Essai Alpine A110 Pure, la pureté d’une légende

Alpine A110 Pure 1,8l TCe 252 ch

  • 252 ch, 15CV, 162 g/km CO²
  • Look néo-rétro réussi
  • Confort
  • Performances & Comportement routier
  • Sonorité moteur
  • Capital sympathie
  • Rangements dans l'habitacle
  • Tarifs de certaines options
  • Tarif modèle : à partir de 58 000€
  • Tarif modèle à l'essai (avec options) : 68 236€
Après une longue période d'attente, Alpine signe enfin son grand retour ! Partons à la découverte du premier modèle de cette renaissance. Essai Alpine A110 Pure.
Sommaire

Alpine, une marque connue de tous, présente dans le cœur de nombreuses personnes ne s’est finalement définitivement pas éteinte. Souvenez-vous, c’est en novembre 2012 que Carlos Ghosn annonça une des meilleures nouvelles de ces dernières décennies dans l’industrie automobile, oui, le grand retour de la marque emblématique !

De 1955, date de sa création, à 1995, fin de la production, Alpine a marqué d’un grand coup le monde de l’automobile. Des modèles en série iconiques mais surtout une forte présence dans le sport automobile à tous les niveaux ! Un départ en rallye, puis en endurance sur la mythique course des 24 heures du Mans et une présence en Formule 2 et 3, jusqu’à participer à l’élaboration de la première Formule 1 de Renault. Un sacré parcours à une époque où la passion pour  le monde mécanique était au plus haut, bien loin des pressions actuelles sur les rejets de CO² qui font moins vibrer le cœur des français…

Et qui de mieux qu’un vrai passionné pour lancer une telle aventure ? Jean Rédélé, fondateur d’Alpine et à sa tête jusqu’en 1978, pour qui nous avons une pensée en écrivant ses lignes. Disparu en 2007, il n’aura malheureusement pas eu la chance de voir renaître sa marque. Mais d’ailleurs, pourquoi « Alpine » ?

« J’ai choisi le nom Alpine pour ma firme, car cet adjectif représente pour moi le plaisir de conduire sur les routes de montagne. C’est en sillonnant les Alpes avec ma 4CV à boite 5 que je me suis le plus amusé. Cette conduite passionnante, il fallait que mes clients la retrouvent au volant de la voiture que je voulais construire. Alpine est un nom qui sonne bien, c’est également un symbole.» Jean Rédélé, fondateur d’Alpine.

Après 25 ans d’absence, nous avons l’immense plaisir de prendre le volant d’une nouvelle Alpine. L’attente en valait-elle la peine ?

Essai Alpine A110 Pure : Présentation

Essai Alpine A110 Pure, photo extérieure
Identifiable au premier regard, l’A110 offre une parfaite réinterprétation de la berlinette de 1962. Les passants en sont ravis !

Il aura fallu patienter plusieurs années entre le premier concept Célébration dévoilé pour les 60 ans d’Alpine et la commercialisation officielle de la nouvelle A110 !
Le travail effectué sur le design de cette nouvelle sportive est assez bluffant ! Un esprit néo-rétro qui reprend avec brio le style de la berlinette de l’époque, en la transformant en sportive des temps modernes. Cette identité forte la rend immédiatement reconnaissable. Quelles que soient les générations d’âges des personnes rencontrées sur le bord de la route, le mot « Alpine » était sans cesse prononcé ! Notre essai a démontré l’énorme impact de cette marque sur le public, qui attire la sympathie des gens, pouces en l’air, klaxon, sourires, l’A110 n’est pas qu’une simple sportive, son côté attachant la rend d’autant plus unique.

Photo de l'Alpine A110 Pure à l'essaiMalgré 55 années d’écart, cette nouvelle génération conserve une silhouette compacte avec seulement 30 cm de plus en longueur (4,18 mètres), la largeur s’établie à 1,80 mètre et la hauteur 1,25 mètre.
La face avant, très significative, reprend les principaux codes stylistiques de l’époque. Des feux encastrés ronds dotés d’un cerclage à Led en guise de feux de jour, ou encore un bosselage parcourant la carrosserie et le capot moteur. Le profil hérite de la célèbre écope de l’ancienne A110 et laisse entrevoir une entrée d’air destinée au moteur. Juste à côté, un drapeau français est apposée, se prolongeant sur la lunette arrière qui, elle, n’est pas sans rappeler ses origines. De dos, nous sommes en admiration pour les magnifiques feux en 3D en forme de « X » qui se rejoignent par un très léger spoiler. Ici point d’aileron, l’A110 dispose d’un fond plat intégral sous sa caisse qui se prolonge sur un véritable diffuseur. Au centre de ce dernier, une grande canule d’échappement apporte une touche finale de sportivité.

Notre A110 expose avec fierté son origine, le nom Alpine est gravé sur beaucoup d’éléments, blocs optiques, jantes, disques et même sur les bols du système de freinage ! Un sens du détail qu’on apprécie. Le logo est également présent sur la trappe à carburant qui a la particularité d’être à l’avant.

La gamme repose autour de trois versions, Pure, Légende et S. Trois visions différentes qui permettent de trouver chaussure à son pied. La finition Pure est la plus proche de l’ancienne berlinette, c’est aussi le modèle le plus léger. Pour une offre orientée plus GT, la Légende offrira plus de confort et une finition à bord un peu plus luxueuse. L’A110 S dispose de plus de cavalerie (+40 ch) et d’un châssis affûté pour une expérience de conduite plus radicale.
Plusieurs séries spéciales limitées peuvent être proposées en dehors, mais le carnet de commande se remplit très vite. Enfin, si vous souhaitez acquérir un modèle unique, le programme de personnalisation de l' »Atelier Alpine » propose une gamme complète de 26 teintes de carrosserie historiques qui se combinent à divers jantes et étriers de frein aux finitions exclusives.

Notre modèle Pure qui arbore la couleur officielle Bleu Alpine nous est apparu un bon choix pour un premier contact. Car cette finition « la plus traditionnelle », ne veut en aucun cas dire entrée de gamme, elle s’inscrit parfaitement dans la tradition du constructeur. Livrée de base avec des jantes de 17 pouces, notre A110 disposait de magnifiques jantes diamantées forgées de 18 pouces « Fuchs ». Une option à 1.800€ qui en accompagne obligatoire une deuxième, le système de freinage haute performance de 320mm (1008€). Les fameux logos Alpine apposés sur les ailes avant sont facturés 120€ et il est également possible d’opter pour un toit carbone en finition brillante moyennant 2.400€.

Essai Alpine A110 Pure : À bord

Agréable à vivre au quotidien et surtout confortable, l’habitacle est bien présenté avec de nombreux éléments sportifs.

En ouvrant la portière, nous sommes de suite interpellés par les deux beaux sièges baquets signés Sabelt, la célèbre marque italienne de compétition. Ne pesant que 13 kg, ils reposent sur une armature en métal. Le réglage en profondeur est disponible immédiatement, pour la hauteur il faudra sortir les outils et démonter quelques vis. Revêtus de cuirs surpiqués et de microfibre, ils nous plongent immédiatement dans l’ambiance sportive, avec cependant la crainte d’avoir quelques douleurs dorsales. Au final, après une semaine nous avons été extrêmement bluffés par le confort à bord, très enveloppants, sans trop compresser, ces sièges n’ont pas eu raison de notre dos, un excellent point pour les longs trajets !

La visite se poursuit avec une planche de bord assez épurée, recouverte d’un revêtement moussé. Elle se prolonge sur des contre-portes munis d’un plastique couleur carrosserie, associé au même cuir matelassé que les sièges et d’un drapeau tricolore. On aime les belles grilles d’aération siglées du « A » entourées de cerclages en carbone. Quelques touches en aluminium viennent compléter l’ambiance. La console centrale flottante laisse apparaitre les commandes de la boîte de vitesses et ses trois boutons. Plus bas, sont disposés les commandes de lève-vitres, le bouton de démarrage rouge, le frein de parking automatique et les boutons de mise en route du régulateur/limiteur de vitesse. En dessous de la console, on trouve un espace vide et deux ports USB.

Le volant en cuir surpiqué et son point milieu matérialisé par un trait bleu est agréable à prendre en main. Le joli logo Alpine trône en son centre, une option à 84€, un bouton rouge permet d’enclencher les deux modes Sport et Track. Deux grandes palettes de changement de vitesses sont attachées à la colonne, un peu proches des commodos à notre goût.
Derrière, le tableau de bord comporte un écran digital personnalisable. Trois types d’affichage sont exposés, liés aux modes de conduite, c’est très réussi. Le régime moteur, une boussole, la consommation moyenne, la pression du turbo ou le couple sont indiqués clairement. La plupart de ces informations sont également relayées sur le système multimédia.

L’ergonomie à bord est bien pensée, l’écran central peut recevoir, en option, une panoplie d’informations techniques en temps réel.

Reposant sur un écran central tactile de 7 pouces, ce dernier provient de la banque d’organes de Suzuki, étonnant ? Renault, pourtant assez calé dans le domaine, propose depuis plusieurs années des systèmes multimédia complets (R-Link et maintenant Easy Link). La raison pour laquelle ce système a été incorporé, c’est tout simplement pour une histoire de poids, le Suzuki étant le plus léger sur le marché.  Un système que l’on connait bien qui manque un peu de réactivité mais qui fait le travail. Scindé en quatre parties, téléphone, multimédia, navigation et connexion smartphone, son utilisation s’avère pratique. Seul bémol, aucune compatibilité avec Android Auto et Apple CarPlay n’est disponible pour le moment. Facturé 300€, un menu dédié aux données techniques peut-être ajouté (« Alpine Telemetrics »). On y retrouve notamment les températures d’huile et d’eau, les courbes de couple et de puissance, ainsi que des données télémétriques telles que les performances, les mesures d’accélération, les forces d’accélération latérales et longitudinales mais également un chronomètre. C’est assez complet et utile pour un usage piste. En dessous de l’écran, des touches physiques permettent de déconnecter d’un simple geste le Stop&Start mais aussi l’ESP. La climatisation dispose également d’un propre bloc issu … de la Clio 4.

À la recherche du moindre kilogramme superflu, l’A110 fait l’impasse sur les assistances à la conduite, détecteur d’angles morts, franchissement de ligne, freinage d’urgence… tout cet attirail, présent sur les véhicules modernes ne fait pas partie du langage d’Alpine. On note quand même la présence d’une caméra de recul, une option à 1.200€ conseillée au vu de la visibilité arrière médiocre. Elle s’accompagne des radars de stationnement avant et arrière. Le catalogue des options propose également un pédalier en aluminium (120€), un repose pied passager (90€) ou encore un système hifi Focal disponible avec ou sans caisson basse (600€/1.200€). Particularité de ce dernier, les haut-parleur laissent apparaitre une feuille de lin cultivée en Normandie en guise de membrane, encore un gain de poids !

Côté rangements c’est très sommaire, pas de boite à gants ni de bacs de porte, seulement un espace sous la console centrale et un vide-poches pour mettre son téléphone. Ce dernier étant incliné dans le mauvais sens, le rend inutile si vous souhaitez consulter l’écran de votre téléphone. Un support smartphone, plus utile, est par ailleurs proposé en accessoire (22€). Au final si vous désirez disposer d’un rangement fermé entre les deux sièges, il faudra cocher un pack qui ajoute également un filet derrière le siège passager, prix de l’option : 504€ tout de même !
Pour les bagages ou les courses, on ouvre un coffre, voire deux ! Celui de devant est assez large et le capot muni d’un double vérin est appréciable. D’une contenance de 96 litres, il est moins profond que dans une Porsche en raison de l’implantation du radiateur et du réservoir à carburant juste en dessous. Deux valises cabine rentrent sans problème, quant à l’arrière, le coffre est plus classique avec 100 litres de chargement.



Essai Alpine A110 Pure : Au volant

L’Alpine A110 rime avec plaisir de conduite. Une facilité de prise en main, un caractère bien trempé et un confort remarquable. Tout est réuni !

Fabriquée en France dans l’usine Alpine de Dieppe, l’A110 est propulsée par un moteur 4 cylindres turbo 1,8l TCe issu de la Megane 4 RS. Situé en position centrale arrière, il développe ici 252 ch à 6.000 tr/mn et un couple de 320 Nm disponible de 2.000 à 5.000 tr/mn. Avec seulement 1.098 kg sur la balance, les performances n’ont rien de banal ! Le 0 à 100 km/h est abattu en 4,5 secondes pour une vitesse de pointe de 250 km/h. Techniquement, l’A110 dispose d’une carrosserie en aluminium et d’un fond plat intégral lui octroyant légèreté et stabilité. Avec son réservoir à carburant situé à l’avant, la répartition des masses est quasiment équitable 44% à l’avant et 56% à l’arrière. Elle adopte un système de suspension à double triangulation et des pneumatiques Michelin Pilot Sport 4 retravaillés. Développés durant deux ans dans les centres technologiques du manufacturier, ils ont été adaptés spécialement pour l’Alpine avec une gomme haute performance spécifique. Le moteur est accessible uniquement en retirant la vitre arrière, maintenue par trois vis et le cache qui le recouvre par 8 vis.

Contact enclenché, le ronronnement derrière nous donne déjà le sourire. À faible allure, la sonorité reste discrète et la mécanique brille par sa souplesse. Mais le plus surprenant reste le confort à bord. Dos d’ânes, routes dégradées, rien n’y fait, l’Alpine encaisse sans broncher et sans faire souffrir ses deux occupants, déjà bien installés confortablement dans les baquets. La direction électrique permet de se frayer un chemin bien plus facilement en agglomération qu’à bord d’une Alfa Romeo 4C
Dès lors que l’on monte le rythme, l’A110 répond immédiatement à la moindre sollicitation de l’accélérateur offrant un grand sentiment de légèreté ! La sortie d’échappement avec clapet actif (1.500€) nous en met plein les oreilles avec de belles déflagrations en phase de décélération lorsque le mode sport est enclenché. Des bruits d’aspiration et des sifflements du turbo pénètrent également à bord grâce au « Sound Pipe »,  une sorte de conduit qui traverse le moteur jusqu’à l’habitacle.

C’est tout simplement une des sportives les plus plaisantes à conduire, tellement les sensations procurées au volant sont formidables. Facile à prendre en main, elle fait part d’une très grande agilité et d’une motricité d’une efficacité redoutable. La direction très directe permet de s’inscrire avec précision en courbe tout en offrant une remontée d’informations. Le système de freinage signé Brembo est très efficace, endurant, la dureté de la pédale permet de jouer sur la progression et le transfert de charge. Un jeu d’enfant ! En appui, l’A110 reste stable, elle vire à plat et l’arrière ne bouge pas. En mode Track elle se montre plus permissive, autorisant le survirage tout en restant maitre de la situation. La boîte à double embrayage EDC à sept rapports est également compétente avec des passages de rapports rapides et une très bonne gestion des rétrogrades. Alliant souplesse et réactivité, elle est en parfaite symbiose avec le type de conduite adopté. À tel point que le mode manuel n’a été que peu sollicité lors de notre essai. Ce dernier dispose de palettes à la course faible et prévient, par le biais d’une alerte sonore quand il est temps d’enclencher le rapport supérieur. Un appui long sur la palette de gauche entraine un rétrogradage de plusieurs rapports, pratique pour les freinages tardifs en courbe.

Vous l’aurez compris, sur le plan dynamique le contrat est largement rempli avec cette Alpine et quiconque en prendra le volant repartira avec d’excellents souvenirs, c’est indéniable !



Essai Alpine A110 Pure : Budget

À l’usage, notre Alpine s’est montrée assez sobre en terme de consommation de carburant. En roulant tranquillement, avec quelques accélérations, notre moyenne oscillait entre 7l et 8l /100 km, un résultat plus que correct ! Même en conduite purement dynamique nous n’avons pas dépassé les 11l /100 km. Le réservoir dispose d’une capacité de 45 litres.
L’A110 est affichée à partir de 58.000€ en version Pure, 62.100€ pour la Légende et 69.100€ pour la A110 S. Notre modèle et ses 10.000€ d’équipements dépasse les 68.000€, certaines options sont un poil cher. Par rapport à la concurrence, la sportive tricolore se place plutôt bien en terme de malus, 1.761€ (2021) quand d’autres dépassent les 11.000€…
Enfin, si vous ne souhaitez pas franchir le pas, le service de location « Alpine Mobility » vous permettra de partir plusieurs jours au volant d’une A110, de quoi passer un moment inoubliable.

Essai Alpine A110 Pure : Bilan

Véritable voiture coup de coeur, l’Alpine A110 redonne vie, avec éclat, à une figure du patrimoine automobile. Une renaissance qui respecte les principales caractéristiques de la célèbre berlinette en accordant une extrême importance au plaisir de conduire. Et c’est ce dont on a besoin aujourd’hui, prendre du plaisir au volant ! Le verdict est sans appel, cette Alpine A110 remplit tous les critères d’une voiture sportive, facile à prendre en main, polyvalente au quotidien et dotée d’un très fort capital sympathie. Deux mots pour clore cette joyeuse découverte : Merci et Bravo !

Essai Alpine A110 Pure : Nos photos

  • Alpine A110 Pure 1,8l TCe 252 ch - Bleu Alpine

Cet article a 3 commentaires

  1. Collectif REC

    15 à 20000 € plus chère qu’une Nissan 370 Z et pourtant, rien de plus…
    La nostalgie a un prix ?
    On se fout de notre gueule !

    1. FLORIAN

      La nissan 370, avec 500 kilo de plus et un moteur positionner à l’avant, n’a rien à voir avec l’alpine en terme de performances, agilité et de plaisir de conduite.
      Sans parler de de son esthétique…. ou du soin apporter à l’intéieur.

  2. FLORIAN

    La nissan 370, avec 500 kilo de plus et un moteur positionner à l’avant, n’a rien à voir avec l’alpine en terme de performances, agilité et de plaisir de conduite.
    Sans parler de de son esthétique…. ou du soin apporter à l’intéieur.

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