Essai Citroën C3 Aircross : Présentation
Alors que le C4 Cactus échange sa veste de SUV compact pour devenir une simple berline (essai à venir), le petit monospace C3 Picasso se voit remplacé par un nouveau SUV, baptisé C3 Aircross. Ce changement de catégorie est facilement compréhensible, au vu du succès des petits SUV urbains, un segment dominé aujourd’hui par les Renault Captur et Peugeot 2008. Pour autant, ce nouveau venu ne semble pas oublier les actuelles clients du C3 Picasso en proposant une bonne habitabilité et quelques astuces.
Commercialisé entre 2009 et 2017, le C3 Picasso, produit à plus de 500.000 exemplaires, part à la retraite. Pour gagner plus de part de marché, le constructeur français a du s’adapter au marché pour concevoir un nouveau produit tendance. Le C3 Aircross mesure 4,15 mètres de long pour 1,76 mètre de large et repose toujours sur la plateforme modulaire PF1 partagée avec la C3, le Peugeot 2008 et récemment l’Opel Crossland X. Au premier coup d’œil on ne peut que souligner l’originalité du design de ce nouveau SUV urbain. Inspiré de la C3, il en reprend les principaux traits tout en s’offrant un look de baroudeur avec une garde au sol rehaussée et des protections de carrosserie noires assorties, dès le second niveau de finition, à des sabots avant et arrière gris. Notre modèle était présenté en finition haute Shine qui ajoute des jantes en alliage de 17 pouces et les vitres arrière surteintées. Comme sur la citadine, la personnalisation est au rendez-vous avec plusieurs teintes de toit proposées et divers packs qui apportent de la couleur sur différents éléments tels que le cerclage des phares avant, les barres de toit, les coques de rétroviseurs, les jantes ou les vitres de custode arrière. Au total ce ne sont pas moins de 90 combinaisons possibles !
Essai Citroën C3 Aircross : À bord
Original, le C3 Aircross l’est aussi à bord avec une présentation moderne et colorée. Facturées entre 350 et 700€, plusieurs ambiances sont proposées dès le second niveau de finition, comme par exemple la teinte Hype Colorado de notre modèle. Si la planche de bord nous rappelle celle de la C3, elle a le mérite d’être différente, les aérateurs ainsi que le bandeau supérieur sont par exemple spécifiques, tout comme les panneaux de porte. Dans le détail, les assemblages sont bons cependant les plastiques durs semblent être sensibles aux rayures… Le SUV compact se rattrape avec une dotation en équipement particulièrement étoffée. En plus des traditionnels accès et démarrage sans clef, caméra de recul ou régulateur/limiteur de vitesse, il est possible d’ajouter un affichage tête haute ainsi qu’un chargeur de smartphone sans fil avec le pack techno (650€) qui comprend également le système HiFi. Les assistances à la conduite sont tout aussi nombreuses, avec le Park assist, le freinage d’urgence, la reconnaissance des panneaux, le détecteur d’angles morts, l’alerte de franchissement de ligne ou bien l’aide au démarrage en côte. Présente dès le second niveau de finition, une tablette tactile de 7 pouces recense la majeure partie des fonctions disponibles tout en étant compatible avec Apple CarPlay et Android Auto. C’est dans un sens pratique mais peu sécurisant, volant en main, lorsqu’il faut se concentrer pour ne pas appuyer sur une autre touche… La position de conduite est bonne, les sièges sont relativement confortables et on apprécie la présence d’un accoudoir central. Les compte-tours ainsi que l’écran de l’ordinateur de bord relayent avec clarté les différentes informations de conduite.
Un des points forts du C3 Aircross reste son habitabilité couplé à une excellente modularité. Les passagers arrière bénéficient d’un bon espace général qui peut être modulé grâce à la banquette coulissante. Des stores, des poches aumônières ainsi qu’un accoudoir disposant de porte-gobelets sont de la partie. Le coffre n’en est pas en reste avec un volume compris entre 410 et 520 litres qui peut s’étendre jusqu’à 1.289 litres, une des meilleures valeurs de la catégorie. Cerise sur le gâteau, le siège avant passager peut se replier en tablette pour permettre le chargement d’objets longs jusqu’à 2,40 mètres (option à 390€). Quelques rangements permettent de stocker le reste, bacs de portes, boîte à gants, compartiment sous l’accoudoir… enfin, deux prises 12 Volts et un port USB sont répartis dans l’habitacle.
Essai Citroën C3 Aircross : Au volant
Pour animer son SUV compact, Citroën a retenu cinq motorisations. En essence on retrouve les trois cylindres PureTech de 82, 110 et 130 ch et en Diesel les quatre cylindres BlueHDi de 100 et 120 ch. Pour notre essai nous avons opté pour le PureTech 110 qui semble être un bon compromis, de plus c’est le seul bloc essence disponible en boîte automatique. Développant 110 ch à 5.500 tr/mn, ce bloc est doté d’un turbo ce qui lui permet d’afficher un couple de 205 Nm dès 1.500 tr/mn. Ainsi armé, le C3 Aircross devient un véhicule polyvalent, agréable à mener en ville avec sa direction légère et la souplesse du moteur comme sur route où les performances sont amplement suffisantes, le 0 à 100 km/h réclame 10,6 secondes. Facturée 1.500€, la boîte automatique EAT6 offre un agrément supplémentaire avec des passages de rapports rapides, elle n’hésite pas non plus à rétrograder au besoin. On observe cependant quelques à-coups et des vibrations au démarrage en raison du stop & start peu discret. La consommation reste correcte, environ 5 l/100 km en zone péri-urbaine et moins de 7 l/1010 km sur route. Qui dit « Citroën » dit logiquement « Confort » et sur ce terrain, ce dernier né ne nous a pas déçu avec un excellent niveau de filtration, au détriment de quelques bruits provenant du train avant sur route dégradée. Cet atout n’empiète pas sur le comportement routier qui se montre très rassurant, la voiture se montre même un brin dynamique avec un roulis assez bien maîtrisé. Et si l’envi de sortir des sentiers battus vous survient, l’option Grip Control (300€) pourra vous épauler avec ses modes de conduite : Sable, Neige et Boue.
Essai Citroën C3 Aircross : Budget
La gamme du nouveau Citroën C3 Aircross est composée de trois niveaux de finition (Live, Feel et Shine), les tarifs débutent à partir de 15.950€ avec le moteur PureTech 82 pour atteindre 23.950€ avec le bloc BlueHDi 120. Le PureTech 110 réclame 19.250€ et lorsqu’il est associé, comme sur notre modèle, à la finition haute Shine ainsi qu’à la boîte automatique il faut débourser 22.750€. Avec 126 g/km de rejets de CO², un malus de 140€ est à ajouter. Cette finition, qui représente plus d’une vente sur deux, comprend en série l’aide au stationnement arrière, la climatisation automatique, le détecteur de pluie, le système multimédia de 7 pouces, les rétroviseurs rabattables électriquement… Il faut cependant casser sa tirelire pour s’offrir les nombreux équipements cités plus haut, les options sont en effet assez nombreuses…
Cet article a 3 commentaires
Coté look, elle en jette. Confortable, spacieuse. Par rapport au C3, c’est clair qu’elle est beaucoup plus performante. Le seul bémol est qu’elle consomme un peu trop à mon gout alors que le réservoir est insuffisant.
je bloque sur vos conso car plus d’1 mois et 2000 km avec ce modéle et moyenne 8,5/100
utilisation rurale et semi urbaine sans avoir le pied trop lourd en respectant les limiataions
pour une autonomie minable dont vous ne parlez pas : 400 km
Très bonne impression générale mais je confirme la consommation nettement supérieure aux informations du constructeur .
A ce jour,1000kms parcourus principalement en circulation urbaine et petits trajets avec clim : 9 l/100 .
J’espère un meilleur résultat sur un long parcours !
21 juin 2018