Essai Ford Mustang Convertible : Présentation
Lancée en 1964 aux Etats-Unis, la Ford Mustang n’a pas connu de gloire en France en raison de son indisponibilité. Pour autant c’est une légende pour la plupart des gens, elle a su séduire le cœur des passionnés et susciter beaucoup de rêves à tout âge, présente dans de nombreux films cultes ou auprès de stars. Quelques importateurs ont tout de même permis à certains de réaliser leur rêve, mais à faible quantité. La sixième génération est sortie des bacs en 2014 outre-Atlantique. Mais cette fois-ci la marque à l’ovale bleu se lance dans une nouvelle conquête, une production à l’échelle mondiale. Après cinquante ans de règne, plus de 9 millions d’exemplaires écoulés, et 200 clubs dans le monde, voici enfin la première Mustang commercialisée en Europe. Premier constat, le succès est au rendez-vous, la France enregistre déjà 1.000 commandes !
Reconnaissable au premier coup d’œil, cette nouvelle génération incarne avec modernité l’ADN des précédentes Mustang. Les lignes sont plus rondes qu’auparavant, la face avant réinterprète le fameux nez de requin avec sa calandre trapézoïdale et ses « ouïes » présentes dans les blocs optiques. Les feux arrière sont toujours à trois lamelles avec un effet trois dimensions. Le long capot doté de deux nervures et les ailes galbées apportent du muscle. En vrai elle en impose ! Ses dimensions sont proches d’une berline avec 4,78 mètres de long et surtout 1,96 mètre de large, c’est plus qu’un Renault Espace ! Le Mustang galopant remplace le logo traditionnel du constructeur et lorsqu’il fait nuit ou en sous-terrain, ce même emblème apparaît éclairé sur le sol lors de l’ouverture des portes, un détail qui a son charme ! Cette voiture plait c’est indéniable ! Lors de nos séances photos, les passants avaient le sourire aux lèvres et témoignaient de leurs connaissances sur le sujet. La gamme repose sur deux modèles, Fastback pour le coupé et Convertible pour le cabriolet. Vient ensuite la motorisation, au choix un quatre cylindres 2,3 l Ecoboost de 317 ch ou un V8 5,0 l de 421 ch auquel on ajoute une transmission manuelle ou automatique à six rapports. Certains trouveront la teinte de notre modèle d’essai trop triste mais sachez qu’un large choix, composé de dix teintes, est proposé. Sur les 1.000 commandes réalisées, c’est le Rouge Racing qui arrive en tête ! De série, la Mustang offre des jantes en alliage de 19 pouces. Notre modèle disposait en option de jantes à dix branches (400€) reposants sur des pneumatiques Pirelli P Zero. Enfin, pour 500€ vous pouvez ajouter des bandes Racing de couleur noire.
Essai Ford Mustang Convertible : À bord
En s’installant à bord, l’ambiance américaine est donnée. Le capot fait parti du champs de vision, les porte-gobelets sont prêts à recevoir des thermos et les compte-tours affichent une graduation en miles. Comme pour l’extérieur la présentation met en avant son héritage, ici avec le double bosselage de la partie supérieure de la planche de bord, le bandeau peint en argent, une inscription « Since 1964 » ou encore le volant à trois branches spécifique. La sportivité est présente avec un pédalier en alu, la position du frein à main et des éléments qui ont pour inspiration l’aviation, à l’instar des interrupteurs. Certes on pourrait signaler l’emploi de plastique à profusion mais la finition et les assemblages sont globalement bons surtout lorsque l’on regarde la facture. Le système multimédia Sync2 à commandes vocales repose sur un écran tactile de 8 pouces, on le connait déjà puisqu’il est proposé sur la Mondeo. Relativement simple d’utilisation, il se divise en quatre zones, climatisation, audio, téléphone et navigation. On fera seulement un reproche concernant la cartographie du GPS, de nombreuses rues étaient manquantes. L’écran multifonction du tableau de bord, pilotable depuis le volant, recense une multitude d’informations. Comme par exemple l’application Track qui relaye en temps réel les différentes jauges du moteur, un accéléromètre ou encore un chronomètre. Aussi de quoi personnaliser la couleur de l’éclairage d’ambiance et des compte-tours, ces derniers sont blancs de jour et virent au turquoise la nuit. Plusieurs autres teintes sont disponibles et si vous souhaitez jouer les artistes vous pouvez créer votre propre ton à partir des trois lettres R, V et B. De même pour l’éclairage d’ambiance qui illumine les caves, les poignées de porte ou le cerclage des porte-gobelets. A l’avant l’espace est royal, les sièges sont particulièrement confortables et enveloppants. On trouve facilement sa position de conduite idéale grâce aux différents réglages et les appuis-tête sont inclinables. A l’arrière, deux adultes peuvent prendre place mais pour de courts trajets. La largeur aux hanches et épaules est plus maigre que dans la version Fastback, en revanche la garde au toit et la longueur aux jambes sont un petit peu plus importantes. Le coffre, très profond, passe de 408 litres à 332 litres sur notre version découvrable, un volume convenable pour le segment.
Essai Ford Mustang Convertible : Au volant
Contact enclenché en s’attend à entendre un son particulier à bord de cette Mustang. Mais dotée du quatre cylindres Ecoboost le doux champs d’un V8 caractériel manque à l’appel. Malgré cela cette mécanique a belle et bien sa place sous le capot tant elle offre un excellent agrément de conduite. Fort de 317 ch et surtout 432 Nm de couple, les performances sont très intéressantes avec un 0 à 100 km/h abattu en 5,8 secondes et une vitesse de pointe de 233 km/h. Ce bloc se montre relativement souple et dès lors que vous écrasez l’accélérateur les montées en régime se font très rapidement. Le levier de vitesse à guidage court et verrouillage ferme est agréable à manier. Envie de rouler à l’américaine ? Pas de problème la Mustang est disponible aussi en boîte automatique, comptez 2.000€ de supplément. Sur le plan technique les ingénieurs ont mis au placard l’essieux arrière rigide contre une suspensions multibras indépendante. Les versions françaises reçoivent en série le Pack Performance qui, en plus d’offrir les jantes de 19 pouces, ajoute un différentiel à glissement limité et un système de freinage à quatre pistons. Grâce à tous ces éléments, la Mustang dispose d’un comportement routier très satisfaisant, avec des mouvements de caisse particulièrement bien maîtrisés malgré 1,7 tonne sur la balance. La direction offre un bon ressenti et peut se paramétrer selon trois modes, Normal, Confort ou Sport. Un autre commutateur offre différents modes de conduite en interagissant sur l’accélération, les rapports de boîte et l’ESP. Le mode Neige/Humidité garantit une puissance contrôlée aux roues arrière pour plus de sécurité quand les modes Sport+ et Traks sont plus radicaux. Le train arrière peut bien sûr se décrocher si on est plus virulent mais l’ESP fait bien sont job. Le plus remarquable c’est le confort avec un excellent niveau de filtration des irrégularités de la chaussée. On reste cependant sur notre faim pour la sonorité même si le son du V8 Coyote provenant des haut-parleurs tente de compenser ce manque. Dans la vie de tous les jours il faut tout de même prendre en considération le gabarit dans les rues étroites ou sur nos minces places de parking. Un équipement manque par ailleurs à l’appel en complément de la caméra de recul, un radar de stationnement avant aurait été pratique.
Particularité de notre version Convertible, qui au passage représente 20% des ventes, c’est son toit en toile multicouche. Il se dissimule en dix secondes et la manœuvre s’effectue en deux temps, un déverrouillage manuel par le biais d’une poignée puis une commande électrique pour le reste (voir animation). Le verrouillage manuel ne nous a pas choqué, néanmoins, il n’est pas possible de fermer ou d’ouvrir ce toit en roulant. Sur notre modèle quelques bruits parasites se font entendre toit en place. La saison n’est pas spécialement idéale pour rouler les cheveux au vent, toutefois nous avons pu sillonner les routes normandes à l’air libre grâce à la climatisation et aux sièges chauffants, très efficaces. Ces derniers sont également ventilés, appréciable lorsque le mercure monte. Sur route, on regrette la présence de remous d’airs, malheureusement le filet anti-remouds ne fait pas parti du catalogue.
Essai Ford Mustang Convertible : Budget
Cerise sur le gâteau, ce rêve américain est plutôt accessible. La Ford Mustang Ecoboost débute à 37.000€ en version Fastback et 41.000€ en Convertible. Avec 179 g/km de CO² (184 en Convertible), la case malus est de 3.000€ (3.600€). En GT, elle réclame 5.000€ de plus mais surtout un malus conséquent de 8.000€. Des tarifs bien moins onéreux que la concurrence à puissance équivalente. De plus, la gamme est relativement simple avec une dotation en équipements très bien fournie, jantes 19 pouces, climatisation automatique, sellerie cuir et chauffante, alarme, assistant au démarrage en côte, système multimédia Sync2… En option on retrouve la caméra de recul (400€), les sièges avant climatisés (600€), le GPS avec système audio Shaker Pro 12HP
(1200€) ou un ensemble regroupé dans le pack Premium (2.500€).
Si la version Ecoboost a sacrifié quatre cylindres pour être plus accessible, la consommation reste tout de même importante, environ 10 l/100 km en étant sage. Notre meilleure moyenne s’est établit à 7,4 l sur route. Ce quatre cylindres qui remplit parfaitement sa tâche est formidable mais peut paraître frustrant pour certains par rapport à l’image dégagée d’une Pony Car. Pas étonnant donc que le V8, prochainement à l’essai, a séduit plus de la moitié des acheteurs actuels (53%).
Cet article a 2 commentaires
Elle m’intéresse avec ce moteur mais en boite auto seulement je croid que le malus est plus chere ? Merci
Bonjour Jerome,
en effet, le surcoût de la boîte automatique est de 2.000€ mais elle engendre un malus de 8.000€…
A bientôt,
La rédaction