Le coupé 2+2 du lion fête ses trois ans et pour l’occasion le constructeur lui a accordé un léger lifting. Nous avons choisi de prendre le volant de la version THP 200 ch en attendant la future version « R » prévue en fin d’année.
Vendu à plus de 50 000 exemplaires dans le monde, le Peugeot RCZ a su marquer les esprits avec son look des plus charmeurs. Même après trois ans, les gens se retournent toujours dessus. Les codes du design du constructeur ont changés comme le montrent les dernières créations. Afin de s’en rapprocher, le RCZ reçoit un lifting qui ne modifie en rien son côté séducteur. A l’extérieur les modifications apportées concernent la face avant et c’est tout. Il faut dire que la partie arrière peut se passer d’un remodelage sans problème. Le nouveau museau adopte une calandre inédite soulignée par une entrée d’air inférieure prolongée de chaque côté par des feux de jour à LED. Les projecteurs sont déclinés en version halogène à masque Aluminium ou en Xénon directionnels à masque Titane. La personnalisation est dorénavant plus complète avec deux nouvelles teintes, des nouvelles options comme les barrettes de calandre noir laqué, les arches de toit en Noir Mat, de nouvelles jantes et de nouveaux stickers. Un Pack Black est maintenant proposé, il englobe les arches, les barrettes de calandre, les étriers de freins, et les rétroviseurs extérieurs en noir. Deux nouvelles teintes de carrosserie viennent s’ajouter au six autres déjà au catalogue, le Brun Guaranja (brun sombre) et le Rouge Erythrée (déjà connu sur le coupé 407). Notre modèle THP 200 comprenait en série le Pack Sport qui offre un volant de petit diamètre, un levier de vitesse court et le fameux Sound System. Il disposait aussi des nouvelles jantes de 19 pouces Technical diamantées bi-ton facturées 500€, très jolies. Globalement, la nouvelle RCZ parait plus dynamique, tout en conservant son élégance.
A bord, quelques changements s’opèrent, on trouve des nouveaux inserts en aluminium, en cuir et des touches de noir laquée. La qualité est toujours au rendez-vous et l’ensemble respire le haut de gamme. En tant normal la partie supérieure de la planche de bord arbore un plastique moussé de bonne facture, notre version bénéficiait de l’option cuir intégral qui recouvrait celle-ci. La montre placée entre les deux grilles d’aération est toujours de la partie et fait son petit effet. De nouvelles offres de garnissages sont disponibles, pour un total de 12 possibilités. Avec les larges portes, l’accès à bord est facile pour le conducteur et le passager mais pour l’arrière c’est un peu plus compliqué. Comme son nom l’indique le RCZ est un 2+2, des enfants peuvent se loger sans problème mais les adultes souffriront d’une garde au toit plutôt basse et d’un espace aux genoux limité malgré un toit à double bosse et le derrière des dossiers des sièges avant creusé. Le volume du coffre offre 384 litres de chargement et 760 litres une fois la banquette rabattue, c’est une très bonne note pour la catégorie.
Pour compléter sa gamme d’équipements riches, aide au démarrage en pente, sièges chauffants, climatisation automatique bi-zone, système HiFi JBL… le remodelage apporte en supplément de série un pare-brise acoustique et un Pack visibilité composé de l’allumage automatique des feux, du détecteur de pluie et du rétroviseur intérieur électro-chrome qui était habituellement en option. La gamme de système de navigation voit son offre s’élargir avec l’arrivée du Wip Nav Plus et son écran 7 pouces. Il regroupe la cartographie Europe, une connexion Bluetooth et une prise Jack et USB. Cependant le prix de l’option (890€) reste toujours élevé par rapport à la concurrence.
La gamme de moteur est identique à la précédente version, un Diesel de 163 ch, et deux essence de 156 ch et 200 ch. Dès les premiers tours de roue au volant de la RCZ THP 200 nos oreilles sont charmées par le bruit roque et grave offert par le Sound System. A la fois souple à bas régime (275 Nm dès 1 700 tr/mn), la mécanique se montre linéaire jusqu’à la zone rouge ce qui offre un très bon agrément. Le 0 à 100 km/h est abattu en 7,5 secondes et les reprises sont plutôt bonnes. La boîte de vitesse à six rapports est parfaitement étagée et son petit levier agréable mais à la commande un peu accrochant. A quand une boîte automatique à double embrayage ?
Annoncée avec une moyenne de consommation de 6, l/100 km nous avons pu confirmer la sobriété du moteur. En dehors de la ville nous avons réalisés entre 6 et 7 litres et lorsque la mécanique était sollicitée les 9 litres n’étaient pas dépassés.
Sur la route, on est littéralement collé au bitume, comme sur des rails. La tenue de route est exemplaire, quasiment aucune prise roulis, la direction et le train avant sont précis. Certains pourront trouver même cela frustrant. On aimerait pouvoir aller plus loin avec une mécanique plus performante tant le châssis est exceptionnel. Seul ombre au tableau, la suspension ferme et les jantes de 19 pouces dégradent le confort sur les bosses.
Conclusion
La Peugeot RCZ est un des coupés marquants de l’histoire de Peugeot, après le coupé 406. Très séduisant à l’extérieur comme à l’intérieur, bien équipé, performant et offrant un comportement routier irréprochable, il offre un plaisir de conduite au rendez-vous et prouve qu’il peut accueillir des chevaux supplémentaires sous son capot. Une version « R » de 260 ch arrivera en fin d’année, nous ne manquerons pas de l’essayer.