Essai Jeep Cherokee : Présentation
Si vous ne connaissez pas le nouveau Jeep Cherokee et que vous le croisez de profil ou de dos, vous risquez de vous demander à qu’elle marque appartient ce SUV. Cette quatrième génération n’a plus rien à voir avec les précédents modèles des trente dernières années. La raison ? L’appartenance du constructeur américain au récent groupe Fiat-Chrysler qui détient en l’occurrence Alfa Romeo et Lancia. En effet, le nouveau Cherokee repose sur la plateforme de la Giulietta en s’adaptant à un usage tout terrain. Encore inédit jusque ici, cette nouvelle version est désormais disponible en deux roues motrices ! De quoi répondre à une demande forte en Europe.
Même s’il change radicalement de look, le nouveau Cherokee conserve quelques détails propres à l’ADN de Jeep. A commencer par sa calandre avant composée des sept fentes horizontales emblématiques, on retrouve également les passages de roues trapézoïdales, typiques chez le constructeur. Pour le reste les angles sont arrondis et l’allure générale se rapproche fortement des autres SUV. Seul la face avant est vraiment caractéristique avec des blocs optiques à étages et façon barrette pour la partie supérieure avec les feux de jour à LED et les clignotants. Globalement, ce SUV est élégant et semble robuste d’aspect.
Essai Jeep Cherokee : À bord
Tout ces changements profitent à l’intérieur avec une présentation des plus soignée. La qualité des matériaux est nettement en hausse par rapport à la précédente génération. Mais pas de quoi classer le Cherokee dans la catégorie premium (Audi Q5, Volvo XC60…), c’est pourtant le but du constructeur. La planche de bord est comme par habitude de forme trapézoïdale. Les compte-tours apportent quant à eux leur petite touche d’escapade avec l’utilisation du doré et l’encadrement du tableau de bord rappelle la forme de la grille d’aération à l’avant de la voiture. L’ergonomie ne nous pas posée de problème, on retrouve d’ailleurs un volant Fiat avec la particularité d’avoir les commandes audio placées en-dessous. On apprécie le grand écran tactile de 8,4 pouces. Les sièges sont confortables et leurs nombreux réglages, au total huit, vous permettent de trouver votre position idéale.
Cette nouvelle génération peut se considérer moderne puisqu’elle embarque des équipements de dernier cri. Sièges chauffants et ventilés, chargeur de téléphone à induction, Wifi embarqué, feux de route automatiques, Park assist et caméra de recul, régulateur de vitesse adaptatif, toit ouvrant panoramique, volant chauffant et une fonction mémorisation du conducteur qui, en plus de conserver les réglages du siège, retient aussi ceux de la climatisation, de la radio et des rétroviseurs extérieurs. Enfin, pour la sécurité, la dotation comprend le détecteur d’angle mort, un système anti-collision, le détecteur de franchissement de ligne avec correction, un système anti-louveoiment en condition de tractage et un système préventif antiretournement.
La modularité est le point fort du Cherokee. Même si le volume du coffre de 514 litres est dans la moyenne, les possibilités de chargement sont multiples et simple à entreprendre. La banquette arrière se fractionne en 2/3-1/3 et peut coulisser pour favoriser l’espace alloué aux passagers arrière ou au contraire le coffre. Une fois rabattue, cette dernière offre un plancher plat et un très bon volume total de 1.190 litre. De plus, le siège avant passager peut se replier pour transporter des objets longs. Dès le deuxième niveau de finition, le hayon est motorisé. Côté rangements, le SUV est également généreux avec de nombreux espaces, on citera par exemple le compartiment sur la partie supérieure de la planche de bord ou celui présent à l’intérieur du siège passager.
Essai Jeep Cherokee : Au volant
Sous son capot, le Cherokee accueille le bloc Diesel 2.0l MultiJet du groupe Fiat décliné en deux niveaux de puissances 140 ch ou 170 ch. En essence, un seul moteur est disponible et pas n’importe lequel puisqu’il s’agit du V6 3.2l Pentastar de 272 ch emprunté à Chrysler. Autant dire qu’il n’a aucun intérêt en France sauf si débourser 8.000€ de malus ne vous pose pas de problème. Notre essai s’est porté sur le cœur de gamme, le 140 ch. Plutôt bruyant à l’extérieur, il se fait discret à bord, soulignons l’excellente insonorisation. Cette mécanique est disponible uniquement en boîte mécanique à six rapports au débattements courts, dommage pour les adeptes des boîtes auto, qui devront se tourner vers la version 170 ch et sa boîte automatique à 9 rapports livrée de série. Malgré un poids important, 1,753 tonne, le MultiJet 140 suffit à transporté le Cherokee. Les 140 ch sont disponibles à 3.750 tr/mn et les 350 Nm dès 1.500 tr/mn. En revanche, si vous optez pour la transmission intégrale qui ajoute des kilos sur la balance, mieux vaut opter pour le 170 ch. De même, si vous tractez ou si vous voyagez chargé. Annoncé à 5,3 l/100 km en consommation moyenne, nous avons établi entre 6,5 l et 7 l/100 km sur différents parcours. C’est correct au vue du gabarit. En revanche il faudra tout de même s’acquitter d’un malus de 250€ à l’achat, le MultiJet 140 rejetant 139 g/km de CO². Pour le comportement il n’a plus rien a voir avec son prédécesseur qui privilégiait plus un usage hors piste. On est ainsi en présence d’un SUV qui offre un très bon compromis entre confort et tenue de route. Terminés aussi les roulis en courbe. Le freinage est puissant et la direction précise. Les puristes pourront se tourner vers la version haute baroudeuse Trailhawk qui, pour le coup, se démarque de la concurrence par ses atouts indéniables de franchissement et son look baroudeur. Et oui le Cherokee n’est pas pour autant mort.
Essai Jeep Cherokee : Budget
Disponible à partir de 34.990€ en finition Lounge et avec le 2.0 MultiJet 140, le nouveau Cherokee est intéressant dans cette configuration. Mais dès lors que l’on monte en gamme, les prix explosent et se rapprochent de la concurrence premium.