Le segment des Coupés-Cabriolets a grimpé depuis la commercialisation de la fameuse Peugeot 206 CC. Aujourd’hui est-il possible de se faire plaisir au volant d’un cabriolet Renault essence ?
Plus longue de 130 mm par rapport à sa devancière, la nouvelle Mégane CC adopte un style classique et élégant. L’avant est similaire à la Mégane Coupé, notamment par son bouclier. L’avancée du pare-brise est également inférieure de 6 cm ce qui permet un accès à bord plus aisé. Le profil est élancé avec des lignes harmonieuses. L’implantation basse des poignées de portes peut paraître curieuse au premier abord. On notera la présence du toit en verre entièrement teinté de noir brillant qui renforce l’esprit cabriolet même lorsqu’il est fermé. L’entourage du pare-brise et de la ceinture d’habitacle se pare d’éléments de chrome satiné. Imposante, la partie arrière est en effet assez massive comme la plupart des coupés-cabriolets. Le coffre est sculpté et accueille les blocs optiques de forme rectangulaire dont les veilleuses sont à LED. La découpe de ces derniers manque un peu de finesse. Notre modèle d’essai est doté de jantes alliage 16 pouces, nous préférons l’association en 17 pouces. Beaucoup plus réussi que l’ancienne génération, le look de cette Mégane CC a des atouts pour séduire la clientèle. Les avis sont partagés en revanche quant à la partie arrière.
L’intérieur est identique à celui de la berline. La finition est donc toujours soignée et l’habitacle gagne en luminosité grâce au toit en verre d‘une superficie de 1 m². Les équipements sont complets, le frein de parking électrique et la carte main libre sont agréables au quotidien. Le GPS Tomtom se montre très pratique à l’usage, avec des menus intuitifs, et une molette de guidage est située prés de l’accoudoir central. Il affiche les limitations de vitesse, qui clignotent quand elles sont dépassées. Les radars fixes sont signalés par un bip sonore, à leur approche. L’option n’étant pas onéreuse (490€), elle est conseillée. Nous aurions préféré en revanche une ergonomie un peu plus simple notamment au niveau des commandes sous le volant. Les sièges sont confortables et offrent un bon maintien latéral. Les places arrière quant à elles sont généreuses, les passagers ne se plaindront pas des trajets sauf certainement pour les grands gabarits. La garde au toit étant toutefois correcte. Côté volume de chargement, le coffre offre 211 dm3 en configuration cabriolet, et lorsque le toit est fermé, on obtient une capacité de 417 dm3, ce qui est plus que dans une Mégane berline. Avec un seuil de chargement assez bas, l’accessibilité est appréciable. Enfin, d’une contenance de 9 litres, la boîte à gants se verrouille et se déverrouille en même temps que les ouvrants.
Les cheveux au vent, ou presque pas
Le passage en cabriolet s’effectue en 21 secondes exactement. La manœuvre ne peut s’effectuer en roulant pour la sécurité, puisque l’ensemble pèse 110 kg. Il faudra donc éviter les feux rouges pour actionner le mécanisme. La Mégane CC adopte un dispositif inédit : une vitre anti-turbulences placée entre les appuie-têtes arrière. Celle-ci permet de rouler en minimisant les perturbations aérodynamiques et acoustiques jusqu’à 90 km/h. Pour un trajet autoroutier, le filet anti-remous reste indispensable contre les turbulences. Il est facturé 260 € en option sur toutes les finitions. C’est donc unplaisir que de rouler en configuration cabriolet, les remous et bruits d’air étant très efficacement détournés.
Le TCe 130 fait partie de la famille des moteurs dit « downsizés ». C’est-à-dire une faible cylindrée associée à un turbo, ayant pour but d’obtenir un meilleur rapport couple et puissance, tout en réduisant la consommation. Le 1,6 110 ch, et le 2,0 l 140 ch n’étant plus proposés au catalogue, il vient alors se placer entre les deux. Au démarrage, nous sommes surpris par le silence au ralenti. Cela se confirme également en roulant, pour entendre le moteur il faut dépasser les 2 000 tr/mn. Ce bloc moteur essence d’une cylindrée de 1 397 cm3 développe 130 ch à et un couple de 190 Nm à 2 250 tr/mn. Très souple, il est agréable en usage urbain et convient parfaitement à la philosophie du cabriolet. Toutefois avec 1 500 kg à déplacer, le TCe 130 manque de punch, et se montre un peu juste lors des dépassements. Ne vous attendez donc pas à des performances dynamiques. La boîte de vitesse à six rapports ne souffre d’aucune critique, le guidage et les débattements sont agréables au quotidien. Annoncée à 7,3l/100km en cycle mixte, la consommation relevée lors de notre essai avoisinait plutôt les 9,5 l/100 km ! De plus ce moteur rejette xx de CO², ce qui entraîne un malus de 750 € lors de la commande ! Comme pour la berline, la Mégane CC est relativement confortable sur tous types de revêtements, un bon point, surtout face à la concurrence. Le châssis dispose de réglages spécifiques et la répartition des masses a été travaillée. Le comportement routier est très agréable, à la fois confortable, mais également précis, avec une bonne rigueur de guidage en virage. Le roulis est bien maîtrisé. On appréciera également la direction à assistance électrique variable et le freinage efficace. La visibilité à l’avant est bonne, tandis qu’à l’arrière la petite vitre en verre, et l’antenne en position centrale sur le coffre gênent. Quant aux manœuvres, au vu du gabarit de la voiture privilégiez donc les radars de stationnement. Pour finir, nous aurions aimé dire que l’insonorisation à bord est parfaite, mais les grésillements générés par les supports de verrouillages de ceintures gâchent considérablement cet aspect. A vérifier sur d’autres modèles.
Conclusion
Rouler en Mégane CC c’est apprécier un cabriolet confortable, silencieux, et logeable. Le TCe 130 conviendra aux personnes ne cherchant pas les performances à tout prix, mais souhaitant rouler en essence paisiblement. Pour les autres la version GT 180 ch devrait les satisfaire, nous ne manquerons pas de réaliser un essai prochainement.