Essai Suzuki Vitara : Présentation
Précurseur du marché des SUV compacts, le Suzuki Vitara, lancé en 1988, s’est vendu à plus de 3 millions d’exemplaires à travers le monde. Au fil des générations, il a évolué pour répondre à la demande des clients mais en conservant sa polyvalence. Cette année la quatrième génération fait son entrée sur scène dans un marché très demandeur, le japonais n’est plus tout seul comme dans le passé, a t-il les atouts nécessaire ?
Commençons par son design. La précédente génération (2005-2014) affichait un style plutôt classique avec des dimensions très généreuses. Ce nouveau millésime perd quelques centimètres pour une longueur totale de 4,175 mètres et une garde au sol de 18,5 cm. Mais à vrai dire cette taille compacte ne se remarque pas au premier coup d’œil. Ce nouveau Vitara s’affirme en associant dynamisme et robustesse tout en finesse. En s’approchant de plus près on observe des éléments esthétiques tels que les « enjoliveurs d’ailes », cette petite partie qui vient dans le prolongement du capot, des feux de jour à LED verticaux et un traitement bleuté dans les optiques. Le Vitara joue la carte de la personnalisation avec la possibilité d’opter pour une peinture bi-tons. Ainsi, parmi les 9 teintes de carrosserie proposées, beaucoup peuvent être agrémentées d’un toit de couleur blanc, ou noir soit 14 combinaisons possibles. Certaines associations nous rappellent le Renault Captur, son principal rival. Une fois ce choix effectué, la personnalisation continue avec la couleur de la calandre et des enjoliveurs d’ailes, en chrome, noir ou blanc. Enfin, à l’achat, deux packs de carrosserie s’offrent à vous, un Pack Urbain (660€) qui ajoute des protections latérales et un spoiler de toit ou un pack Baroudeur (730€) et ses skis de protection avant et arrière ou protections de bas de caisse. Globalement, le nouveau Vitara est très séduisant surtout avec ses teintes pêchues, sous certains angles la face avant nous rappelle même le Range Rover Evoque, il y a pire comme référence.
Essai Suzuki Vitara : À bord
Passons maintenant à bord, où l’on fait face à une planche de bord agréable à regarder. On notera l’absence de plastique moussé mais les matériaux semblent prêts à résister dans le temps. Ici encore il est possible de choisir soi-même différentes configurations. A l’instar de la montre située entre les deux aérateurs centraux, de série mais déclinée en deux autres modèles (65€). Le bandeau horizontal de l’ensemble de la planche de bord ainsi que le cerclage des aérateurs sont de base peints en argent mais pour 139€ d’autres revêtements sont proposés (blanc, Piano Black, Turquoise et Orange). Installés dans des sièges confortables, on constate qu’à la place du conducteur, la position de conduite est haute voir trop haute pour les plus de 1,80 mètre en raison d’un abaissement insuffisant du siège. C’est peut-être pour cela que le Vitara se voit doté d’un magnifique toit panoramique ouvrant et son vélum. Blague à part, cet équipement inédit dans la catégorie facturé 800€ sur la finition haute, ajoute vraiment un plus à l’habitacle et son ouverture atteint presque les passagers arrière. Dès le premier niveau de finition, le système multimédia repose sur un écran tactile de 7 pouces qui offre Bluetooth et compatibilité MirrorLink. Sur le niveau supérieur, la navigation 3D est ajoutée. Les menus sont relativement simples d’accès, en revanche il est entouré par des boutons tactiles un peu petits. La dotation en équipements est très complète, accès et démarrage sans clé, régulateur de vitesse adaptatif, sièges avant chauffants, caméra de recul, freinage d’urgence, aide au démarrage en côte… L’ergonomie est dans l’ensemble bonne, on aurait cependant aimé pouvoir piloter l’ordinateur de bord depuis le volant et non via un bouton situé sur le tableau de bord.
En plus de la traditionnelle boîte à gants et du rangement sous l’accoudoir, on apprécie les grands bacs de porte, le porte-lunettes, un logement à gauche du volant et de quoi poser son téléphone au pied de la console centrale. Malgré sa compacité, le Vitara n’en est pas moins habitable, l’espace allouée aux passagers arrière est plus que correct. D’un volume de 375 litres, le coffre est généreux et rejoint ainsi le Renault Captur (377 litres) dans la tête de la catégorie. Une fois la banquette rabattue on dispose d’un plancher presque plat et de 1.120 litre. Enfin, sous la tablette, se trouve un dernier espace de stockage.
Essai Suzuki Vitara : Au volant
La gamme de motorisations est simple, un bloc essence 1,6l VVT et un bloc diesel 1,6 DDiS tous deux développant 120 ch. Nous avons opté pour ce dernier qui devrait représenter la majorité des ventes. Ce quatre cylindres, d’origine Fiat, nous avait déjà satisfait lors de notre essai du S-Cross. Après plusieurs centaines de kilomètres le verdict est également positif avec de bonnes accélérations et une souplesse à bas régime. Cet excellent agrément est dû au 320 Nm de couple disponible dès 1.750 tr/mn ainsi qu’au poids modéré du Vitara, 1.230 kg. On lui reprochera un seul défaut c’est son niveau sonore. La boîte de vitesses à six rapports au débattement et verrouillage précis est agréable à manier. Seule la position de la marche arrière, qui se situe à côté du sixième rapport et non à gauche comme habituellement, est déroutante. Nos différents parcours empruntés nous ont permis d’observer d’excellentes moyennes de consommation. Très sobre, le 1,6l DDiS s’est contenté de 4,2 l/100 km sur un trajet péri-urbain, et de 6 l/100 km en agglomération. Avec un châssis qui colle à la route et une direction précise, le plaisir de conduite est au rendez-vous même en haussant le rythme, sans pour autant gâcher le confort à bord. Enfin, pour sortir des sentiers battus, le SUV nippon est proposé en transmission intégrale All Grip avec quatre modes de conduite via un sélecteur, Auto, Sport, Neige et Lock et un contrôle de la vitesse en descente.
Essai Suzuki Vitara : Budget
Est-il compétitif ? Disponible en trois finitions Avantage, Privilège et Pack en essence, le Vitara débute ses tarifs à 17.490€. En Diesel, seuls les deux derniers niveaux sont concernés avec un prix d’appel à 21.690€. La dotation est riche avec de série, la climatisation automatique, la caméra de recul, le régulateur/limiteur de vitesse, les jantes en alliage de 17″ et le système multimédia 7″. Pour 23.590€, la finition Pack ajoute le reste, l’allumage automatique des feux, le détecteur de pluie, le GPS, les feux de croisement à LED, le régulateur de vitesse adaptatif, le freinage d’urgence, la sellerie cuir synthétique et les sièges chauffants. Les seules options du catalogue sont le toit ouvrant panoramique (800€), la peinture métallisée (530€) et les éléments de personnalisation. Le Renault Captur, désormais disponible en dCi 110 débute à 21.900€ en finition Zen et atteint les 23.600€ en finition haute Intens. Les tarifs sont donc proches mais le japonais est bien mieux équipé. Enfin, pour s’offrir les quatre roues motrices, il faut ajouter 2.000€ de plus et aucun malus ne vous sera demandé (111 g/km).
Cet article a 1 commentaire
Un gros point noir pour le système multimédia, le GPS intégré ne donne ni la vitesse à laquelle on se déplace ni les limitations de vitesses en vigueur à l’endroit où l’on se trouve c’est digne d’un appareil du siècle dernier!