Volvo s’est concentré sur la recherche et le développement de nouveaux moteurs plus économiques. Le premier d’une gamme portant le nom e-Drive est un moteur Diesel de 181 ch. Ce nouveau quatre cylindres met-il en péril la réputation de Volvo pour le cinq cylindres ? Réponse dans notre essai du XC60 équipé du D4.
On ne peut qu’aimer le style du SUV suédois, qui s’était offert un léger lifting l’année dernière. Pour rappel, ce restylage s’observe surtout à l’avant. Les parties noires sont dorénavant couleur carrosserie, les barrettes horizontales de la calandre sont chromées et de nouveaux optiques, maintenant directionnels ont fait leurs apparitions. L’arrière, quant à lui, se dote de sorties d’échappements rectangulaires. Notre modèle dispose de la teinte Bronze Étincelant et des magnifiques jantes Titania disponibles malheureusement qu’en 20 pouces. Malgré son âge, le XC60 a été lancé en 2008, il affiche toujours un style très séduisant et une présence sur route.
Lorsqu’on s’installe à bord, il est nul doute qu’on se trouve dans un véhicule premium. La finition est excellente avec des matériaux agréables au toucher. Sur notre modèle en finition Summum, la planche de bord est recouverte de cuir (1.150€). Les sièges sport en cuir Noisette/Anthracite s’associent parfaitement avec les incrustations en aluminium cuivré. Les adeptes de la personnalisation ne seront pas dépaysés avec 11 types de sièges disponibles, deux ambiances (beige ou anthracite) et cinq sortes d’incrustations (alu, cuivré, piano laqué, bois, noyer). Depuis le restylage les compte-tours sont numériques avec trois modes graphiques. La console centrale, toujours inclinée vers le conducteur est flottante, libérant ainsi un espace de rangement. L’ergonomie ne nous a pas parue compliqué une fois habitué aux différentes commandes. La liste des équipements est très longues, mais attention la note peut vite devenir salée. On citera par exemple le volant chauffant (235€), les sièges arrière chauffants (360€), la suspension pilotée (1.200€) et même la TNT (1.990€). Le constructeur semble se soucier du confort des occupants, par exemple avec le système CZIP (60€) qui lance un cycle de ventilation lorsque vous déverrouillez la voiture pour ne pas entrer dans un véhicule étouffant notamment par la chaleur. C’est bien pensé, et pour les régions froides, un chauffage additionnel programmable (moteur et habitable) est proposé (1.380€). On pourrait en parler pendant longtemps, alors passons le chapitre des équipements pour celui de l’habitabilité. A l’avant, on est très bien installé, les différents réglages du siège et du volant nous aident à trouver notre position idéale. Mention spéciale aux nouveaux sièges qui offrent un meilleur maintien. Les passagers arrière disposent d’un très bon accès avec des sièges placés en hauteur, ils gagnent ainsi en visibilité. Et même, les plus petits qui viennent de quitter le siège enfant peuvent profiter d’un coussin rehausseur à deux niveaux, en option. Pour les autres, l’espace offert est très correct, à l’instar de la garde au toit généreuse. Si l’on doit citer un point faible dans cette habitacle, c’est le manque de rangements à disposition. Le SUV offre un volume de coffre de 490 litres, c’est convenable mais en dessous de ses concurrents directs le BMW X3 (550 l) et l’Audi Q5 (540 l). Une fois la banquette 40/20/40 rabattue, on obtient un volume total de 1.450 litres. Les objets longs peuvent être chargés grâce à l’option siège passager rabattable (60€).
La grosse nouveauté réside sous le capot avec l’arrivé des nouveaux moteurs Drive-E. Deux essences, le T5 de 245 ch et le T6 de 306 ch et un Diesel, le D4 de 181 ch. C’est avec ce dernier que nous avons pris le volant du XC60 en transmission deux roues motrices. Techniquement, ce bloc quatre cylindres 2,0 l est le premier moteur au monde doté de la technologie i-ART qui, grâce à un système de régulation du débit de chaque injecteur à la place d’un seul capteur, permet de faire chuter la consommation de carburant. Ainsi, le D4 affiche une moyenne de seulement 4,5 l/100 km (4,7 l en boîte auto) et des rejets de CO² de 117 g/km (124 g/km). Sur le papier, c’est effectivement convainquant, même le petit D3 de 136 ch affiche des rejets supérieurs (139 g/km) et une consommation de 5,3 l/100 km. Vérifions cela. Contact enclenché, on constate tout de suite que l’on perd le son rauque et agréable du cinq cylindres. Mais on perd surtout les vibrations au ralenti de ce dernier. Avec un couple fort de 400 Nm dès 1.750 tr/mn, le D4 se montre volontaire et réagit à la moindre sollicitation de la pédale de droite. C’est une vraie découverte et l’on adopte tout de suite cette brillante mécanique tant l’agrément de conduite est parfait. Il en est de même pour la boîte automatique à huit rapports qui s’associe parfaitement au moteur. Discrète, elle enchaîne les rapports et rétrograde rapidement. Malgré un surcoût de 2.100€, elle est à conseiller surtout si vous empruntez régulièrement les zones urbaines ou si vous êtes confrontés aux bouchons. De plus, sa sur-consommation est faible et le stop&start est présent. Parlons justement de la consommation, même si les chiffres annoncés par le constructeur semblent être difficilement atteignables, nous avons relevés des moyennes plutôt correctes au vu du type de véhicule. Nous n’avons pas dépassés les 7,5 l/100 km et sur route, la moyenne tournait aux alentours de 6 l/100 km. Les efforts apportés au nouveau moteur et le poids raisonnable (1.65 tonnes) pour la catégorie ont payés. Le comportement routier du XC60 est sain et le confort est très bien maîtrisé mais nous vous déconseillons cependant les jantes de 20 pouces, qui certes, sont belles, mais dégradent un peu le confort. Alors si vous êtes sensibles sur ce point, optez pour une monte inférieure. En deux roues motrices, le train avant manquera un peu d’agilité en conduite dynamique sur certains revêtements par rapport à ses concurrents allemands, le confort étant plus privilégié. Mais il est possible d’opter pour un châssis sport (530€).
Précurseur de la sécurité, Volvo le démontre encore une fois avec les systèmes proposés sur le XC60. Le City Safety offert de série est un freinage d’urgence qui détecte véhicules, cyclistes et piétons jusqu’à 50 km/h. Nous l’avons testé et ça fonctionne très bien. Un signal sonore retentit ainsi qu’un voyant sur le pare-brise, si aucune sollicitation de votre part n’est réalisée, le système freine à votre place. A cela s’ajoute, l’alerte de franchissement de ligne, le détecteur d’angle mort, l’alerte de trafic en marche arrière, le détecteur de somnolence, l’affichage des panneaux routiers, le régulateur de vitesse adaptatif et les feux de route automatiques. On ne peut faire mieux !
Avec des tarifs débutants à 39.700€, le XC60 D4 est exempté de malus. La note grimpe vite si vous montez en gamme. Rien que notre modèle d’essai avec les options supplémentaires dépasse les 58.000€… Parmi les options on trouve des équipements qui pourraient être offerts de série comme l’airbag passager désactivable (85€), le verrouillage enfant (100€), l’accès et le démarrage sans clé (840€). Par rapport à la concurrence, les tarifs sont proches des SUV allemands.
Conclusion
Le Volvo XC60 procure un réel plaisir pour les yeux mais aussi à conduire. Ce nouveau moteur D4 est une très belle réussite, avec un agrément remarquable. La boîte automatique Geartronic va également dans ce sens. Ce SUV a encore quelques belles années devant lui…