Essai Mazda 6 Wagon : À bord
Remplacée dans les prochains mois, la Mazda 6 souffle sa sixième bougie cette année. Nous avons pris le volant de la dernière version, la My17 en configuration break, afin de juger si elle est encore dans la course. Restylée en 2017 la berline japonaise n’a que peu évolué, il faut dire qu’en 2015 elle est déjà passée par la case du lifting ! Ce dernier millésime est difficilement identifiable puisque aucune modification esthétique n’a été apportée, hormis l’élargissement des répétiteurs latéraux présents sur les rétroviseurs et l’ajout d’une teinte de carrosserie, le Machine Grey. Notre modèle et sa robe emblématique Soul Red était présenté en finition haute Sélection qui se démarque par ses jantes alliage de 19 pouces. Grâce à son style dynamique, la Mazda 6 ne prend pas une ride, elle fait toujours partie des plus belles berlines du marché.
Essai Mazda 6 Wagon : À bord
A bord, même constat, l’habitacle avait déjà bien évolué en 2015, seulement quelques retouches ont donc été apportées sur notre modèle. Des modifications mineures mais qui accroîent la qualité perçue. Ainsi, des inserts métallisées parcourent les portières et le tableau de bord, les boutons du volant à trois branches ont été revus et l’éclairage des plafonniers passe aux LED. Enfin, les poches aumônières des sièges avant ont été remplacées par d’autres, plus solides. Pour le reste pas de surprise, on retrouve la même présentation que dans la précédente version, particulièrement bien mise en valeur sur notre modèle haut de gamme qui se dotait de la sellerie cuir blanche facturée 150€. La qualité de finition est bonne et les assemblages ne souffrent pas la critique. Comme d’habitude chez Mazda, les différentes commandes sont facilement accessibles et les informations très lisibles, avec un affichage tête haute et un écran multimédia placés dans le champs de vision. Ce dernier, tactile à l’arrêt, se pilote via une molette située entre les deux sièges accompagnée de boutons raccourcis, un gain pour la sécurité non négligeable. La dotation en équipement est très complète avec notamment la reconnaissance des panneaux, les feux à LED adaptatif, la surveillance des angles morts, le régulateur de vitesse adaptatif, l’avertisseur de changement de file, l’assistance au démarrage en côte, la caméra de recul, le toit ouvrant, le système audio Bose…
Avec un empattement plus court de 8 cm que la berline, le break perd quelques centimètres en habitabilité arrière. Rien de méchant rassurez-vous, l’espace dédié aux jambes et à la tête est amplement suffisant. Les passagers profiteront même de sièges chauffants offerts sur notre finition. Côté coffre, la Mazda 6 dispose toujours d’un volume compris entre 522 et 1.648 litres en comprenant l’espace sous le plancher, une valeur moyenne pour la catégorie. La modularité ne pose pas de problème, la banquette 2/3-1/3 se rabat à l’aide de poignées directement depuis la malle et le cache-bagages est solidaire au hayon. Le break japonais n’est pas avare en espaces de rangement avec des bacs de porte et diverses trappes.
Essai Mazda 6 Wagon : Au volant
Sous le capot, l’ensemble de la gamme est reconduit, la Mazda 6 peut être animée par deux moteurs essence développant 165 ch (2,0l) et 192 ch (2,5l), ainsi que deux blocs Diesel 2,2l de 150 ou 175 ch, ce dernier pouvant être accouplé à la transmission intégrale qui inclut obligatoirement la boîte automatique. C’est avec cette configuration que nous avons pris la route, un périple de plusieurs centaines de kilomètres pour juger de l’efficacité de cette berline routière. Contrairement à ses nombreux concurrents, le constructeur japonais persiste et signe sur le fait de ne pas développer de moteur de faible cylindrée. Comme dans nos précédents essais Mazda, à chaque fois nous n’avons jamais trouvé ce fait dérangeant tant ces blocs brillent par leur efficacité et leur sobriété. Ainsi notre 2,2l développe 175 ch à 4.500 tr/mn et un couple de 420 Nm à 2.000 tr/mn, des chiffres amplement suffisants pour déplacer notre break de 1,5 tonne. La mécanique est à la fois souple et vivante avec de bonnes reprises à la clef, quant à la boîte automatique à six rapports, c’est un exemple de douceur. En haussant le rythme, les 175 ch et le châssis permettent d’encaisser sans problème les virages serrés en toute sécurité. Notons par ailleurs l’arrivée du G-Vectoring Control sur ce nouveau millésime, un système qui ajuste le régime moteur en fonction des données de direction afin de répartir le couple indépendamment sur les roues en perte d’adhérence. Seul regret, la boîte ne bénéficiant pas de mode de conduite, manque un peu de réactivité dans cet exercice, il faut alors jouer avec le mode manuel et les palettes. Au terme de notre essai nous avons obtenu des moyennes de consommation comprises entre 7 et 8 l/100 km. Dommage que la capacité du réservoir en version 4×4 passe de 62 à 52 litres, ce qui réduit l’autonomie.
Essai Mazda 6 Wagon : Budget
Cerise sur le gâteau, le break est au même tarif que la berline ! Les deux versions débutent ainsi à 29.800€ avec le moteur essence 2,0l de 165 ch et atteignent les 42.200€ dans notre configuration avec un malus de 1.373€. Si vous n’avez pas besoin de la transmission intégrale le 2,2l Diesel de 150 ch fera tout aussi bien l’affaire avec une consommation moindre mais il faudra malheureusement descendre d’un niveau de finition (33.450€/Malus neutre). Dommage car de ce fait vous ne pourrez pas bénéficier par exemple du régulateur de vitesse adaptatif, de la sellerie cuir, de l’affichage tête haute, ou bien de la caméra de recul. La gamme étant très restreinte, elle a l’avantage de ne proposer quasiment aucune option, mais peut en effet poser problème.