Essai Ford EDGE : Présentation
Présent depuis 2006 aux Etats-unis, le Ford Edge traverse l’Atlantique pour se déployer en Europe. La dernière génération, lancée depuis un an chez l’Oncle Sam vient compléter la gamme du constructeur représentée par les Ecosport et Kuga. Long de 4,81 mètres, il se place au-dessus du lot et vise le segment des grands SUV.
A l’arrêt ou depuis un rétroviseur intérieur, le Ford EDGE impressionne, une forte présence matérialisée par un design assez athlétique, calandre trapézoïdale, feux arrière traversants le hayon, passages de roue marqués, ceinture de caisse haute… De profil il semble pourtant assez compact. Notre modèle Titanium, la seconde finition sur les trois proposées, repose sur des jantes alliage de 19 pouces et dispose de barres de toit en aluminium. Honnêtement notre teinte verdâtre n’est pas celle qui le met le plus en valeur, elle est d’ailleurs absente du catalogue français. Les acquéreurs qui souhaitent encore plus de dynamisme peuvent opter pour le niveau Sport qui se démarque par une calandre noire, un kit carrosserie spécifique, une double sortie d’échappement, des jantes de 20 pouces et une suspension sport. Un détail nous a tout de même surpris, les feux arrière bougent au contact, un constat vu sur plusieurs modèles.
Essai Ford EDGE : À bord
En s’installant à bord, on a tout de suite l’impression de pénétrer dans le monospace S-Max pour une simple et bonne raison, la planche de bord, assez profonde, est exactement la même. La position de conduite peut donc surprendre mais on s’y habitue vite, elle est 5 cm plus haute que dans ce dernier. Par ailleurs, ce SUV est particulièrement spacieux, à l’avant les sièges sont très confortables et les rangements sont à profusion, petit logement à gauche du volant, compartiment en partie supérieure du tableau de bord, bacs de porte généreux, grand espace sous l’accoudoir climatisé… La finition est globalement de bon niveau avec du plastique moussé sur la partie supérieure et inférieure pour l’entourage de la console centrale, les genoux apprécient. Malheureusement les assemblages ne complètent pas le tableau, jugés plutôt moyens, certains éléments bougent et auraient mérité un peu plus de sérieux. De même la boîte à gants « tombe » à l’ouverture… Le tableau de bord est logiquement semblable au monospace, on apprécie tout particulièrement le double affichage pilotable respectivement depuis le volant, à droite pour le multimédia, la téléphonie, la navigation et à gauche l’ordinateur de bord, les assistances et les réglages. L’ergonomie est le point fort de cet habitacle avec un accès rapide aux différentes fonctions sans obtenir en échange une multitude de touches sur la console centrale. Par exemple si l’on veux désactiver l’assistant au maintien dans la file, il suffit d’actionner le commodo gauche, une touche permet d’activer les caméras avant et arrière, un équipement fort utile au vu de la visibilité réduite. On retrouve cette simplicité dans le système multimédia qui est scindé en quatre parties. Pour l’instant le EDGE n’est disponible qu’avec le Sync2. La liste d’équipements est assez longue, on citera par exemple le park assist, le régulateur de vitesse adaptatif, le freinage d’urgence, la surveillance des angles morts, le toit panoramique…
On passe à l’arrière où la place ne manque pas ! Avec un empattement de 2,85 mètres, le EDGE se veut très accueillant, l’espace alloué aux jambes et à la tête est plus que généreux, trois adultes peuvent prendre place sans problème ! Pour améliorer le confort les dossiers peuvent s’incliner, les sièges sont chauffants (200€) et les passagers ont à leur disposition une prise 230V (dès Titanium). Pour la sécurité, Ford propose en option des ceintures avec airbag intégré (225€).
Véritable déménageur, le SUV américain dispose d’un volume de coffre intéressant de 602 litres qui peut s’étendre à 1.847 litres en configuration deux places, avec un plancher presque plat. Le seuil de chargement relativement bas et le hayon motorisé à ouverture automatique, qui saluons-le fonctionne parfaitement dès le passage du pied, sont un plus pour la vie quotidienne. Seul regret, il n’y pas de pas d’endroit de prévu pour le rangement du cache-bagages. Au final, le seul reproche que l’on pourrait faire concernant l’habitabilité, c’est l’absence de deux places d’appoints supplémentaires, une offre que propose pourtant plusieurs de ses rivaux de taille inférieure tel que le Kia Sorento (4,78 m), le Hyundai Santa Fe (4,69 m) ou encore le Nissan X-Trail (4,64 m).
Essai Ford EDGE : Au volant
Vendu exclusivement avec des moteurs essences outre-Atlantique, le Ford EDGE s’adapte à notre marché puisque ce sont deux moteurs Diesel qui caractérisent la gamme chez nous, dommage donc pour les usagers qui privilégient l’essence. Sous le capot officie un bloc 2.0 TDCi décliné en deux niveaux de puissance 180 et 210 ch, le premier est accouplé à une boîte mécanique à six rapports, le second avec la boîte à double embrayage Powershift à six rapports. La transmission intégrale est imposée d’office sur les deux mécaniques. Notre modèle à l’essai était doté du bloc le plus puissant, qui offre 210 ch à 3.750 tr/mn et un couple de 450 Nm entre 2.000 et 2.250 tr/mn. A l’usage les performances ne sont pas de trop pour animer notre SUV qui affiche tout de même 1.949 tonnes sur la balance ! Sans être un foudre de guerre, il distille de bonnes reprises et des performances appréciables au quotidien sur les différents types de parcours. La boîte est plutôt agréable avec des passages de rapports doux, nous aurions apprécié cependant un guidage différent, plutôt qu’en ligne avec le mode Sport en bas. L’insonorisation est plutôt bonne, les ingénieurs ont greffé une technologie de réduction active du bruit façon casque anti-bruit, bien vu. Un peu juste en garde au sol et ne bénéficiant pas de différents modes de transmission, le EDGE n’est pas à considérer comme un franchiseur. Il permet tout de même de se sortir de situations compliquées et d’offrir une bonne motricité. Le système AWD dont on peut consulter son déroulement depuis le tableau de bord, fonctionne principalement en quatre roues motrices, à vitesse stabilisée il passe en deux roues pour optimiser la consommation. Cette dernière n’est pas exceptionnelle en raison du poids à vide, comptez entre 6,5 à 7 litre/100 km sur route avec un œuf sous la pédale d’accélérateur et environ 9 à 10 l/100 km pour le reste. Au vu du gabarit, nous craignons un comportement routier pataud, il n’en est rien. Sans être dynamique, le EDGE maîtrise plutôt bien le roulis et la direction adaptative (700€), bien que peu communicante, est précise.
Essai Ford EDGE : Budget
Affiché à partir de 42.000€ avec le bloc 2.0 TDCi 180, le Ford EDGE se positionne assez bien sur le segment des grands SUV. A ce tarif il n’est pour autant pas dépouillé avec sa transmission intégrale et plusieurs équipements de série (Régulateur/limiteur de vitesse, système multimédia Sync2, caméra de recul, freinage d’urgence…). Le niveau secondaire Titanium qui devrait représenter presque une vente sur deux, est affichée à partir de 45.000€ ou 48.500€ avec le 2.0 TDCi 210. Il ajoute l’accès et le démarrage sans clef, le hayon motorisé, la navigation, les sièges et volant chauffants et les barres de toit. Les deux motorisations émettent 149 g de CO2/km soit un malus de 900€.