Essai Opel Corsa 5 : Présentation
L’Opel Corsa c’est 32 ans de carrière, quatre générations et 12 millions d’exemplaires vendus en Europe. Autant dire que c’est le modèle le plus important du constructeur avec plus d’un quart des ventes totales. Suivant les pays, elle se place entre la deuxième et la quatrième place du podium des citadines. Cette nouvelle génération a donc une lourde tâche sur ses épaules.
Non il ne s’agit pas d’un restylage, cette nouvelle Corsa est totalement nouvelle ou presque. En effet, elle reprend la plateforme de l’ancienne génération mais revoit en profondeur énormément d’éléments techniques. Mais commençons d’abord par sa présentation statique. Si globalement la forme générale n’évolue guère, précisons que l’ensemble de la carrosserie est inédit. Les lignes sont plus affinées et plus dynamiques comme en témoignent le profil et le capot nervuré. On retrouve la calandre et son sigle Opel au milieu, encadré par deux barrettes chromées comme sur la petite Adam. Les optiques avant intègrent des feux de jour à LED, quant aux feux arrière, ils sont dorénavant horizontaux. Enfin, on remarque que les protections de carrosseries avant et arrière ont disparues.
Essai Opel Corsa 5 : À bord
C’est en montant à bord que l’on s’aperçoit qu’on est bien en présence d’un nouveau modèle. Et là, nous pouvons le dire haut et fort, « bravo ! ». La qualité des matériaux n’a plus rien à voir avec l’ancienne Corsa. La planche de bord se pare de plastiques moussés, la jante du volant est revêtue de cuir, les compte-tours sont bien plus clairs et encadrent un large écran multifonctions TFT, bien plus agréable pour l’œil que l’écran alphanumérique orange. L’ensemble respire la modernité et globalement c’est bien plus flatteur. Au niveau de la présentation, on retrouve un peu la même philosophie pour la disposition des éléments. Mais il n’y a plus deux mais un seul écran pour la partie multimédia. Tactile cette fois-ci, cet écran de 6,95 pouces prend place au dessus de la commande de climatisation. Dommage qu’il soit situé un peu bas. La navigation dans les différents menus est relativement simple et efficace. Mais malheureusement, contrairement à la précédente génération il est dépourvu de GPS, sauf si vous associez votre smartphone avec MirrorLink. A force de trop se moderniser on oublie le contenu ! Dommage, car la concurrence fait mieux. L’ergonomie générale est satisfaisante, on dénote bien moins de boutons qu’ auparavant.
Lors de notre essai de l’Opel Adam, nous avions souligné le surplus de technologie pour une mini-citadine. Avec cette nouvelle Corsa on retrouve également beaucoup d’équipements inédits pour la catégorie. Les sièges et le volant chauffant (300€) seront vos amis pour l’hiver ainsi que le pare-brise chauffant (180€), la caméra de recul (350€) vous facilitera certaines manœuvres et les phares bi-xénon (600€) vous fourniront un éclairage optimal. Tout au long de vos trajets, de nombreux systèmes de sécurité interviennent. Facturé 650€, le pack OpenEye ajoute une caméra frontale qui lit les panneaux de signalisation et les reporte sur le tableau de bord, détecte les distances de sécurité en vous alertant par le biais d’un signal sonore suivi d’un signal lumineux orange ou rouge projeté sur le pare-brise, détecte les changements de voies intempestifs et gère automatiquement les feux de route. Enfin, toujours proposé, le porte vélo FlexFix (650€) satisfera les cyclistes.
Au chapitre de l’habitabilité, rien ne bouge. Le volume du coffre est toujours de 285 litres, dans la moyenne basse de la catégorie. Le plancher modulable est également conservé, il permet de libérer un espace de rangement supplémentaire, mais il faut ajouter 40€ à la facture pour l’obtenir, tout comme le troisième appui-tête à 60€… Une fois installés à l’arrière, on constate que l’espace alloué aux jambes est meilleur en raison de la forme creuse des sièges avant, qui, par la même occasion, offrent toujours des poches aumônières. Des adultes peuvent s’y installer sans problème avec une bonne garde au toit. Dans ce domaine, la Corsa est plutôt bien située face à ses rivales.
Essai Opel Corsa 5 : Au volant
Le choix des motorisations pour ce nouveau cru est assez complet, en essence vous sont proposés les quatre cylindres 1.2 70 ch, 1.4 90 ch (disponible aussi en GPL), 1.4 Turbo de 100 ch et 1.6 Turbo de 207 ch (version OPC). Un nouveau trois cylindres de 115 ch, assez prometteur, a fait son entrée. En Diesel la gamme comprend le 1.3 CDTi décliné en 75 et 95 ch. C’est avec cette dernière version (Opel Corsa CDTI 95) que nous avons pris la route. Déjà présent sur l’ancienne Corsa, il a été revu avec un passage aux normes Euro 6. Les premières impressions sont positives, l’insonorisation a été particulièrement travaillée et peu de vibrations sont engendrées. La mécanique se montre assez volontaire même sur autoroute, là où le 75 ch pêchera. Dommage que la boîte de vitesses ne soit par pourvue d’un sixième rapport. Une boîte robotisée à cinq rapports peut être associée avec ce moteur, facturée entre 700€ et 1.000€ de plus. Ce quatre cylindres et un exemple de sobriété. Après des centaines de kilomètres nous n’avons jamais dépassé les 5l/100 km sans forcément adopter toujours une conduite souple. Ce moteur est associé à des pneumatiques à faible résistance de roulement en 16 pouces.
Pour cette nouvelle génération, les ingénieurs ont conçu un nouveau châssis et une nouvelle direction. De plus, le centre de gravité à été abaissé de 5 mm. On constate un bon en avant en terme de liaisons au sol. La direction est en effet légèrement plus précise, mais elle offre surtout un meilleur ressenti. Les mouvements de caisse sont très bien maîtrisés sans pour autant atteindre le niveau d’une Peugeot 208. L’ensemble procure beaucoup plus de plaisir de conduite qu’auparavant. Les sièges sont toujours aussi fermes mais cette nouvelle génération est en effet plus confortable. Précisons que si vous cochez l’option jantes de 17 pouces, un châssis sport sera livré d’office avec des ressorts et amortisseurs plus fermes.
Les équipements de sécurité et de confort sont sans reproche excepté le détecteur de changement de voie qui nous a laissé perplexe, car il s’est enclenché sur des lignes presque effacées mais pas sur certaines lignes bien blanches.
Essai Opel Corsa 5 : Budget
La nouvelle Opel Corsa est facturée à partir de 13.090€ (11.990€ en version 3 portes). Avec le 1.3 CDTi 95 ch elle débute à 17.990€ (17.390€). Si vous ne réalisez pas beaucoup de kilomètres, mieux vaux se tourner vers les versions essences, bien moins chères.