Essai Range Rover Evoque My16 : Présentation
Depuis son lancement en 2011, le Range Rover Evoque s’est vendu à plus de 500.000 exemplaires, dont près de 5.000 en France l’année dernière. Récemment restylé, il accueille un nouveau moteur Diesel sous son capot.
Esthétiquement, il n’y avait pas grand chose à revoir car malgré les années, ce SUV se montrait toujours séduisant. Ce nouveau millésime, baptisé Mark III, se démarque du précédent modèle par quelques éléments. Le bouclier avant a été légèrement modifié, il intègre des prises d’airs plus grandes et deux nouvelles calandres sont proposées. Les phares avant peuvent se composer de LED adaptatifs (1.286€), un équipements jusqu’alors inédit chez Land Rover/Jaguar. A l’arrière les feux ont été redessinés, on note l’apparition d’un nouveau spoiler qui intègre un troisième feu stop à LED à la fois plus large et plus fin, et surtout, couplé à l’option toit panoramique, une double antenne requin prône au dessus du hayon. Enfin une large gamme de jantes renouvelée est présente au catalogue avec des montes comprises entre 17 et 20 pouces.
Spécificité de notre modèle, qui dispose déjà d’une carrosserie Dynamic de part sa finition haute, il est muni du Pack Design Black. Facturé 3.775€, il équipe le SUV de jantes 20 pouces à 5 branches doubles finition Satin Black, les boucliers avant et arrière, la calandre, les ouïes d’aération et les sorties d’échappement carrées sont noirs. Les feux avant et arrière ainsi que les antibrouillards sont assombris, et pour finir, l’inscription Range Rover présente sur le capot et le hayon passe également au noir. Assorti à ce pack, le toit en verre fixe noir (1.853€) et les vitres surteintées (412€) terminent le tableau.
Essai Range Rover Evoque My16 : À bord
A bord les changements sont eux aussi minimes. L’ambiance sobre de cet habitacle nous plonge d’emblée dans un univers haut de gamme. Les matériaux employés sont d’excellente facture, agréables à regarder mais aussi à toucher ! Notre modèle présentait de beaux sièges garnis de cuir Oxford rouge (Ebony/Pimento). La planche de bord recouverte d’un plastique moussé était assortie à de jolies boiseries (Gloss Black Strata 387€). De nuit, un éclairage d’ambiance présent sous la console centrale et les contre-portes propose différentes couleurs.
Alors quelles sont les nouveautés ? En dehors des sièges redessinés, l’Evoque My16 reçoit un nouveau système multimédia tactile de 8 pouces. Toujours encadré par des boutons, il offre la navigation (de série dès SE Dynamic ou 823€), le Bluetooth, la commande vocale et la lecture des SMS. Sa taille passe à 10,2 pouces avec l’option In Control qui permet au conducteur et au passager de regarder des contenues différents grâce à au double affichage. A cela s’ajoutent un hot spot Wifi, la télévision numérique, une application smartphone qui permet de contrôler votre véhicule à distance (géolocalisation, verrouillage/déverrouillage…) ou bien une fonction de chauffage programmable. Enfin, trois nouveaux équipements entrent en action, le freinage d’urgence (jusqu’à 80 km/h), un détecteur de somnolence et le maintien dans la file. Sans rentrer dans le détail, la dotation en équipements est très complète (sièges massants, système HiFi Meridian 825 W, caméra 360°, affichage tête haute, pare-brise chauffant…).
A l’arrière, les passagers ne seront pas les mieux lotis, l’espace dédié est moyen et les petites surfaces vitrées n’arrangent rien. Le coffre n’est pas non plus le plus spacieux de la catégorie. Annoncé avec un volume de chargement compris entre 575 litres et 1445 litres, logement de roue galette compris, il apparaît pourtant bien plus petit que celui de l’Audi Q3, soit approximativement moins de 400 litres.
Essai Range Rover Evoque My16 : Au volant
La grosse nouveauté de ce restylage réside dans l’adoption d’un nouveau bloc Diesel 2,0l Ingenium. Décliné en deux niveaux de puissance, 150 et 180 ch, ce quatre cylindres maison remplace le 2,2l d’origine PSA-Ford. De conception en aluminium, il est plus léger d’environ 25 kg, les ingénieurs ont ainsi modifié le train avant et ont augmenté la taille du système de freinage. Le premier, disponible en deux ou quatre roues motrices (eD4/TD4) affiche une consommation moyenne de 4,2 l/100 km et des rejets de CO² de 109 g/km, soit 18% de baisse par apport au moteur précédent. Le second, uniquement associé à la transmission intégrale (TD4) se contente sur le papier de 4,8 l/100 km et 125 g/km de CO² (134 g/km avec BVA). Les intervalles de révision on été étendus en passant de 25.000 km à 34.000 km. Enfin le bloc essence 2,0l d’origine Ford qui développe 240 ch (Si4) est reconduit. Aucune autre offre en essence n’est proposée, créant toujours un fossé dans la gamme.
Nous avions à l’essai le TD4 180 avec transmission automatique à neuf rapports. S’il perd 10 ch et élève un peu son régime maximum (4.000 contre 3.500 tr/mn), son couple progresse de 10 Nm (430 Nm à 1.750 tr/mn). Les performances sont légèrement en retrait le 0 à 100 km/h est franchit en 9 secondes contre 8,5 secondes précédemment. Dans la pratique, cette nouvelle mécanique se montre surtout plus discrète tant au niveau sonore que par les vibrations. Sans être foudroyantes, les accélérations sont bonnes, garantissant de bonne reprises et des dépassements sans crainte. La boîte automatique ZF à 9 rapports témoigne d’une grande souplesse. Côté consommation rien de révolutionnaire, mais raisonnable dans l’ensemble avec une moyenne retenue de 6,5 l/100 km sur route, notre version pesant 1.665 kg. Quel que soit le revêtement pratiqué, l’Evoque offre un bon niveau de confort et ce malgré notre monte de 20 pouces. En haussant le rythme, le SUV se montre sécurisant mais pas aussi dynamique que certains de ses rivaux. L’absence de maintien latéral des sièges et l’amortissement plutôt souple malheureusement non réglable ne font pas bon ménage. Le freinage est néanmoins efficace et la direction précise mais manquant de ressenti.
Qui dit Land Rover dit 4×4. Et en effet sur ce point, l’Evoque à le mérite de proposer toute une panoplie d’aides dédiées à l’univers du tout-terrain. A l’achat deux transmissions sont proposées. La première Efficient Driveline régule le couple en fonction des besoins sur l’essieu arrière. La seconde Active Direline (1.029€) est capable, selon l’adhérence, de passer en simple traction afin d’économiser du carburant. En plus d’un sélecteur de mode de conduite Adaptive Dynamics (1.132€) normal, herbe/gravier/neige, boue/ornières et sable, le SUV peut maintenant se munir de l’ATPC (248€), un dispositif qui maintient une vitesse prédéterminée via le régulateur de vitesse jusqu’à 30 km/h, permettant au conducteur de se concentrer sur la direction pour le franchissement. Enfin, l’Evoque dispose d’angles d’approche de 25°, ventral de 22° et de sortie de 30° (ou 33° suivant la finition) ainsi qu’une profondeur de passage à gué de 50 cm qui peut se relayer sur l’écran multimédia à l’aide d’un graphisme (option Wade Sensing-360€).
Essai Range Rover Evoque My16 : Budget
Le Range Rover Evoque débute ses tarifs à partir de 36.000€ en cinq portes, 39.000€ en déclinaison coupé et 52.000€ pour le cabriolet (prochainement à l’essai). Pour disposer du moteur TD4 180 il faut débourser au minimum 40.800€ avec la boîte mécanique ou 43.220€ en automatique. Dommage que certains équipements soient en option sur les premiers niveaux de finition (caméra de recul, navigation, ouïes de ventilation arrière, projecteurs antibrouillard…) voir même sur notre finition haute (Régulateur adaptatif, hayon électrique, roue galette, accès et démarrage sans clef, tapis de sol…). Très bien équipée, notre version dépasse les 70.000€ !