Fort de son succès aux Etats-Unis, la japonaise huitième génération actuellement disponible en berline et en break cherche à séduire bon nombre d’automobilistes européens.
Beaucoup plus statuaire que les générations précédentes, le design de la Accord Tourer en impose. Plus large et plus bas, le style apporté à ce break est sportif et robuste. Les passages de roues et les traits musclés ainsi que la ligne de toit basse le démontrent. L’avant parait agressif avec un long capot viril et une calandre assez imposante qui séparent les feux en amende. L’arrière est évocateur, le bouclier est large et le diffuseur est peint en noir brillant. Un becquet domine le hayon. Les vitres arrières sont sur teintées, et les poignées de porte chromées. A l’inverse de la ligne de toit tombante, la ligne de caisse monte jusqu’à la base de la vitre de custode arrière. Look dynamique et élégant, l’Accord Tourer à tous les atouts pour séduire. C’est même un des plus beau break sur le marché. Mais qu’en est-il du reste ?
L’ambiance sportif est présente également dans l’habitacle notamment avec le soulignement de la planche de bord par un bandeau argenté qui vient entourer la console centrale. Le volant, le frein à main et le cerclage des compteurs ont le droit aussi à du chrome. Ces derniers, très lisibles nous rappellent un peu ceux des Volvo. Un écran à cristaux liquide affiche les informations de l’ordinateur de bord, que l’on commande depuis le volant. La qualité des matériaux est correcte, certes nous ne sommes pas encore au niveau de certaines berlines allemandes, mais l’ensemble ne souffre d’aucun reproche. L’ergonomie est bonne même si la profusion de boutons sur la planche de bord et sur le volant peut déstabiliser au début. On justifiera cela par la longue liste plutôt appréciable des équipements. Les sièges sont très confortables, on regrettera en revanche le signal sonore strident de non bouclage de ceinture qui s’enclenche dès qu’on s’assoit ! A l’arrière les places manquent de générosité, et le tunnel central est un peu trop massif. Au chapitre volume de chargement, le coffre de l’Accord Tourer n’est pas grand. En effet il offre entre 395 et 1 183 litres et les deux passages de roue sont proéminents. Le design a donc été privilégié au profit du coffre. Il se rattrape néanmoins par sa facilité d’accès et son hayon à ouverture électrique. Enfin les rangements dans l’habitacle sont nombreux : petit compartiment à côté du volant, pochettes sur les côtés de la console centrale, logement profond dans les portes avant, porte-gobelets sur la console centrale et dans l’accoudoir arrière, porte-bouteilles dans les panneaux de portes arrière. Quatre finitions sont disponibles avec le 2,2l i-DTEC. La première Elegance affiché à 30 450€ comprend de série le capteur de pluie, l’allumage automatique des feux, la climatisation automatique bi-zone, le système audio CD MP3 avec 6 hauts parleurs et prise USB, le kit Bluetooth, et le régulateur de vitesse. La deuxième baptisé Exécutive à 33 250€ possède en plus le hayon électrique, les jantes 17 pouces, les phares au Xénons, les radars de stationnement avant et arrière, les sièges chauffants, le toit ouvrant, et les vitres sur teintées arrière. La finition Luxury affiché à 37 250 € est doté de la caméra de recul, de la sellerie cuir électrique et à mémoire, et du GPS. Enfin la finition Luxury Innova (notre version) dispose de trois équipements de sécurité en plus (voir ci-dessous). Elle est commercialisée à 40 980€.
L’Accord propose des équipements de sécurité active de dernière technologie. Tout d’abord avec le système ACC, il s’agit d’un régulateur de vitesse adaptatif qui détecte la présence et la vitesse du véhicule qui vous précède et assure la maintien d’une distance de sécurité optimale. Le CMBS vient en complément, il révient des collisions par le freinage de la voiture. Si la distance séparant le véhicule précédent se réduit, le système émet des alertes visuelles et sonores incitant le conducteur à entreprendre une action préventive. Si le taux d’approche augmente au point où une collision devient inévitable, le CMBS peut activer un freinage énergique. Troisième système le LKAS, il reconnait à partir d’une caméra implantée derrière le pare-brise les marquages au sol et permet à la voiture de demeurer dans sa trajectoire en corrigeant finement le couple appliqué au volant. Ces trois équipements ne sont disponibles que sur la finition Luxury Innova. Dernière technologie le TSA, qui contrôle en permanence le taux de louvoiement lorsque le véhicule tracte. Il agit simultanément sur les freins et l’accélérateur pour remettre en ligne la voiture lors d’un changement de file ou lorsque le vent latéral affecte la tenue de cap. Enfin l’ESP appelé « VSA » chez Honda est également de la partie.
La seule motorisation Diesel proposée sur la Honda Accord berline ou Tourer est le bloc 2,2 i-DTEC développant 150 ch à 4 000 tr/mn. Sa particularité est d’être en aluminium et non en fonte, ce qui permet d’obtenir une baisse de sonorité. Le silence à bord à bien été constaté lors de notre essai. Avec un couple de 350 Nm à 2 000 tr/mn, il offre de belle prestations et des bonnes reprises sur une très large plage d’utilisation. Il convient donc parfaitement au break japonais et ses 1,6 tonnes. Le i-DTEC est associé soit par une boite mécanique 6 rapports, soit en boîte automatique à 5 rapports comme sur notre véhicule d’essai. Certes la concurrence propose des BVA à 6 ou 7 rapports, mais celle-ci supporte bien la comparaison grâce à un très bon étagement. Les passages sont doux et rapides, cette transmission s’adapte parfaitement au conducteur et aucun à-coup se ressent. Nous aurions en revanche apprécié que le guidage se termine par la position D et non S, ce qui faciliterait l’utilisation, d’autant plus que la majorité des conducteurs utilisent très peu le mode séquentiel. La consommation relevé lors de notre essai sur route se situait entre 7l et 8l /100 km, et en usage urbain 9l /100 km. En version boîte manuelle, vous pourrez obtenir un gain d’environ 0,7 l /100km en moins. Le point fort de l’Accord Tourer réside dans le confort. A l’avant, comme à l’arrière les passagers ne se plaindront pas des routes abimées. Cela grâce aux suspensions à double triangulation à l’avant et multibras à l’arrière. Ces éléments apportent également une tenue de route excellente. La voiture reste soudé au sol, et les prises de roulis sont quasi inexistante. Le freinage est efficace, et la direction douce. Nous avons apprécié la bonne visibilité dans l’ensemble à l’avant, comme à l’arrière.
Conclusion
L’accord Tourer à des arguments pour séduire une clientèle fidèle au segment des breaks dynamiques. C’est une très bonne alternative aux modèles premiums. Riche en équipements, proposant une finition acceptable, un bon agrément de conduite, et un look plaisant, une sécurité active et passive, elle est prête à satisfaire les gros rouleurs. En revanche les adeptes des gros volumes de chargement devront sûrement chercher ailleurs.
En terme de budget nous conseillerons la finition Exécutive qui est très bien équipé pour 33 250€. Si vous souhaitez bénéficier des nouvelles technologies de sécurité il faudra en revanche débourser 40 980€…