Essai Ford Ecosport 2016 : Présentation
Le segment des petits SUV ne cesse de s’accroître, c’est simple les volumes ont plus que doublé en un an. Un secteur en forte croissance pour lequel Ford ne pouvait pas passer à côté. Afin de répondre à la demande, la gamme de SUV du constructeur comprendra cinq véhicules d’ici 2018. On connait déjà le Kuga, le Edge, qui arrivera l’année prochaine et le Ecosport. Lancé en 2003 en Amérique latine, ce dernier a rencontré un énorme succès, qui s’est poursuivit avec la seconde génération commercialisé en 2013. Au total ce sont 1.300.000 unités qui ont été produites. En Europe on ne connait que le second modèle. Mais si l’on regarde les chiffres de vente, 40.000 depuis 2013, on s’aperçoit que le petit SUV n’a pas la côte sur le continent. En France, cette année il s’est vendu 4.069 Ecosport de janvier à septembre. Un meilleur résultat qu’en 2014 (1.119 unités) mais toujours faible. Pour remédier à cela, la firme américaine a retravaillé sur le sujet afin de le rendre plus conforme aux attentes des européens. Il ne s’agit pas d’un retylage mais d’améliorations, le lifting attendra un peu. Alors concrètement qu’est ce qui change ? Nous avons pris le volant de cette nouvelle version sur les magnifiques routes du Lubéron pour vous en apporter la réponse. Commençons par son look. Rappelez-vous, le modèle actuel avait une particularité, plutôt « débordante ». Il emportait avec lui une roue de secours à l’arrière, souvent critiquée, elle gênait l’accès du coffre en stationnement. Ici, il perd cet élément et devient alors plus compact en passant de 4,27 à 4,01 mètres de long. Mais pour une question de coût il ne reçoit toujours pas de hayon ce qui peut s’avérer problématique selon la situation. En revanche, afin d’améliorer cet inconvénient, la porte se bloque dorénavant automatiquement sur n’importe quel degré d’ouverture dès que vous la lâchez afin de libérer vos mains. Vous êtes fan de la roue de secours apparente ? Rassurez-vous elle existe toujours en option (200€). L’autre nouveauté, c’est l’apparition d’une nouvelle finition haute au catalogue qui vient coiffer les niveaux Trend et Titanium toujours de la partie. Baptisée Titanium S, elle ajoute du dynamisme à l’esthétique général, le toit, les coques de rétroviseur, les jantes passent au noir et les vitres sont teintées. Avec sa grande « bouille » et ses protections de carrosserie pour l’esprit baroudeur, l’Ecosport inspire la robustesse.
Essai Ford Ecosport 2016 : À bord
On monte à bord et on trouve facilement et rapidement sa position de conduite, qui s’avère être parfaite dans ce type de véhicule, haute et rassurante. On regrette cependant que les assises soient un peu courtes. La planche de bord est sensiblement la même que dans le précédent modèle, calquée sur celle de la Fiesta, on remarque juste un nouveau décor entourant l’autoradio et les aérateurs. La sellerie est également inédite. La finition est moyenne avec des plastiques durs mais les assemblages sont bons, rien ne bouge et aucun bruit parasite n’est venu gâcher notre essai. Le traitement du volant en cuir a été amélioré, il est agréable à prendre en main. Malgré la profusion de boutons permettant de commander le système multimédia, on se retrouve sans problème dans les commandes. En revanche, l’écran vraiment minuscule ne rajeunit pas spécialement notre Ecosport. L’intérieur en finition Titanium S change un peu avec une console d’autoradio différente et plus valorisante garnie d’un placage en noir laqué et une sellerie mixte. De nouveaux équipements ont fait leur apparition, sièges chauffants, pare-brise dégivrant, caméra de recul et GPS, tous offerts en série sur le dernier niveau.
L’habitabilité ne progresse pas, mais à vrai dire il n’y avait pas spécialement besoin. Les places arrière sont très logeables et disposent d’une bonne garde au toit, de plus la banquette est inclinable. Les rangements à bord sont petits mais suffisants, avec des bacs de portes, un porte-lunettes, des poches aumônières, des espaces sur la console centrale et une boîte à gants réfrigérée. On passe au coffre et sa fameuse porte que l’on trouve toujours handicapante, il offre un volume de chargement moyen compris entre 310 et 375 litres en fonction de l’inclinaison des sièges, qui s’étend à 1.238 litres banquette rabattue sans plancher plat.
Essai Ford Ecosport 2016 : Au volant
Sous sons capot, l’Ecosport propose trois moteurs. Un Diesel, le 1.5l TDCi 95 qui gagne 5 ch au passage et deux essences, le 1,5l Ti-VCT de 112 ch accompagné de la boîte à double embrayage Powershift et le 1,0l EcoBoost de 125 ch. Prochainement le catalogue accueillera le bloc 1.0 EcoBoost de 140 ch emprunté à la Fiesta Black/Red Edition et exclusivement réservé à la finition Titanium S. Pour notre essai nous avions en main le 1.0l EcoBoost. Fort de 125 ch et 170 Nm de couple, le petit trois cylindres ne s’est pas montré timide lors de notre ascension sur les routes vallonnées du Lubéron. Il ne manque pas de souffle avec une bonne allonge dans les tours et une sonorité plutôt agréable. Dommage que les rapports de boîte soient trop longs, la seule ombre au tableau. Nous avons établi une moyenne d’environ 7 l/100 km réalisée sur des parcours routiers et sinueux, une bonne note. Sur le plan technique, cette nouvelle version connait divers réglages. Un abaissement de 1 cm, une direction retravaillée pour être un peu plus directe, la barre de torsion arrière et la barre anti-roulis ont été renforcées et l’ESP recalibré. La suspension a aussi été revue, moins souple provoquant des prises de roulis mieux maîtrisées qu’auparavant. La finition Titanium S doit son S au mot Sport, avec des suspensions plus fermes et des pneumatiques 17″ chaussés de Goodyear Efficient Grip. Le comportement routier en ressort meilleur sans pour autant être très dynamique. Dernier point marquant l’insonorisation, elle aussi, nous a semblé avoir progressé.
Dépourvu de transmission intégrale, le petit SUV se limite à un usage routier. Pour autant, même s’il perd son image de « petit 4×4 » avec l’ablation de sa roue de secours, il est tout de même capable de se sortir de situations difficiles comme en a attesté notre parcours composé de montées et de descentes boueuses. En l’absence de pneumatiques adaptés, l’Ecosport a réussi à rester maître de la situation et grimper les pentes glissantes. Dans le détail il dispose de capacités intéressantes avec 21° d’angle d’approche, 33,3° d’angle de fuite et une garde au sol de 19 cm (16 cm avec le TDCi).
Essai Ford Ecosport 2016 : Budget
Question budget, le Ford Ecosport est disponible à partir de 18.990€ avec le 1.0 EcoBoost 125 ch. A ce prix, la finition Trend offre la climatisation manuelle, le radio/cd avec lecteur USB et les vitres électriques. Pour 2.000€ de plus, le niveau Titanium ajoute l’allumage automatique des feux, les essuies-glace automatiques, les barres de toit, les jantes alliages 16 pouces et l’aide au stationnement arrière. Enfin, la nouvelle déclinaison Titanium S, dont les prix sont encore en cours de validation (environ 1.500€ de surcoût), se démarque par sa ligne esthétique exclusive et des équipements supplémentaires tel le GPS, la caméra de recul, le pare-brise et les sièges chauffants. Le second moteur essence 1.5 Ti-VCT de 112 ch est disponible à partir de la finition Trend, il gagne une boîte automatique à double embrayage, mais réclame 22.190€ et un malus de 900€. En Diesel (1.5 TDCi 95), l’offre débute à 20.190€. Les premières livraisons interviendront début 2016.