Essai Mercedes SL 500 2016 : Présentation
Le SL, c’est un modèle phare dans la gamme du constructeur à l’étoile. Véritable coupé/cabriolet deux places de luxe, il a su s’imposer comme une icône au fil des années. Ce modèle emblématique dispose d’une longue carrière, chaque génération ayant vécu entre 8 et 18 ans. Le dernier, produit de 2001 à 2012 a connu trois restylages dans sa carrière. Notre SL, sixième du nom lancé à la suite passe déjà par la case relifting, quelles sont les évolutions ? Réponse dans notre essai.
Aux premiers abords, ce grand coupé/cabriolet muni d’une carrosserie tout en aluminium en impose et ne joue pas dans la discrétion. Avec son kit de carrosserie AMG qui intègre des boucliers spécifiques, reconnaissable avec la jupe avant en forme de A, le dynamisme est bien mis en évidence. Par rapport au modèle de 2012, les changements sont assez importants, principalement pour la partie avant. La calandre en diamant (en série) adopte un nouveau dessin qui s’élargit vers le bas et les projecteurs en amande, plus effilés, disposent en série de feux à LED. L’ensemble n’est pas sans nous rappeler la proue de l’AMG GT. De profil et à l’arrière c’est moins marquant, on observe de nouvelles sorties d’airs factices plus généreuses sur les flancs et les feux arrière sont dorénavant entièrement rouges. Deux teintes ont été ajoutées au panel, le Gris Sélénite Magno Designo et le magnifique Bleu Brillant de notre modèle.
Globalement ce restylage apporte un sacré coup de jeune au SL qui en avait bien besoin pour affronter les prochaines années qui le sépareront de son remplacement.
Essai Mercedes SL 500 2016 : À bord
En s’installant à bord on prend place dans des sièges particulièrement bien accueillants et au confort appréciable. Semblable au modèle de 2012, la planche de bord a pris un coup de vieux, c’est indéniable, de plus la plupart des éléments tels que les boutons ou blocs de commandes sont communs avec d’autres modèles du constructeur, tant pis pour l’exclusivité. Malgré tout, l’ensemble respire le luxe avec des matériaux très flatteurs, une finition et des assemblages très sérieux, de quoi rééquilibrer la balance. De nouvelles ambiances intérieures ont été ajoutées au catalogue, un éclairage d’ambiance et le volant ainsi que les fonds de compte-tours sont inédits. Comme dans le SLC, ici pas de levier de vitesse à l’américaine sous le volant, un levier traditionnel est présent entre les deux sièges. À ses côtés, une molette permet de piloter le système multimédia, certains regretteront l’absence de tactile, d’autres apprécieront l’absence de traces de doigts. Si son utilisation peut dérouter au départ sauf pour les initiés de l’étoile, après plusieurs tentatives on s’habitue rapidement à la navigation dans les différents menus. Pour le reste l’ergonomie générale est bien étudiée et la visibilité des informations est bonne. Si peu d’évolutions ont été apportées physiquement à cet habitacle, les ingénieurs de Stuttgart ont néanmoins remis à jour la technologie embarquée. Ainsi, le SL reçoit de nouveaux équipements, conduite autonome dans les embouteillages, alerte de circulation transversale, freinage d’urgence actif…
En configuration coupé, le SL est agréable à vivre en raison d’une bonne insonorisation, le ciel peut tout de même être admirer grâce au toit vitré. Dès que les conditions climatiques le permettent, une simple pression sur la commande d’ouverture logée dans un boitier prêt du levier de vitesses permet d’apprécier la conduite cheveux au vent, le chauffe-nuque (700€) et le pare-vent électrique (600€) participent au bien-être. Depuis le restylage, la manœuvre peut s’effectuer en roulant jusqu’à 40 km/h, pratique ! Au quotidien il est possible d’emporter assez de bagages pour deux personnes. Le coffre conserve son volume de chargement de 485 litres, imputés de 140 litres (345 l) lorsque le toit est replié. A titre de comparaison la Classe S Cabriolet et son toit en toile n’en offre pas plus avec 350 litres maximum. Tout est mis en oeuvre pour vous faciliter au mieux le chargement de vos objets avec un cache bagage qui s’enlève et se met en place automatiquement et une commande qui, par simple pression, permet de relever le toit replié pour libérer de l’espace. Pour le reste des affaires, plusieurs compartiments sont présents à bord, principalement à l’arrière.
Essai Mercedes SL 500 2016 : Au volant
Sous son long capot, le SL 2016 connait quelques évolutions. La version SL 350 disparaît au profit du SL 400 toujours animé par un V6 mais plus puissant, 367 ch contre 333 ch précédemment. Le SL 500, doté de deux cylindres supplémentaires voit sa puissance passer de 435 à 455 ch. Viennent ensuite en haut du tableau les deux versions AMG 63 et 65 qui sont animées respectivement par un V8 de 585 ch et un V12 de 630 ch.
Si le V8 bi-turbo du SL 500 ne dispose pas des 1.000 Nm de couple du V12, après des centaines de kilomètres on ne peut que dire du bien de cette mécanique qui joue la carte de la polyvalence. Développant 455 ch à 5.000 tr/mn et 700 Nm de couple entre 1.800 et 3.500 tr/mn, ce bloc, à la fois doux en conduite normale, discret aux oreilles et souple, se réveille instantanément dès lors que l’on souhaite hausser le rythme. À ce stade les sensations sont garanties mais toujours en douceur et les vitesses réglementaires sont très vite atteintes, le 0 à 100 km/h ne réclame que 4,3 secondes pour un poids à vide de 1,8 tonne. Certains regretterons néanmoins la timidité des vocalises, que les versions AMG savent bien contrer. La nouvelles boîte de vitesses automatique 9G-tronic à neuf rapports brille par sa réactivité et son efficacité, les passages de rapport semblent même parfois être imperceptibles.
De part sa taille, 4,63 mètres long et 2,10 mètres de large, on ne s’attendait pas honnêtement à prendre le volant d’un roadster sportif mais plutôt d’un coupé-cabriolet luxueux misant sur le confort. La surprise est pourtant bien réelle lorsqu’il s’agit de l’emmener sur routes sinueuses, des portions qui sont facilement exploitables grâce à la bonne santé du châssis, une direction précise et un comportement routier sain. Prévenant et assez permissif grâce aux modes Sport et Sport+, on s’amuse à enrôler les courbes en toute décontraction. Bien sûr on dénote quelques mouvements de caisse et le freinage, qui pourtant est très efficace, manque de mordant, mais le grand confort offert en échange sur tous les terrains est véritablement appréciable. Au vu des performances, le SL 500 se montre plutôt sobre avec une moyenne enregistrée d’environ 9 l/100 km.
Essai Mercedes SL 500 2016 : Budget
Depuis le restylage, le SL n’est plus accessible sous la barre des 100.000€. Le SL 400 débute à partir de 105.700€ et le SL 500 135.600€. A ce tarif, notre roadster est particulièrement bien dotée, au final les seules options retenues sont principalement des packs de personnalisations comme le Pack AMG Line (3.900€), les jantes alliages 19 pouces (1.200€), les sièges cuir pack AMG (3.750€), le pare-vent électrique (600€), le chauffage de nuque (700€) ou encore l’éclairage d’ambiance (300€). Les deux modèles AMG sont facturés 181.400€ (SL 63) et 256.900€ (SL 65).