Essai Dacia Duster 2 : Présentation
Après sept ans de commercialisation et deux millions d’exemplaires vendus à travers le monde, le Dacia Duster bat en retraite, place à une nouvelle génération ! Le nouveau SUV low cost s’est t-il servi de son expérience pour s’améliorer ? Nous avons pris son volant pour en juger.
Lancé en 2010, le Dacia Duster s’est vite fait remarqué. Doté de bonnes capacités tout-terrain et de tarifs très attractifs, il a vite trouvé son public. Un restylage en 2013 lui a permis de se mettre à jour avec l’ajout d’équipements. Aujourd’hui, les ingénieurs ne sont pour autant pas repartis d’une feuille blanche pour concevoir cette nouvelle génération, on ne change pas une recette qui marche. Ainsi, en reprenant le même châssis tout en lui apportant des modifications techniques, les dimensions de ce nouveau SUV restent les mêmes. On retrouve également une silhouette assez proche du premier du nom, ce qui ne pénalisera pas les actuels propriétaires. Pour autant, on remarque sans difficulté l’évolution esthétique, à commencer par la face avant qui reçoit une signature lumineuse à LED (de série) et un nouveau bouclier. Le profil adopte des protections en plastique sur les flancs, de nouvelles barres de toit et des jantes inédites, enfin, à l’arrière, les feux optent pour un nouveau dessin en forme de croix, ce qui n’est pas sans nous rappeler un certain Jeep Renegade. Notre modèle et sa teinte Beige Dune est présenté en finition haute Prestige qui comprend, de série, des barres de toit et des coques de rétroviseurs chromées, des protections de carrosserie avant et arrière chromées ainsi que les vitres arrière surteintées. Pour offrir un look encore plus baroudeur à votre Duster, un pack Off Road facturé 795€ ajoute des protections latérales de bas de porte et des élargisseurs d’ailes.
Essai Dacia Duster 2 : À bord
C’est essentiellement en s’installant à bord qu’on observe une importante évolution. La planche de bord, totalement redessinée, apparaît bien plus moderne et surtout plus ergonomique. Oubliez ainsi le sentiment d’être dans un véhicule à bas coût, la qualité perçue est en net progrès. La présentation, bien que sombre, est assez jolie, avec des inserts couleur argenté un peu partout et un nouveau volant à quatre branches, cette fois-ci réglable en profondeur. Les compte-tours, toujours classiques mais modernisés, offrent une bonne visibilité, ils encadrent un ordinateur de bord dont l’affichage blanc est plus flatteur que le vieillot orange. Mention spéciale aussi au bloc de climatisation et ses commandes rondes associées à de fines touches rappelant l’univers de certains intérieurs germaniques. Bien sûr, si on s’éternise sur les matériaux employés et les assemblages on trouvera forcément à redire, cependant globalement tout semble prêt à résister dans le temps. En 2013, le Duster recevait un écran tactile, pratique, mais malheureusement positionné un peu trop bas. Ce nouveau millésime corrige ce désagrément en intégrant son système multimédia au centre de la planche de bord, orienté légèrement vers le conducteur. Son utilisation s’avère très intuitive et nous n’avons pas rencontré de difficulté liée aux différentes fonctions (navigation, réglages, streaming bluetooth…). Deux prises 12 Volts, dont une dans le coffre, et un port USB sont présents dans l’habitacle. Ce nouveau Duster étend sa dotation avec l’arrivée de nouveaux équipements. S’il fait toujours l’impasse sur le détecteur de pluie, il gagne dorénavant l’allumage automatique des feux. À cela s’ajoutent la climatisation automatique, un détecteur d’angles morts ainsi que quatre caméras qui permettent d’obtenir une vision complète de l’environnement lors des manœuvres jusqu’à 20 km/h (avant, arrière, côtés), pratique ! On termine cette découverte des équipements par la carte mains libres. Facturée 200€ uniquement sur la finition haute, elle déverrouille le véhicule à son approche et le verrouille en s’éloignant. Jusque là pas de problème, c’est un système commun à de nombreux véhicules à l’heure actuelle. Cependant, cet accessoire peut devenir vite agaçant en raison de son manque de discrétion. Lorsque l’on quitte le Duster clef en main, deux coups de klaxon vous confirment le verrouillage. Rassurant mais problématique lorsque vous rentrez tard. Ce témoin sonore ne peut malheureusement pas être désactivé sauf à condition de trouver un bon concessionnaire et de mettre la main au portefeuille. Il faut alors verrouiller tout de suite manuellement depuis la clef pour contrer ce désagrément, ce qui rend cet équipement inutile. Gare à vous aussi si vous sortez du véhicule avec la clef sur vous pour ouvrir par exemple votre portail, trois coups de klaxon retentiront… Espérons qu’un correctif soit appliqué prochainement.
Sur le plan de l’habitabilité, le nouveau Duster soigne mieux ses occupants, à commencer par le conducteur. Avec des assises plus longues, un meilleur maintien latéral, des amplitudes de réglages plus étendues et l’apparition d’un accoudoir, les longs trajets sont bien plus sereins. Aux places arrière on note peu dévolution, la qualité de la sellerie semble meilleure mais l’espace, déjà accueillant, est similaire. Dommage que la ceinture de sécurité de la place du milieu soit toujours déportée. Côté coffre, un effort a été apporté sur les garnitures, plus épaisses, elles réduisent en contrepartie le volume de chargement passant de 475 à 445 litres (411 litres en 4×4) et de 1.636 à 1.478 litres en configuration deux places. De plus, la modularité reste inchangée, avec toujours une simple banquette 2/3-1/3 qui n’offre pas de plancher plat, dommage. Le Duster 2 se rattrape avec une multitude de rangements dispersés un peu partout, bacs de porte, porte-gobelets, poches aumônières… et un nouveau tiroir sous le siège passager.
Essai Dacia Duster 2 : Au volant
Pas de surprise sous le capot, qui au passage a le mérite d’avoir des verins, l’ensemble des mécaniques à quatre cylindres est reconduit sur ce nouveau Duster. On retrouve ainsi en essence le 1.6l atmosphérique SCe de 115 ch compatible GPL et le 1.2l Turbo TCe de 125 ch. Tous les deux peuvent être associés à la transmission 4×4. En Diesel, le 1.5l dCi se décline toujours en deux niveaux de puissance, 90 ou 110 ch avec la possibilité de combiner, sur le plus puissant, soit la transmission 4×4, soit la boîte à double embrayage EDC à six rapports. C’est dans cette dernière configuration que nous avons pris la route. Avec une puissance de 110 ch à 4.000 tr/mn et un couple de 260 Nm à 1.750 tr/mn, les performance n’ont rien d’exceptionnel avec un 0 à 100 km/h annoncé en 11,9 secondes et une vitesse maximale de 171 km/h. Pour autant, ce mariage fonctionne très bien et permet de déplacer le Duster, lourd de 1.304 kg, sans peine et de s’insérer sur autoroute confortablement ou de doubler sans difficulté. À l’aise sur tous les types de parcours, cette mécanique profite du gain d’insonorisation établi sur cette nouvelle génération mais reste cependant encore un peu bruyante lors des montées en régime, notamment à 130 km/h (3.250 tr/mn). Dommage que la nouvelle boîte EDC à sept rapports, présente sur plusieurs modèles au losange, n’ait pas été reprise ici. La transmission EDC 6 apporte cependant un agrément supplémentaire avec des passages de rapports doux et réactifs. Parmi les évolutions techniques apportées à cette nouvelle génération, la plus flagrante est la nouvelle direction électrique. Oubliez l’ancienne direction lourde, ici les tours de volant se réalisent sans effort. Un gain considérable pour les manœuvres et les remontées de vibrations. Installés dans des sièges plus confortables et au meilleur maintien latéral, les occupants ne se plaindront pas du confort, le Duster 2 conserve toujours un très bon niveau de filtration, même sur routes dégradées. Sécurisant et doté d’un comportement routier sain, sans être un SUV très dynamique, il peut s’aventurer aussi hors des sentiers battus grâce à sa garde au sol de 21 cm. Enfin, au terme de notre périple, nous avons relevé des consommations moyennes assez intéressantes, moins de 5 l/100 km en zones péri-urbaines, 5,5 l/100 km sur voies rapides et 6 l/100 km sur autoroute, le tout sans faire l’usage du mode Eco.
Essai Dacia Duster 2 : Budget
Débutant à partir de 11.990€, soit une augmentation de seulement 90€ en prix d’appel, le Duster 2 conserve des tarifs attractifs. En montant en gamme l’écart tarifaire par rapport au précédent modèle est compris entre 300 et 500€. Le bloc dCi 110 est disponible dès le second niveau de finition contre 16.450€. Comptez 2.000€ supplémentaire pour la transmission 4×4. Pour disposer de la boîte à double embrayage EDC, il faut monter d’un cran avec la troisième finition et débourser 18.850€. Notre modèle haut de gamme est affiché à 19.950€ et dépasse les 21.000€ avec les options (peinture métallisée-500€,carte mains libres-200€, Pack City Plus : navigation, 4 caméras-400€, détecteur d’angles morts-200€). Avec 116 g/km de rejets de CO², aucun malus n’est à ajouter.