Afin de répondre à la norme Euro V mise en vigueur depuis le début de l’année, Mazda a du mettre en conformité son moteur Diesel proposé sous le capot de la 3. Essai de cette compacte dotée du récent 1.6 MZ-CD 115 ch.
Les lignes de la Mazda 3 sont très réussies, surtout lorsqu’elle est dotée du pack sport, qui rend alors son look un peu plus agressif ! Il se compose d’un bouclier avant et arrière spécifique, et de jantes alliages de 17 pouces. L’avant, au style appuyé, est caractérisé par des optiques effilés, une calandre en forme de sourire, et de larges prises d’air dans les angles. Le bouclier arrière est très musclé, on retrouve des optiques à LED, une canule d’échappement chromé et le hayon est doté d’un becquet. Quand au profil, la ligne de bas de caisse est très prononcée, la ligne de toit aplatie et la ceinture de caisse apparait ascendante. Une nervure est également présente sur les portes. Enfin, des jantes alliages 17 pouces viennent compléter cette harmonie. Sur le marché des berlines compactes, beaucoup de modèles adoptent un style plutôt classique, ce qui n’est pas le cas de la nippone, qui sait se faire remarquer. Avec un design dynamique, la Mazda 3 occupe une présence sur route des plus affirmées.
L’habitacle de cette compacte est très soignée, mais les plastiques durs sont présents partout, à l’exception de la partie supérieure de la planche de bord. La qualité des matériaux n’est pas encore à la hauteur de certaines concurrentes. Hormis ce détail, l’intérieur reste convivial, et les inserts imitation chromé peaufinent l’ensemble avec élégance. L’assemblage ne souffre d’aucun reproche. A noter la présence d’un éclairage interactif, des lampes au niveau du plancher et d’autres intégrées dans les poignées, complètent l’éclairage habituel. Au niveau fonctionnalité, la 3 concentre tout sur son volant. En effet, pour commander l’autoradio, le GPS, l’ordinateur de bord, et le régulateur de vitesse, il faut jouer des molettes et autres boutons, ce qui s’avère plutôt pratique. Pour le reste, la planche de bord orientée vers le conducteur vient compléter l’ergonomie qui se montre bon dans l’ensemble. Le GPS couleur est très bien placé au sein de la planche de bord, il tombe sous les yeux et permet une concentration plus accrue. La voix est agréable, en revanche les 4,1 pouces de superficie sont discutables. Son fonctionnement reste simple, mais l’absence de plusieurs noms de rues nous a laissés perplexes quant à ses connaissances. Au chapitre vie à bord, les sièges avant, malgré qu’ils soient un peu durs, sont corrects et offrent un très bon maintien. L’accès aux places arrière nécessite une certaine souplesse. Autant l’ouverture des portières avant est très importante, autant à l’arrière il est difficile de rentrer. De plus, l’espace aux jambes des passagers n’est pas très spacieux, et nous avons l’impression d’être dans une citadine. La japonaise se rattrape avec son coffre, qui reste très généreux avec ses 340 litres. Très carré, il possède une hauteur de 0,808 mètre, ce qui permet le chargement de plusieurs bagages. La banquette arrière est rabattable en 1/3 2/3.
Le bloc moteur 1.6 MZ-CD, d’origine PSA-Ford évolue afin d’être mis aux normes. Techniquement, on retrouve un nouveau turbocompresseur à géométrie variable, un nouveau système d’injection, et un filtre à particules désormais sans entretien. Sur le plan des performances, la puissance passe de 109 à 115 ch atteints à 3 600 tr/mn, soit 400 tr de moins. Le couple est maintenant de 270 Nm contre 240 auparavant. Enfin, la voiture perd 3 kg, son poids étant déjà à la base honnête. Offrant toujours un bon agrément, le 1.6 MD-CD est très souple et donc agréable en usage urbain. Sur route les reprises sont correctes, et les performances suffisantes. La boîte de vitesse manuelle est à présent à six rapports permettant ainsi de réduire la consommation. Les 5 premiers rapports sont plus courts, et le dernier est destiné à un usage autoroutier. Les chiffres annoncés promettent une baisse de consommation de 2,2%, soit un cycle mixte de 4,4 l/100 km. Pendant notre essai les moyennes retenues avoisinaient les 6 l/100 km ce qui reste tout à fait honorable. Dommage que l’« i-stop », le Stop&Start de Mazda ne soit pas disponible sur cette motorisation, il nous avait convaincus pendant notre essai de la 3 avec le moteur essence 2.0 MZR. Le confort est préservé et l’amortissement se met en évidence sur les routes endommagées. Pas de problème de confort acoustique, l’insonorisation est également travaillée. Question tenue de route, le châssis dynamique est en parfaite adéquation avec l’image dynamique de la voiture. Le train avant encaisse très bien le couple, et sur terrain mouillé, l’anti-patinage apporte son aide. Le freinage répond très bien, il est appréciable lors d’une conduite soutenue. Quand à la direction à assistance électro-hydraulique, elle s’avère maniable et très précise, et un sentiment de légèreté s’en dégage.
Mazda a profité de l’arrivée de son évolution moteur pour remanier sa gamme. Un nouveau niveau de finition s’est ajouté au catalogue, baptisé « Confort » il se trouve au début de la gamme avant les finitions respectives « Elégance », « Sport », et « Performance ». Dès ce premier palier, la 3 équipée du 1.6 MZ-CD est facturée 21 650 €. Les équipements proposés sont les suivants : ESP, jantes en alliage 16 pouces, rétroviseurs électriques, régulateur de vitesse, climatisation manuelle, système audio CD/MP3 + prise AUX, volant en cuir réglable en hauteur et profondeur. La finition « Elégance » (+1 200€) ajoute le détecteur de pluie, l’allumage automatique des feux, le radar de stationnement arrière, la climatisation automatique, et les vitres arrière électriques. Pour 1 100€ de plus, le niveau « Sport » vous offre en supplément les jantes alliage 17 pouces, le GPS, l’accoudoir central, et des touches esthétiques comme les feux arrière à LED, un bouclier avant/arrière spécifique, des phares antibrouillard typés sport. Jusque là tout va bien, sauf que lorsque l’on regarde en détail la liste des équipements, on s’aperçoit que la finition « Sport » propose également le kit Bluetooth, et le démarrage sans clé pour toute les motorisations à l’exception du fameux MZ-CD 115… De plus, la finition haute « Performance » qui ajoute les phares bi-xénons, un système hi-fi Bose, un chargeur 6 CD, et le détecteur d’angle mort est malheureusement toujours associé uniquement au moteur essence 2.0 MZR en boîte automatique, un faible pourcentage des ventes en France. C’est bien dommage ! Enfin, nous avons préféré la version « Sport », tout d’abord extérieurement séduisante, puis dotée de nombreux équipements, et à un prix très abordable : 23 950 € ! Avec des rejets de 117 g/km, un bonus de 100€ vous est accordé lors de l’achat.
Conclusion
Avec l’évolution de son 1.6 MZ-CD, la Mazda 3 reste toujours très compétitive, notamment avec son rapport prix/équipements très intéressant. Jolie, très agile sur la route, et offrant un bon agrément de conduite, tout en préservant la consommation, cette compacte peut être une bonne affaire !