Essai Renault Talisman Estate : Présentation
Avec un excellent début de carrière, la Renault Talisman étend sa gamme avec l’arrivée d’une déclinaison break baptisée Estate. Une variante qui représente une vente sur deux en France voire même 80% du segment D outre-Rhin. Qu’apporte t-elle en plus ? Voyons ça tout de suite.
Nous avions été séduits par la berline, autant le dire ce break a lui aussi fière allure. Si la partie avant reste fidèle à la première monture, avec pour originalité sa signature à LED en forme de C, reconnaissable de loin, la poupe, elle, est logiquement inédite. La ligne de toit, moins plongeante, se termine sur un becquet de toit. Un deuxième, placé sur le hayon sous la vitre, recouvre les blocs optiques, qui eux sont conservés. Notre modèle était présenté en finition Intens, reconnaissable par ses feux avant full LED, ses vitres arrière surteintées et ses fausses sorties d’échappement visibles. Toujours de série, des jantes de 18 pouces font partie de la dotation, ici, il s’agit de jantes de 19 pouces issues de l’option 4Control (voir plus bas). Question dimensions, sont quasi similaires les deux versions, l’Estate affiche une longueur légèrement supérieure de presque 2 cm.
Avec sa teinte Bleu Cosmos, ses lignes modernes et dynamiques, notre Renault Talisman Estate est très élégante.
Essai Renault Talisman Estate : À bord
La présentation intérieure n’évolue pas, la planche de bord conserve la même disposition des éléments avec toujours la présence du système multimédia au centre (de série dès Intens), avec son inédit écran tactile de 8,7 pouces au format portait. Les compte-tours sont personnalisables ainsi que l’éclairage d’ambiance par le biais du sélecteur de mode de conduite Multi-Sens. La qualité des matériaux est bonne et agréable au toucher en partie supérieure, un peu moins flatteuse en partie basse notamment concernant le repose genoux, peu agréable au contact. Le conducteur trouve rapidement sa position de conduite idéale et peut bénéficier, tout comme le passager d’une fonction massage réglable sur plusieurs critères. Derrière le volant, un affichage tête haute relaye les informations sur la vitesse et les panneaux de signalisation ou encore les indications de navigation. L’ergonomie générale est plutôt bien pensée, si l’on fait l’impasse sur la commande de régulateur/limiteur de vitesse déportée entre les sièges, les différentes commandes sont plutôt faciles d’accès et le système multimédia R-Link 2 se montre intuitif. Afin de ne pas quitter la route des yeux, le bloc de climatisation dispose de touches physiques. Un détail, peut-être anecdotique mais qui peut intéresser certains, nous a cependant dérangé. Lors d’un trajet dans la capitale au milieu des nombreuses voitures et des deux roues, l’affichage des radars de stationnement était constamment en fonction par dessus la carte de navigation. Si l’on peut désactiver le son d’un simple geste, il n’est pas possible de désactiver ou de réduire cet affichage via une touche à portée de main, il faut alors entrer dans les menus du système multimédia pour désactiver entièrement les radars, peu pratique.
Ce break se montre un tout petit peu plus logeable que la berline, les passagers arrière, qui disposent déjà d’un bon traitement gagnent 3 cm en garde au toit. Ils ont toujours à leur disposition deux prises USB, une prise 12 Volt, une auxiliaire et des stores de vitre présents sur notre version. Le profond coffre à malle de la berline laisse place à un hayon, au seuil de chargement plus bas, ce qui facilite grandement l’accès. Le volume est cependant inférieur avec 572 litres contre 608 litres. C’est en rabattant les sièges, très simplement à l’aide de deux poignées, que le break reprend la tête avec 1.681 litres, soit 659 litres de plus. Ces chiffres sont supérieurs aux rivales françaises, Citroën C5 Tourer et Peugeot 508, mais restent inférieurs face à la Volkswagen Passat SW. La Talisman Estate recense plusieurs aspects pratiques, à commencer par l’ouverture de son hayon électrique. Inclus dans un pack City à 1.470€ qui comprend la caméra de recul (conseillée au vu de la visibilité arrière réduite), le park assist et l’avertisseur d’angle mort, son ouverture et sa fermeture se réalisent soit via la carte main libre, ou bien par le biais d’un mouvement de pied sous le pare-chocs. Autre détails intéressants, afin que vos objets ne se déplacent pas, le coffre peut se compartimenter en positionnant le premier plancher à la vertical. Enfin, le cache-bagages s’enroule très simplement en deux étapes en effectuant une pression par le dessus.
Essai Renault Talisman Estate : Au volant
Après avoir pris en main la Talisman avec le bloc Diesel dCi de 160 ch, nous avons opté, à l’occasion de notre essai, pour la motorisation cœur de gamme soit le 1.6l dCi de 130 ch. Pour rappel, berline et break sont proposés en Diesel avec les moteurs 1.5l dCi 110, 1.6l dCi 130 et 160 et en essence avec le 1.6 TCe disponible en 150 ou 200 ch. Côté boîtes, Renault a fait le choix d’associer principalement la boîte à double embrayage sur quasiment toutes ces propositions, ainsi, seuls les moteurs dCi 110 et dCi 130 peuvent être accouplés à une transmission manuelle.
Développant 320 Nm de couple dès 1.750 tr/mn, le dCi 130 nous a plutôt satisfaits sur tous les types de parcours. Assez volontaire, il suffit largement à animer le break français. Bien que la boîte à double embrayage EDC à six rapports se montre douce à allure modérée, elle manque un peu de réactivité lorsqu’on sollicite plus l’accélérateur. Les performances sont d’ailleurs en léger retrait par rapport à la boîte manuelle. Cette mécanique se montre assez économique avec des consommations raisonnables, entre 5 et 6 l/100 km sur voie rapide et moins de 7l/100 km sur autoroute. Un bémol, le réservoir à carburant ne peut contenir que 52 litres voire pire, 47 litres avec le 4Control, c’est seulement deux litres de plus qu’une Clio ! Un inconvénient pour les gros rouleurs. Au volant, ce break conserve l’excellent comportement routier déjà observé sur la berline, avec en prime encore plus de dynamisme lorsqu’il est doté des quatre roues directrices. Facturé 1.500€, le dispositif 4Control, combiné avec un amortissement piloté est loin d’être un équipement jugé « gadget ». Que ce soit à faible allure ou en courbe, il apporte un réel intérêt à la voiture. En dessous de 50 km/h, les roues arrière braquent dans le sens inverse des roues avant et inversement au deçà (50 km/h en mode confort, 60 km/h en mode neutre et 80 km/h en mode sport). Les manœuvres s’effectuent ainsi très aisément et lorsque l’on hausse le rythme le train avant se place très précisément, la voiture reste littéralement rivée à la route comme sur des rails. Pour 500€ de plus, la monte pneumatique gagne une taille, 19 pouces en l’occurrence comme sur notre modèle, ce qui n’est pas obligatoire, notre Talisman se montrant un poil ferme même en mode Confort.
Le break au losange peut bénéficier de divers aides à la conduite, comme un détecteur d’angle mort, une alerte de distance de sécurité, un freinage d’urgence, la reconnaissance des panneaux ou encore un régulateur de vitesse adaptatif. Ce dernier est en revanche actif qu’à partir de 50 km/h, dommage pour les embouteillages. Il faut ainsi être vigilant lors d’un ralentissement puisqu’il se désactive sous les 40 km/h, avec bien sûr un message d’alerte.
Essai Renault Talisman Estate : Budget
Vendue avec un supplément entre 1.200 et 1.400€ par rapport à la berline, la Talisman Estate affiche des tarifs compris entre 29.400 à 42.900€. Le dCi 130 est disponible à partir de 32.700€ avec le deuxième niveau de finition et la boîte manuelle (+1.500€ avec EDC). Aucun malus n’est réclamé sur l’ensemble de la gamme hormis les blocs essence qui demandent 150€.