Volvo remet à jour sa gamme de motorisations avec l’arrivée de nouveaux 4 cylindres plus sobres. Essai Volvo S60 D4 BVA8. Un nouveau départ ?
Sur le marché des berlines premiums il y a les constructeurs allemands, les japonais et les suédois ou plutôt « le » suédois. Il y a quelques années Volvo était en mauvaise posture, mais depuis le rachat par le chinois Geely, tout semble aller pour le mieux. Cette acquisition a par exemple permis de remettre à plat les motorisations avec l’arrivée de nouveaux quatre cylindres plus sobres. De plus, l’ADN de Volvo est toujours la. Nous avons choisi d’essayer la S60 et son nouveau bloc D4 de 181 ch. Moteur !
Mais avant de prendre la route faisons un petit tour du propriétaire. La S60, lancée en 2011 a été récemment reliftée. Cela concerne surtout la face avant qui se pare d’un nouveau dessin qui renforce la présence de la berline. Les designers ont élargi la calandre et modifié les blocs optiques. Le capot profite d’une nervure en V plus marquée, des feux de jour à LED ont été ajoutés et une lame vient souligner le bouclier. La partie arrière reçoit deux sorties d’échappements rectangulaires sur les versions D4 et D5. Le catalogue est assez riche en personnalisations avec pas moins de quatorze teintes de carrosserie et des dizaines de jantes au choix. Sans oublier la finition à connotation sportive R-Design. Globalement cette nouvelle S60 aux allures de berline-coupé avec sa ligne de toit fuyante, dégage un peu plus de caractère que le modèle précédent. Pour notre part on aime.
Et l’intérieur ? Adopté aussi ! La présentation est très soignée avec des matériaux de haute qualité qui éveillent deux de nos sens, la vue et le toucher. Les sièges, plus enveloppants, sont très confortables, on trouve tout de suite sa position de conduite idéale, les appuis-têtes soutiennent parfaitement notre tête sans avoir besoin d’aller les chercher. Mention spéciale aussi pour le revêtement du volant qui se montre particulièrement flatteur au toucher. L’ensemble est raffiné et il n’y a nul doute que nous sommes assis dans un véhicule premium. L’ergonomie est bonne, malgré la multitude de boutons sur la console centrale, on n’est pas perdu car c’est bien étudié. Ce nouveau millésime ne se voit pas forcément au premier coup d’œil à l’intérieur. Mais en regardant de plus prêt on peut observer quelques modifications. A commencer par le rétroviseur sans encadrement, ça n’a l’air de rien mais visuellement c’est très réussi. De nouveaux boutons rotatifs sur la console ou encore le décor façon Piano black en noir laqué (option) présent sur notre modèle, attention toutefois aux rayures. Les compte-tours sont désormais numériques avec trois graphismes au choix, du rouge pour le dynamisme, de l’élégance ou un mode éco qui vous aident à adopter une conduite plus sobre. A l’usage, voyager à bord de cette S60 est un réel plaisir. En cette période, on apprécie le pare-brise, les sièges et le volant chauffant. Le système multimédia Sensus Connect et son écran de 7 pouces est très complet, il offre un lecteur DVD, le Bluetooth, les commandes vocales, une prise AUX et USB, 8 haut-parleur (180W) et le GPS. Ce dernier ne nous a pas posé de problème tout au long de l’essai, il est simple et clair. Sur autoroute il affiche les airs de repos avec leurs services, un détail que nous apprécions. De nuit les phares directionnels double Xénon sont très efficaces, nous avons remarqués que les rétroviseurs intérieur/extérieur passent en mode électrochrome sauf sur environ 5 mm de surface autour d’eux, c’est un peu déroutant au début mais on s’y fait. Mais le gros point faible de la S60, oui elle en a un, c’est son coffre. Ce n’est pas étonnant que la V60 se vende trois fois plus. La berline offre un volume de chargement de seulement 380 litres. Pas facile donc de charger des cartons d’ameublement suédois… Heureusement, pour 60€ le siège passager avant se rabat. On aurait aimé également que les poignées qui abaissent les sièges arrière soient un peu plus modernes. A l’arrière les passagers sont plutôt bien lotis à l’exception des grands gabarits, en cause, le toit fuyant.
Quant on associait le nom Volvo au mot moteur, on pense de suite aux emblématiques 5 cylindres. Mais les années passent et il faut répondre aux normes en matière de pollution. Le constructeur se donne ainsi au downsizing en intégrant des nouveaux moteurs 4 cylindres plus efficients sous le label Drive-e. Mais il ne s’agit pas que d’abaisser les rejets de CO² et les consommations, il faut également séduire les clients adeptes et habitués des cinq cylindres. Nous avons ainsi pris le volant de la S60 avec le nouveau D4 qui devrait représenter une bonne partie des ventes. Développant 181 ch et 400 Nm de couple, ce bloc s’en sort avec merveille. Très souple à bas régime il se réveille à la demande. Même s’il peut se montrer bruyant à basse vitesse, son silence de fonctionnement, le reste du temps, est très appréciable.
La Geartronic et ses huit rapports est un exemple de douceur et de réactivité, cette boîte est une réussite et augmente considérablement l’agrément de conduite. De plus elle n’engendre pas énormément de consommation supplémentaires par rapport à la transmission mécanique. Il faut le dire, ce D4 est extrêmement sobre, il dispose de la technologie i-ART qui, grâce à son système de régulation du débit de chaque injecteur, réduit considérablement les consommations. Ajouté à cela que la Geartronic tend à rouler à régime constant, on obtient un beau résultat. En enchaînant autoroute, agglomération et montagne notre moyenne s’est retrouvée sous les 6,5 l/100 km. Tant pis donc pour le cinq cylindres, ce nouveau bloc est une réel réussite. Sobre et performant, pas mieux ! Malgré nos jantes de 18 pouces, la S60 s’est montrée plutôt confortable et son châssis, sans être dynamique, efficace. Petit bémol, un rayon de braquage un peu long.
Et la sécurité ? Volvo ne déroge pas à la règle avec une liste d’équipements ultra complète dans ce domaine. On citera notamment l’aide au maintien de voie, qui lorsqu’il détecte un franchissement de ligne, commence à tourner le volant pour vous remettre dans la bonne trajectoire, le City Safety, un freinage d’urgence jusqu’à 50 km/h, le détecteur d’angle mort, les feux de route auto, le détecteur de somnolence et le régulateur adaptatif qui se montre vite très pratique lorsqu’on se trouve dans une file de voiture à faible allure ou en embouteillage.
La Volvo S60 D4 est disponible sur trois niveaux de finitions, mais dommage que certains équipements, qui sont de série dans des voitures du segment général, soit ici en option même sur la plus haute finition. Par exemple le système d’accès et de démarrage sans clé (840€), la sécurité enfant (100€), les palettes au volant (165€), le porte-lunettes (30€)… Par rapport à la concurrence elle reste une bonne alternative au BMW 320d et Audi A4 2.0l TDi 190, plus chères.
Conclusion
Après avoir passés plusieurs jours à bord de la Volvo S60, il en résulte qu’il s’agit d’une des meilleures berlines sur le marché. Tant par sa présentation, son soucis de la sécurité, et son excellent D4. Son seul bémol c’est sa capacité de chargement, le V60 rentre ainsi en action.
Cet article a 1 commentaire
Assez d’accord avec vous pour le moteur. j’en suis aussi content j’ai la boîte manuelle. Pour linstant la consommation est raisonnable je suis en rodage.