Essai Volkswagen Touareg : Présentation
En attendant l’arrivée prochaine d’une nouvelle génération du SUV premium de Volkswagen, le constructeur lance une série spéciale R-Line. Pour l’occasion, nous avons pris son volant. Restylé fin 2014, le Touareg, qui souffle cette année ses six ans, s’était offert une seconde jeunesse, fruit de quelques évolutions stylistiques. Vous le savez, les relifting sont souvent légers, alors si vous ne faites toujours pas la différence entre les deux versions voici ce qui a changé. En observant le Touareg restylé de face on a l’impression qu’il s’est élargi. La raison à cela réside dans le fait que le pare-chocs a été redessiné. Les optiques, plus grandes, forment une ligne horizontale avec la calandre, qui au passage, a gagné deux barrettes chromées supplémentaires. La prise d’air inférieure forme un « A » au lieu d’un « V » à l’instar de la dernière Passat et les antibrouillard sont inédits. À l’arrière, le SUV allemand restylé se reconnait par son nouveau diffuseur qui reçoit les feux antibrouillards, un béquet de toit et sa ligne de chrome qui parcourt le bas du hayon. Enfin, il peut recevoir en option des feux à LED.
La série spéciale R-Line, déjà présente sur plusieurs modèles, s’intercale entre les deux derniers niveaux de finition Carat et Carat Edition. L’ensemble des équipements correspond à cette première mais avec bien sûr quelques ajouts qui justifient un avantage client final de 5.390€. Cette dotation bonus comprend ainsi des phares bi-xénon avec feux de jour à LED, un ciel de pavillon noir, un éclairage d’ambiance à LED et un pack extérieur R-Line apportant plus de dynamisme au SUV. Ce dernier regroupe plusieurs éléments spécifiques tel qu’un pare-chocs avant inédit, des bas de caisse, un spoiler arrière, un diffuseur noir laqué encadré par deux sorties d’échappement trapézoïdales chromées et des badges portant le nom de cette version. Livré de série avec des jantes de 20 pouces, le Touareg R-Line peut recevoir, comme sur notre modèle, une monte de 21 pouces chaussée de pneumatiques Pirelli Scorpion Verde en 275/40 et de jantes Mallory facturées 1.090€. Au final on obtient un beau bébé, qui se montre bien moins banal que le modèle avant restylage. Ces attributs sont particulièrement bien mis en valeur avec cette teinte blanc nacrée.
Essai Volkswagen Touareg : À bord
Au vu de son âge il est logique que la présentation intérieure ne soit pas du niveau des derniers modèles du constructeur. Cependant, même si l’on pourrait réclamer un peu de modernité, cet habitable n’est pas non plus dépassé. Il inspire toujours autant le haut de gamme avec des matériaux de bonne qualité et des assemblages sans reproches. La partie supérieure de la planche de bord et les contre-portes sont garnis de plastique moussé, l’ensemble est harmonieusement éclairé par une lumière d’ambiance, dont de fines lamelles sont présentes dans toutes les portières. En parlant d’éclairage, précisons que les modèles d’après 2014 connaissent quelques évolutions, comme un rétroéclairage blanc et non plus rouge, et quelques boutons sont en aluminium. Notre modèle est doté de deux packs optionnés apportant tout un tas d’équipements de confort (sièges chauffants…) et d’éléments en aluminium ou en acier inoxydable (pédalier, barre de seuil…), ainsi que de magnifiques sièges sport en cuir Nappa. Dommage qu’il faille payer en supplément des éléments appelés « R-Line » sur une telle finition… Il ne faut que quelques secondes pour s’installer confortablement grâce aux différents réglages électriques du volant et du siège. Le système multimédia, en revanche, apparaît démodé en raison du graphisme et de la réactivité du tactile d’un autre temps. Nous accédons tout de même à toutes les fonctions rapidement grâce à des touches logées en-dessous. L’ergonomie générale ne nous a par ailleurs posé aucun problème. Du côté des équipements technologiques, si l’on regarde les dernières productions Volkswagen, le Touareg est en retrait notamment en ce qui concerne les aides à la conduite. Il propose toutefois le maintien dans la file, un freinage d’urgence, une caméra à 360° et un régulateur de vitesse adaptatif.
Les passagers arrière sont particulièrement bien traités avec un bon espace général, de plus la banquette 2/3-1/3 est coulissante. Ils peuvent disposer d’une climatisation séparée et d’une prise 230 Volt (en option). Le coffre n’est pas en reste avec un volume de chargement compris entre 580 et 697 litres selon le réglage des sièges arrière et 1.642 litres ces derniers rabattues, la manœuvre s’effectuant via des commandes électriques. Si la suspension pneumatique fait partie de la dotation, il est même possible de baisser le seuil de chargement, toujours via un bouton. Enfin, les nombreux rangements à bord pourront satisfaire sans hésitation les familles nombreuses. A noter qu’aucune version 7 places n’est disponible.
Essai Volkswagen Touareg : Au volant
Depuis fin 2014, Volkswagen a simplifié la gamme de son SUV. Ainsi les versions essence, hybrides et V8 TDI ont disparues du catalogue. À l’achat, le Touareg est proposé avec un seul bloc V6 TDI turbo décliné en deux niveaux de puissance 204 ch (450 Nm) et 262 ch (580 Nm), le second équipait notre modèle. Une fois le contact enclenché, le V6 se fait plutôt discret. Une excellente insonorisation qui se prolonge sur autoroute. En tendant l’oreille on apprécie tout de même le son du V6 qui ronronne. Un moteur qui nous a pleinement satisfaits, grâce notamment à son couple généreux, 580 Nm entre 1.750 et 2.500 tr/mn, le rendant à la fois doux et réactif, fournissant des accélération franches pour un SUV de plus de deux tonnes, le tout bien géré par une transmission automatique ZF à 8 rapports. Le 0 à 100 km/h est abattu en seulement 7,3 secondes, digne d’une petite sportive. Nous avons réalisé une moyenne de 7,5 l/100 km sur voie rapide, un chiffre qui n’hésitera pas à s’approcher des 10 litres sur les autres types de parcours. D’une capacité de 85 litres, le réservoir de carburant peut s’étendre à 100 litres moyennant 115€. Notre modèle, doté de la suspension pneumatique dynamique avec correcteur automatique d’assiette (3.565€), témoigne d’un excellent confort, quel que soit le revêtement de la chaussée ou du terrain pratiqué ! Les jantes de 21 pouces se font donc oublier. En courbe le mode Sport rigidifie le châssis, ce qui réduit le roulis et permet une conduite plus dynamique sans pour autant s’apparenter à un véhicule sportif, n’oublions pas que notre Touareg est haut de 1,70 mètre. Une hauteur par ailleurs qui peut s’ajuster, toujours à l’aide de la suspension pneumatique, via une molette, permettant ainsi de franchir certains obstacles. Mais pour les plus aguerris, une version XMotion aussi appelée Terrain Tech, disponible sur les finitions Carat et Carat Edition (V6 TDI 262 ch) remplace le différentiel Torsen par une boîte de transfert avec réducteur et ajoute un différentiel central et un différentiel à l’avant verrouillables à 100 % via un sélecteur à cinq positions. Cette version autorise des capacités de franchissement intéressantes, avec des angles d’attaque et de fuite de 30° (25° sans suspension pneumatique), une aptitude au devers de 35°, un angle de côte de 45° et un passage de gué de 580 mm (200 mm).
Essai Volkswagen Touareg : Budget
La gamme du Touareg est simple, deux moteurs et quatre finitions dont la série spéciale R-Line. Il débute à partir de 54.970€ avec le bloc V6 TDI de 204 ch et 67.910€ muni du V6 TDI de 262 ch avec le second niveau Carat. En R-Line, il faut débourser respectivement 65.120€ ou 68.910€ pour les deux blocs. A ce stade le catalogue recense plusieurs options, notre modèle dépasse les 82.000€. Toutes les versions réclament un malus de 2.200€ (3.000€ pour XMotion).