la dotation en équipement de série est la plus généreuse de la catégorie.
Dès le premier niveau de finition la liste d’équipement est assez conséquente : phares avant à LED, écran 8,8 pouces comprenant le système de navigation compatible avec CarPlay et Android Auto, affichage tête haute, climatisation manuelle, détecteur d’angles morts, régulateur et limiteur de vitesse, frein à main électrique. Les niveaux suivants ajoutent quelques équipements en plus comme les jantes 18 pouces, les vitres arrière surteintées, la caméra 360°, la climatisation automatique, les sièges et le volant chauffant, l’aide au stationnement avant/arrière ou encore le régulateur de vitesse adaptatif.