Essai Renault Grand Scenic 4 : Présentation
Le nouveau Renault Scenic de quatrième génération a bien changé, la traditionnelle version allongée du monospace suit également cette tendance. Plus long de 23 cm et doté d’un empattement étendu de 7 cm, le Grand Scenic est plus imposant. Pour autant son design hybride de monospace/crossover avec sa garde au sol rehaussée de 4 cm et ses jantes de 20 pouces le rend plus attrayant qu’auparavant, fini le style camionnette ! Si de face, il est difficile de reconnaître le grand du petit, les barres de toit et la partie arrière ne laissent plus de doute quitte à le confondre avec l’Espace. La palette de teintes de carrosserie est assez étoffée, avec onze teintes dont dix peuvent être associées à une couleur de toit. On émet tout de même un petit bémol concernant la qualité des assemblages des pare-chocs, sur notre modèle un écart important a été observé au niveau du feu arrière (photo). Il s’agit certainement d’un cas isolé, à vérifier sur d’autres modèles. Globalement, ce grand monospace est séduisant quel que soit le niveau de finition.
Essai Renault Grand Scenic 4 : À bord
À bord, on retrouve la même présentation que le Scenic, une planche de bord moderne mais une ambiance un peu triste. La sellerie cuir et les matériaux sont dans l’ensemble bons, certains assemblages jurent toutefois, comme par exemple les poignées de porte avant qui se déclipsent… Le sentiment d’espace est bien présent à l’avant, la console centrale, mobile, libère des porte-gobelets et le toit panoramique (700€), qui malheureusement n’est plus ouvrant, apporte de la clarté à l’ensemble. Au centre de la planche de bord l’écran tactile R-Link 2 de 8,7 pouces en format portrait est mis en avant. Un peu lent parfois, il reste intuitif et permet de personnaliser l’affichage sous forme de page d’accueil. Il faudra tout de même rester attentif à la route quand on se promène dans les menus… Le Grand Scenic n’est pas avare en équipements avec une liste assez conséquente, sièges chauffants et massant, affichage tête haute, carte mains libres, caméra de recul, Park Assist…
Avec son empattement supérieur, cette version peut recevoir jusqu’à cinq passagers à l’arrière. Le second rang est matérialisé par une banquette 2/3-1/3 coulissante. L’espace est généreux mais les dossiers, un peu trop droits, sont inconfortables sur les longs trajets. Aussi, nous aurions aimé des tablettes aviation un peu plus grande pour pouvoir poser un ordinateur portable par exemple. Le monospace français se rattrape avec la présence de rideaux pare-soleil et surtout d’une prise 12 Volts et de deux prises USB. Contre 600€, deux sièges escamotables dissimulés dans le plancher du coffre peuvent se déplier. Cette troisième rangée est facilement accessible et n’ajoute que 16 kg sur la balance, mais ces deux places supplémentaires serviront surtout d’appoint en raison de leurs architectures. Ce qui ajoute principalement de l’intérêt à cette déclinaison c’est son volume de coffre qui gagne 193 litres de plus. Selon la version cinq ou sept places, il offre respectivement entre 596 et 765 litres de chargement. Lorsque les sièges de la troisième rangée sont en place le volume bascule à 233 litres. La modularité est bien pensée, les sièges arrière se rabattent facilement à l’aide de commandes électriques présentes depuis le coffre, un gain de temps à prendre en compte. On obtient ainsi une surface totalement plane, de plus, le siège passager peut aussi se replier pour le chargement d’objets longs, pratique. Enfin la vocation d’un monospace familiale est aussi de proposer beaucoup de rangements. Ici pas de problème, plusieurs trappes et logements sont répartis dans l’habitacle, mention spéciale à la console centrale climatisée et à la grande boîte à gants coulissante, mais gare aux genoux à l’ouverture ! Pour surveiller vos bambins Renault a reconduit le miroir placé au dessus du rétroviseurs. Au final seule la planche de bord manque d’un petit espace pour poser son téléphone.
Essai Renault Grand Scenic 4 : Au volant
Sous son capot, le Grand Scenic partage les mêmes moteurs que le Scenic, seule le dCi 95 n’est pas proposé. On retrouve ainsi en essence les TCe 115 et 140 et en Diesel les dCi 110, 130 et 160. Développant 160 ch à 4.000 tr/mn et 380 Nm à 1.750 tr/mn ce dernier bloc officiait dans notre modèle. Sans être un foudre de guerre, ce quatre cylindres, plutôt bien insonorisé, dispose d’assez de ressource pour emmener ce monospace sur tous les types de parcours. La boîte EDC à six rapports, obligatoirement associée, est assez douce et réactive avec une bonne gestion du frein moteur. Les performances sont correctes avec un 0 à 100 km/h réalisé en 10,7 secondes et une vitesse maximale de 200 km/h. Toutefois, il manque cruellement une mécanique plus puissante pour plus d’aisance, surtout lorsque vous voyagez chargé, car de base ce grand monospace pèse 1.644 kg ! Assez sobre, le dCi 160 affiche des consommations moyennes sous la barre des 6 l/100 km sur voie rapide. Un brin moins dynamique que son petit frère, le Grand Scenic dispose pour autant d’un bon comportement routier. Malgré la présence d’une monte pneumatique de 20 pouces, le confort est globalement bien préservé, seules quelques irrégularités de la chaussée donnent lieu à quelques trépidations. On note également la présence de bruits d’airs sur autoroute.
Essai Renault Grand Scenic 4 : Budget
Facturé seulement 600€ de plus que le Scenic, le Grand Scenic débute ses tarifs à partir de 25.300€. Avec le moteur dCi 160 EDC, la finition Intens est obligatoire ce qui porte le prix à 36.800€, en phase avec la concurrence. En configuration cinq places (118 g/km), aucun malus écologique ne vous sera réclamé, tandis qu’avec les deux places supplémentaires (122 g/km) il faudra ajouter 60€. De série, notre niveau Intens est assez bien fourni avec les feux à LED, l’accès et le démarrage sans clef, le système R-Link 2, la Hifi Bose, la caméra de recul, le régulateur/limiteur de vitesse, l’alerte de distance et de franchissement de ligne, le détecteur d’angles morts, la reconnaissance des panneaux ou bien le freinage d’urgence. Parmi les options, sont proposés le régulateur de vitesse adaptatif (300€), l’affichage tête haute (400€), le Park Assist (350€) ou encore l’assistant au maintien dans la voie (250€).
Cet article a 1 commentaire
Très joli ! Dommage qu’il soit aussi lourd qu’une voiture allemande !