Restylé l’année dernière, le Volvo C70 a adopté le nouveau moteur Diesel D4 de 177 ch qui vient remplacer le D5. Essai de cette Suédoise « multi usages ».
Lancé il y a cinq ans, le coupé-cabriolet C70 de Volvo a bénéficié d’un restylage l’année dernière. La nouvelle face avant n’est pas sans rappeler la dernière S60 et la C30 avec sa profondeur tridimensionnelle plus marquée que sur l’ancien modèle. La sportivité a été accentuée avec des ailes redessinées et l’adoption de nouveaux blocs optiques. L’arrière devient également plus dynamique avec un nouveau bouclier, et notons la présence de feux à diodes. L’antenne FM disgracieuse est malheureusement toujours de la partie. Notre modèle est équipé de jantes alliage 18 pouces facturées 500€ en option. Lorsque l’on regarde le C70 en configuration coupé ou cabriolet, on constate que la ligne est parfaitement équilibrée, grâce notamment au toit rigide escamotable en trois parties. Il faut moins de 30 secondes pour effectuer la manœuvre, mais seulement à l’arrêt… Globalement la ligne du C70 est très réussie, elle offre une belle cohérence entre le coupé et le cabriolet.
Le C70 est avant tout une production Volvo, et lorsque l’on monte à bord on ne peut qu’apprécier la présentation et la finition. Les surfaces présentent une texture de très bonne facture et l’ensemble des matériaux est agréable au touché. Les compteurs adoptent un tour en aluminium, la lisibilité est excellente. La position de conduite est bonne, le conducteur trouve rapidement ses marques. Le siège conducteur et passager bénéficient de réglages électriques. La console centrale « flottante » est en aluminium sur notre version. Elle intègre l’ensemble des commandes audio et de climatisation. L’ergonomie ne souffre d’aucun reproche, à l’exception de la commande du GPS située sous le volant. Celle-ci demande un temps d’adaptation important, et s‘avère peu pratique lorsque vous empruntez un virage. La télécommande facilite l’usage, mais la navigation dans les menus et sous-menus se montre quelque peu compliquée. Autre reproche, l’écran escamotable ne dispose pas de commande permettant l’inclinaison de celui-ci. Le système de navigation se rattrape avec une bonne précision du tracé dans l’ensemble et il indique la position des radars fixes. A l’arrière, deux passagers pourront prendre place. Les deux sièges sont accueillants et deux adultes auront suffisamment de place, y compris au niveau des jambes. La promesse des 4 places est donc tenue et nous sommes donc en mesure de qualifier le C70 comme l’un des cabriolets les plus spacieux du marché. En début de saison, le chauffage est nécessaire. Contrairement à certains concurrents les sièges avant ne disposent pas de chauffe nuque. A basse vitesse, avec les vitres relevées, le flux d’air chaud parvient très bien aux passagers arrière, malgré l’absence de buses à l’arrière. En configuration coupé, le volume du coffre est énorme, avec 404 dm3. En configuration cabriolet, l’espace paraît très limité sous le volet de séparation, mais il est moins restreint que ce qu’on pourrait penser au premier abord avec 200 dm3 exploitables. Lorsque le toit est replié, un bouton permet de le soulever afin de dégager un accès de 20 cm de haut qui facilite la sortie d’une valise. Une astuce bien pensée. Soyez prudent toutefois, le faible degré d’ouverture du hayon rend ce denier dangereux lors du chargement et déchargement au moment de relever la tête. Côté rangements à l’avant on trouve quelques espaces comme les bacs de rangements dissimulés dans les contre-portes qui disposent d’un volet de fermeture. Tandis que quelques petits objets trouveront leur place dans l’accoudoir central. A l’arrière les passagers disposent également d’un porte-gobelet central.
Pour remplacer le moteur Diesel D5 de 180 ch, Volvo propose un D4 de 177 ch à la place sur son coupé-cabriolet. Ce bloc moteur de cinq cylindres atteint une puissance de 177 ch à 3 500 tr/mn et dispose d’un couple de 4 000 Nm dès 1 750 tr/mn. A l’usage, ce nouveau moteur D4 distille un bel agrément : souplesse à bas régime, possibilité de monter dans les tours sans s’essouffler, absence de vibration, ce moteur frise le sans faute. Les performances sont tout à fait en adéquation avec le pédigrée de l’auto, avec une vitesse de pointe annoncée pour 220 Km/h. Tandis que le 0 à 100 est abattu en 9,9 secondes. La boîte de vitesse automatique Geartronic à 6 rapports s’est montrée très agréable d’utilisation, les changements de vitesses passent sans le moindre à-coup. Nous avons établi une consommation moyenne de 7,7 L/100km sur un parcours mixte tout en adoptant une conduite normale. La consommation demeure raisonnable dans l’absolu au regard du poids conséquent de l’auto et de la transmission automatique. Le C70 dispose d’un train avant de type pseudo Mc Pherson et d’un essieu arrière multibras. L’empattement long et les voies larges de l’auto permettent une bonne stabilité dans les virages. Les suspensions préservent les occupants d’un bon confort. Le freinage est endurant, et la direction communicante. Au chapitre sécurité, Volvo assure encore une fois le coup avec différents équipements. De série sur toute la gamme C70, on retrouve un correcteur électronique de trajectoire, six airbags, l’assistance au freinage d’urgence, l’ABS, et le fameux système de protection contre le coup du lapin cher à la marque. Des airbags rideaux sont implantés dans les portes, et en cas de retournement, les arceaux du système ROPS se déploient même en configuration coupé, où leur rôle est de briser la vitre arrière. Enfin le BLIS, ce dispositif qui alerte le conducteur de la présence d’un véhicule dans l’angle mort est facturé 500€ en option.
Notre modèle d’essai dans sa finition la plus haute Xénium est vendu au tarif de 47.050 €. Le niveau en dessous baptisé Summum est déjà très riche en équipements. Facturé 44.750 € il dispose de la sellerie cuir, du siège conducteur électrique, de l’alarme, des rétroviseurs rabattables électriquement, de la navigation GPS, du système Hifi, du détecteur de pluie, des jantes alliage 17″, des radars de recul, des phares au xénon… Notre version dispose en plus des sièges avant chauffants, du réglage électrique du siège passager et du démarrage et verrouillage sans clé. Comptez 350€ pour disposer des radars de stationnement avant, fort utile pour les manœuvres au vu du gabarit. La boîte automatique Geartronic réclame un malus écologique de 750 € tandis que la transmission mécanique se contentera de 200€ de malus.
Conclusion
Confortable et habitable, le Volvo C70 est idéal pour les promenades à plusieurs, les cheveux au vent. Les longs trajets à bord de ce coupé-cabriolet sont également appréciables. On aime sa ligne équilibrée ce qui permet aux acheteurs d’opter pour un vrai coupé lorsque la météo ne s’y prête pas. Avec une finition irréprochable, et un rapport prix/équipements raisonnable, le C70 est un bon compromis face aux Mercedes E et autre Audi A5 qui ne proposent qu’un toit souple.