Les deux citadines françaises en vogue se sont renouvelées à quelques mois d’intervalle, après avoir découvert la dernière Renault Clio, nous avons pris le volant de sa principale rivale.
Essai Peugeot 208 2 : Présentation
Si du côté du losange, les designers n’ont pas souhaité prendre de risque en concevant la Clio V, la nouvelle citadine de chez Peugeot, elle, change radicalement de look. Une silhouette au tempérament plus dynamique dans la lignée du 3008 et de la 508.
La nouvelle 208 a pour objectif de s’affirmer sur la route pour que les regards se croisent sur son passage. Et bien c’est réussi ! Les lignes tendues ont remplacé les rondeurs et la nouvelle ADN Peugeot a pris forme sur cette citadine. Facilement identifiable de dos grâce à ses feux à led en forme de griffes reliés entre eux par une bande noire, elle rend également hommage à la 205 avec le dessin de son hayon et ses fossettes présentes sur les flancs arrière.
De face, la lionne surprend avec sa grande calandre et ses crocs en guise de feux de jour, un regard de félin encore plus accentué lorsqu’elle est équipée des projecteurs full Led. Malheureusement cet équipement n’est réservé qu’à la finition haute GT, qui ajoute également des passages de roue noirs.
Par rapport à la précédente génération, la 208 2 est plus longue de 8 cm (4.055 mètres) et plus basse de 3 cm (1,430 mètre). Notre modèle était présenté en finition cœur de gamme Allure avec la teinte Bleu Vertigo. Les amateurs remarqueront la présence de feux halogènes sur notre version, sachez que depuis la refonte de la gamme, ils sont dorénavant à Led et c’est bien plus joli. Le catalogue propose six teintes de carrosserie dont une teinte inédite, le jaune Faro qui n’est pas sans nous rappeler le fameux jaune Persépolis de la 206. Il est possible d’opter pour un toit noir sur les finitions hautes GT et GT Pack moyennant 350€.
Essai Peugeot 208 2 : À bord
Aucun doute, d’énormes progrès ont été réalisés en terme de qualité perçue ! C’est le premier constat que nous avons fait en s’installant à bord. La planche de bord, entièrement redessinée donne une impression de largeur. Conçue en double étage, la partie supérieure est recouverte d’un revêtement en plastique moussé qui domine un plaquage en aspect carbone. Au centre, orienté vers le conducteur, prône un écran tactile de taille variable (7 à 10 pouces). Parallèlement à cette évolution, Peugeot conserve toujours deux ses deux éléments de fabrique, le petit volant et le « i-cockpit ». Ce dernier, remodernisé, intègre sur les finitions hautes un affichage innovant en 3D, le résultat est intéressant, les informations restent parfaitement lisibles. Malheureusement, selon votre gabarit et votre position de conduite, le volant peut gêner en partie la visibilité.
Très épurée, la console centrale libère de l’espace dont un ingénieux volet basculant qui peut recevoir un smartphone sans risque de chute. Une très bonne idée, qui ravira les utilisateurs d’application de conduite, comme Coyotte par exemple !
La 208 conserve tout de même quelques boutons, répartis en deux rangées, la première, facilement accessible, se compose de touches façon piano qui regroupent les commandes de dégivrages et le bouton warning. Juste au dessus, la deuxième rangée est dotée de touches tactiles et permet d’accéder aux différents menus du système multimédia. À l’usage, on se rend compte que l’on utilise plus fréquemment les touches tactiles qui sont un peu dissimulés que les première commandes. L’inverse aurait été plus pratique. Le système multimédia est globalement assez intuitif mais il oblige le conducteur à quitter la route des yeux pour naviguer dans les menus, par exemple pour activer des fonctions basiques tel que la climatisation. Pour clore le tableau des reproches, on notera également que la désactivation du stop & start ne peut se réaliser que depuis le menu des réglages du véhicule et que le détecteur de franchissement de ligne se réactive à chaque démarrage…
La citadine sochalienne joue la carte de la connectivité avec pas moins de 4 ports USB dans l’habitacle dont deux à l’arrière et d’un port USB type C. Un chargeur sans fil est proposé contre 100€ et la compatibilité Android Auto et Apple Carplay est de série. Le reste des équipements est assez complet, on retiendra notamment deux caméras arrière, la reconnaissance des panneaux, le régulateur adaptatif, le park assist, le freinage d’urgence, le détecteur d’angles morts et de franchissement de ligne.
Pourtant plus grande que l’ancienne génération, la 208 2 n’améliore guère son habitabilité. L’accès aux places arrière n’est pas des plus aisé et l’espace alloué aux jambes n’a rien d’exceptionnel. Côté coffre c’est le déclin, avec un volume de chargement de seulement 265 litres, soit 20 litres de moins, la lionne fait partie des mauvais élèves de la catégorie ! La modularité est classique et les sièges, une fois repliés, forment une marche.
Essai Peugeot 208 2 : Au volant
Sous son capot, la citadine française accueille quatre motorisations, un quatre cylindres essence de 75 ch et deux trois cylindres de 100 et 130ch, ainsi qu’un bloc quatre cylindres Diesel de 100ch. Une version 100% électrique de 136ch figure également au catalogue. Nous avons pris le volant avec la motorisation essence Puretech 100.
Développant 100 ch à 5.500 tr/mn et un couple de 205 Nm dès 1.750 tr/mn, ce trois cylindres offre un excellent agrément de conduite. Très polyvalent, agréable en agglomération comme sur route, il dispose d’assez de puissance pour déplacer les 1.165 kg de la 208. Assez de ressources pour s’insérer sur autoroute ou pour effectuer des manœuvres de dépassement en toute sécurité. Nul besoin donc d’opter pour le Puretech 130 même si vous empruntez régulièrement le réseau secondaire. Agréable à conduire au quotidien et facile à manœuvrer, on apprécie le silence de fonctionnement du trois cylindres et l’absence de vibration. Néanmoins, à vive allure, des bruits d’air se font entendre.
Côté transmission, ce moteur peut-être accouplé à une boîte manuelle à six rapports ou une boîte automatique à huit rapports EAT8. C’est cette dernière qui équipait notre modèle. Très souple en conduite douce, elle passe les vitesses très discrètement sans le moindre à-coup et le 8ème rapport s’avère pratique pour l’autoroute. À l’inverse, si on hausse le ton, la boîte à la fâcheuse tendance de prendre son temps, en rétrogradant un rapport, puis un deuxième avec quelques à-coups. Dans ces conditions il est préférable d’enclencher le mode manuel pour combler ce désagrément.
La nouvelle 208 brille par ses qualités routières, avec un excellent châssis qui allie parfaitement un comportement routier irréprochable à un très bon niveau de confort. Le plaisir de conduite est au rendez-vous avec un point d’honneur à la direction, à la fois souple en ville, elle se durcis en fonction de la vitesse offrant un très bon ressenti. A noter également que la monte pneumatique d’origine est équipée de Michelin Primacy 4.
Enfin, en terme de consommation, le PureTech 100 est assez sobre sur le réseau secondaire. Si vous roulez essentiellement en ville, vous avoisinerez les 8l/100 km. Mais si vos trajets comportent régulièrement des portions routières, il est possible de passer sous les 6l /100 km.
Essai Peugeot 208 2 : Budget
Avec pas moins de huit finitions, configurer sa Peugeot 208 n’est pas une mince affaire. Débutant à partir de 16.000€ et 19.950€ avec le PureTech 100 (+ 1 700€ pour l’EAT8) elle offre le strict minimum en équipements. La finition cœur de gamme Allure, représente un bon compromis avec une dotation correcte (climatisation automatique, régulateur/limiteur de vitesse, écran multimédia 7 pouces, détecteur de franchissement de ligne, aide au stationnement arrière…). Pour 1.000€ de plus, la version Pack ajoute le i-cockpit 3D, la caméra de recul et le freinage d’urgence. Cependant, à ce tarif la concurrence fait mieux, à titre d’exemple, la Clio offre la finition la plus haute avec une meilleure dotation. En terme de rapport prix/équipement la lionne n’est pas la plus compétitive du segment et il faudra donc mettre la main au portefeuille pour s’offrir une belle configuration.