Longuement attendue, cette Twingo cabriolet est finalement apparu sous le nom de Wind. Est-il possible de se démarquer au volant d’une Renault ? Tel est l’objectif lancé par le constructeur.
Longue de 3,83 m, la Wind vient s’intercaler entre la Twingo et la Clio. Ce nouveau concept fait alors parti de la catégorie « coupé roadster compact ». Son style très original et unique en son genre rend exclusif le modèle. Ce qui s’est par ailleurs confirmé lors de notre essai, lorsque les têtes se retournaient toute étonnées. L’extérieur est marquée par une silhouette à l’allure sportive et agressive. Précisons que le design est unique puisqu’aucune partie visible n’est repris des modèles Renault actuels. A l’avant le capot est plongeant et on remarque que la traverse supérieure du pare-brise est positionnée très en avant. Les entrées d’airs sont larges, et les optiques contiennent une partie bleutée. L’arrière est composé de feux en boomerang, d’un double bosselage chromé sur le toit, et d’un becquet intégré dans le couvercle du coffre. Jantes de 17 pouces, ceinture de caisse haute, flancs très sculptés, et arceau fixe caractérisent le profil. On notera quelques détails, les rétroviseurs chromés, les répétiteurs triangulaires, deux logos Wind et des poignées de portes cachées. Le bruit du claquement de ces dernières n’est pas des plus agréables. La Renault Wind est disponible en cinq teintes, blanc Glacier (notre modèle), bleu Majorelle, rouge Dyna, gris Attica, et noir Nacré. De part sa taille compacte et son allure dynamique, la Renault Wind à des atouts pour séduire le public. Enfin, la particularité majeure réside en son toit pivotant électrique, qui se range au-dessus du coffre.
Plusieurs brevets ont été déposés lors de la création du Wind, notamment pour le toit escamotable. Celui-ci reprend une cinématique qui rappelle celle de la Ferrari 575 SuperAmerica, mais en plus élaboré. Pour ce toit pivotant innovant, Renault s’est associé à Webasto. La manœuvre d’ouverture du toit électrique ne prend que 12 secondes, en tenant compte de 3 secondes pour déverrouiller manuellement la poignée au niveau du plafonnier. Elle ne s’effectue qu’à l’arrêt, comme sur la grande sœur Mégane CC. Le mécanisme d’ouverture est donc relativement simple. Attention en revanche à la hauteur du plafond lorsque vous effectuez la manœuvre.
Encore une fois, l’intérieur n’est repris d’aucun autre véhicule, mais des éléments déjà existants comme le levier de vitesse, les poignées de porte ou les aérateurs latéraux s’y trouvent. L’habitacle rappelle un peu celui de la Twingo. La finition n’est pas le point fort, les plastiques sont durs et les ajustements perfectibles. Nous regrettons l’absence de rangement, ce qui est gênant, même pour poser un téléphone puisque le bas de la console centrale est chargé. De plus la prise allume cigare se situe dans la boîte à gants… L’ergonomie laisse quelque peu à désirer, notamment au niveau des commandes de vitres et du régulateur/limiteur de vitesse. On se consolera avec une instrumentation complète. Globalement l’ambiance est plutôt bonne, les sièges enveloppants intègrent les appuie-têtes, ils s‘avèrent confortable et offrent un bon maintien. On regrettera seulement que le réglage de l‘inclinaison du dossier soit peu accessible. Les compteurs sont inspirés des motos de course, et sont coiffés d’une casquette en plastique de couleur. Enfin, les poignées de fermeture intérieure sont en réalités des lanières. Malgré son gabarit réduit, la Wind offre de l’espace à bord, et son coffre est généreux. Il offre 270 dm3 de volume, que ce soit en version coupé ou cabriolet, ce qui est presque aussi bien qu’une Clio. L’accès est pratique, mais le capot arrière peut s’avérer lourd.
La finition haute « Exception » se dote en série de la climatisation automatique, un autoradio CD MP3 avec prise USB, le régulateur/limiteur de vitesse et l’ordinateur de bord. Le catalogue des options est simple, avec la sellerie cuir (700 €), et les radars de stationnement arrière (345 €). Ne vous attendez donc pas à trouvez un GPS, ou tout autres équipements de confort comme l’allumage automatique des feux.
La Renault Wind est proposée avec deux motorisations essence, le 1,2 l Tce de 100 ch, et un 1,6 l de 133 ch ,qui équipe notre version d’essai. Il s’agit d’un bloc 4 cylindres atmosphérique qui équipe également la Twingo RS. Avec un couple de 160 Nm à 4 400 tr/mn, il est creux à bas régime, et ne demande qu’à monter dans les tours pour donner le meilleur de lui-même. Il faut alors dépasser les 4 000 tr/mn pour obtenir une sensation de poussée. La sonorité est alors agréable à entendre. Les 1 173 kg sont déplacés correctement mais la Wind n’est pas non plus une sportive comme le démontre ses performances (0 à 100 km/h en 9,2 secondes) et ses reprises décevantes. La boîte de vitesses de 5 rapports reste précise. En ville elle se montre très maniable avec ses dimensions réduites. Attention tout de même à la visibilité arrière. Développé par les ingénieurs de Renault Sport, le châssis se montre stable et rassurant en toute occasion. La rigidité est assurée par des renforts sous la caisse et dans le coffre. Le train avant est incisif et la voiture reste bien accrochée au sol. La direction est très plaisante, et le freinage nous est apparu comme très performant. Malgré des suspensions fermes, le confort est présent, tout comme l’insonorisation dans l’habitacle. En configuration cabriolet, la Wind offre un réel plaisir de conduite. A 110 km/h il n’y a pas de remous dans l’habitacle. A la fin de notre essai nous avons retenu une consommation moyenne autour des 9l /100 km sur un parcours mixte.
Conclusion
Avec un prix plutôt attractif se situant entre 17 500€ et 19 500 €, la Wind est un des cabriolets les plus abordables du marché. Son look original, son système de toit, son volume de coffre intéressant, et son châssis dynamique offre de bonnes prestations pour un véhicule loisir. Mais la gamme de moteurs serait plus juste si un bloc plus performant venait s’y greffer.