Essai Ford Ranger : Présentation
Lancé en 2012, le Ford Ranger de troisième génération a été conçu dans son intégralité par le constructeur, l’ancien modèle étant basé sur le Mazda BT-50. Une nouvelle stratégie payante puisqu’il a gagné des parts de marché depuis 2012 où il était classé dernier du top 5. En 2013 il rejoint le trio de tête entre le Nissan Navara et le Toyota Hillux pour ensuite devenir le pick-up le plus vendu en France sur l’année 2014. Avec ses 5,36 mètres de long, soit la plus grande dimension de la catégorie, le Ranger en impose. Disponible en trois carrosseries, simple cabine, super cabine ou double cabine, il propose ainsi différentes configurations, de quoi privilégier les occupants ou l’espace de chargement. Notre version en super cabine, qui combine les deux, représente la majorité des ventes. Esthétiquement, ce pick-up est réussi et hormis la première finition XL Pack, les trois autres niveaux ajoutent des éléments décoratifs. Notre Ranger XLT Sport s’équipe de jantes en alliage de 16 pouces et s’habille de chrome, présent sur la calandre, les arceaux, les marchepieds, les rétroviseurs et les poignées de porte. L’année prochaine, il profitera d’un retsylage pour lui offrir une seconde jeunesse.
Essai Ford Ranger : À bord
Une fois grimpés à bord avec notre casque de chantier, on constate que le conducteur est bien installé avec une vision optimale sur l’avant, on voit le bout du capot sans problème. Quant au passager, il peut se tenir à l’aide d’une poignée, fixée sur le montant du pare brise en cas de parcours off road. C’est sûr, la planche de bord du Ranger n’est pas celle d’une berline premium, mais ce n’est pas ce qu’on lui demande. Les plastiques semblent être parés pour résister longtemps et encaisser les chocs. A vivre, le Ranger est agréable, avec de nombreux rangements, porte-lunettes, bacs de portes, porte-gobelets, trappes… des compte-tours lisibles et des commandes qui tombent sous la main. On lui reprochera juste son petit écran multimédia associé à une multitude de boutons. Il se rattrape avec tout le nécessaire à bord, la climatisation, le Bluetooth, une prise USB et le régulateur de vitesse. Même si notre version cœur de gamme ne dispose pas de tout l’attirail, les niveaux supérieurs offrent beaucoup d’équipements. On citera par exemple la caméra de recul projetée sur le rétroviseur intérieur, la sellerie cuir avec sièges avant chauffants et électriques, le GPS couleur, la climatisation bi-zone ou les rétroviseurs rabattables électriquement. Concernant la cabine, évidemment si vous comptez emmener votre petite famille régulièrement, les deux strapontins à l’arrière seront un problème, la version double cabine suscitera plus votre intérêt.
Si l’on se concentre sur l’utilité principale que l’on fait avec ce genre de véhicule, on constate que le Ford Ranger est bon élève dans la catégorie. A commencer par sa benne. Longue de 1,85 mètre (1,56 mètre en double cab), elle offre une capacité de charge utile comprise entre 1.150 et 1.300 kg quant la concurrence n’atteint pas la tonne. Même constat pour la charge remorquable et ses 3.350 kg.
Essai Ford Ranger : Au volant
Du choix, il y en a aussi sous le capot. A l’achat trois moteurs Diesel sont disponibles, un bloc quatre cylindres 2,2 TDCi décliné en deux puissances 125 et 150 ch ou un cinq cylindres 3,2 TDCi de 200 ch. Notre version disposait du TDCi 150. Ce moteur développe ses 150 ch à 3.700 tr/mn et un couple de 375 Nm disponible tôt, dès 1.500 tr/mn. En pratique c’est relativement suffisant pour déplacer le mastodonte en toutes circonstances, avec de bonnes reprises. Seul bémol la boîte de vitesses à six rapports aurait mérité d’être plus agréable à manier. Nous avons effectué des parcours sur autoroute qui ont permi de constater que le pick-up pouvait effectuer des longs trajets à 130 km/h sans nuire aux oreilles et au dos. Les ressorts à lame du train arrière sautilleront à faible allure si la benne est vide mais ça reste acceptable. En ville, on aurait pu craindre de devoir effectuer des manœuvres compliqués mais en réalité, la visibilité est excellente. Bien sûr il faudra être expert pour s’engouffrer dans les minuscules parkings souterrains, mais globalement le Ranger n’est pas exclusivement destiné au milieu champêtre. Mais parlons plutôt de ses capacités de tout-terrains. Muni d’une garde au sol portée à 23 cm, il préserve ses organes vitaux en les renforçant et en les surélevant. Il est alors possible de pratiquer du franchissement sans encombre et même d’effectuer un passage de gué à 80 cm ! La transmission aux quatre roues s’effectue simplement en tournant un levier, elle reste active jusqu’à 120 km/h. Et pour les cas plus difficiles, une gamme courte de vitesses est également activable. L’électronique vient compléter l’offre avec un différentiel électronique et une aide à la descente.
Essai Ford Ranger : Budget
Le Ford Ranger est disponible à partir de 26.616€ TTC en version de base et atteint 41.190€ en finition haute accompagné du moteur 3.2 TDCi. Notre version XLT Sport super cabine arrive sous la barre des 30.000€ (29.808€). Le TDCi 150 rejette 206 g/km de CO², pour autant, aucun malus ne vous sera réclamé. Annoncé avec une consommation mixte de 8,6 l/100 km, il faut plutôt tabler sur une moyenne aux alentours des 10 l/100 km.
Essai Ford Ranger : Bilan
Le Ford Ranger est un véhicule idéal pour les professionnels comme pour les particuliers et ses nombreuses configurations permettent de trouver preneur. Pour l’instant il a la cote sur notre territoire, justifié par ses capacités supérieures. Mais en fin d’année le nouveau Nissan Navara entrera en action, le restylage lui permettra t-il de tenir le coup ? Affaire à suivre.