Présenté au printemps dernier, le Nissan Qashqai nouvelle génération connait un grand succès. Depuis le mois de septembre, le SUV s’est équipé de motorisations respectant la norme Euro V.
Le Nissan Qashqai s’est offert un nouveau look légèrement plus dynamique que son prédécesseur, et a gagné 17 mm en longueur. A l’avant on remarque tout de suite des nouveaux éléments, le capot s’allonge et le double bosselage est encore plus mis en valeur qu’auparavant. La grille de calandre est de type « nid d’abeille », et comprend le logo entouré d’un « U » chromé. Le bouclier est doté d’une entrée d’air agrandie, et il accueille les antibrouillards dans sa partie inférieure. Les phares s’affinent améliorant ainsi le regard de la face avant et les bas de caisse en plastique sont retravaillés. La partie arrière reste similaire, seul le becquet légèrement reprofilé, et le graphisme des feux différencient le nouveau modèle de l’ancien. Ces derniers toujours en forme de boomerang sont munis de déflecteurs d’air antisalissure qui améliorent les flux d’air. Le profil est toujours matérialisé par une ligne de caisse ascendante, et des nouvelles ailes avant ont fait leur apparition, elles conservent toujours les élargisseurs noirs renforçant ainsi l’image de SUV. Notre modèle est équipé de jantes alliage 18 pouces gris foncé. Globalement les lignes de ce nouveau Qashqai sont agréables et les modifications apportées au design ont également pour but de contribuer à améliorer l’aérodynamisme (Cx à 0,33) mais également de diminuer les turbulences et le bruit.
Dans l’habitacle, les modifications sont plus discrètes, avec la possibilité maintenant d’opter pour un intérieur clair. Le toit en verre panoramique apporte une bonne luminosité dans l’habitacle, et le velum est électrique. Les assemblages sont plutôt bons, mais les plastiques durs semblent marquer assez vite. Le volant et le pommeau de vitesses sont habillés de cuir, plutôt agréable. L’instrumentation est bien visible, avec un nouveau combiné rétro éclairé blanc et un affichage digital fait son apparition au centre des deux principaux cadrans. Il regroupe les informations sur la température extérieure, l’heure, la consommation, les rappels de la vitesse lors du fonctionnement du régulateur/limiteur de vitesse, et le témoin de non bouclage des ceintures de sécurité arrière. Des cerclages chromés entourent dorénavant les compteurs du tableau de bord. L’ergonomie nous a paru bien étudiée, notamment grâce aux commandes au volant très intuitives. L’affichage du GPS est en revanche un peu bas à notre goût. Les rangements sont nombreux, avec deux nouveaux emplacements, l’un sous la console de climatisation, et l’autre derrière le levier de vitesse. L’ambiance à bord est plutôt bonne et chaleureuse, bien que la planche de bord soit un peu triste. Enfin, dernière amélioration, les seuils de portes avant sont éclairés.
Pour le même prix que son prédécesseur, le Quashqai offre des équipements en plus dès les premières finitions. C’est le cas effectivement avec l’apparition du régulateur/limiteur de vitesse et du Bluetooth dès l’entrée de gamme (Visia 21 450€). La seconde version (Optima 23 450€) offre en plus l’ESP, les radars de recul arrière, les essuie-glaces et feux automatiques, le toit en verre, la climatisation bizone et un système audio MP3 6 hauts parleurs avec prise USB. Pour un peu de plus de 1 000€ la finition Connect Edition (notre version) vous fera bénéficier du GPS tactile, de la caméra de recul et des jantes 18 pouces. Enfin la dernière (Tekna 27 400€) se dote de la sellerie cuir (chauffant à l’avant), d’un système audio Bose, des feux Xénons et du démarrage sans clé. Ce dernier équipement aurait pu en revanche être déployé sur le reste de la gamme comme chez la plupart des autres constructeurs le proposant. Le SUV de Nissan monte ainsi en gamme, nous privilégions la finition Optima qui propose les équipements les plus utiles. Pour les adeptes du GPS intégré, optez sans hésiter pour le modèle au-dessus.
Au chapitre confort, la position de conduite est agréable grâce aux différents réglages. Les sièges avant souffrent toutefois d’un manque de maintien latéral. Au deuxième rang l’espace disponible est amplement suffisant, et la banquette arrière coulissante offre une amplitude de 240 mm. A noter la présence d’une prise 12 volts lorsque l’on replie le siège du milieu. Avec un empattement plus allongé de 135 mm, la version « +2 » propose une troisième banquette. Ce troisième rang est plutôt destiné à accueillir des jeunes enfants que des adultes, d’autant plus que l’accès n’est pas spécialement aisé. On retiendra la facilité de leur manipulation. Le coffre offre un volume de 130 litres (7 places), 450 litres (5 places) et 1 520 litres (deux places). Très vaste, il fait du Quashqai une référence dans la catégorie.
En ville, le Qashqai se déplace avec facilité. La direction électrique est très plaisante, et rend le SUV léger à manœuvrer. C’est une des modifications apportées d’ailleurs à ce nouveau modèle. Tout comme l’insonorisation ! Un travail d’isolation a été effectué, et nous avons constaté qu’à bord le silence régnait. Le bruit du moteur Diesel et les vibrations s’avèrent discrets. Le moteur 1.5 dCi est dorénavant équipé du filtre à particules et voit sa puissance passer de 103 à 110 ch. Le crossover est déplacé sans difficulté, et les accélérations sont suffisantes. Les reprises sont correctes et l’agrément de conduite est valable aussi bien hors de la ville. Pour les personnes souhaitant rouler régulièrement en famille, à 7 par exemple, le dCi 150 sera sûrement plus adapté. La transmission s’effectue avec une boîte manuelle à 6 rapports, très confortable. Cette motorisation joue la carte de la sobriété ! Sur un parcours essentiellement composé de routes (110 km/h – 90 km/h), nous avons réalisé une consommation moyenne de 4,8 l/100 km. En agglomération la moyenne tournait aux alentours de 6 l/100 km. Avec un réservoir de 65 litres, les passages à la pompe à essence seront raisonnables. Le 1.5 dCi rejette 139 g/km de CO² ce qui n’entraîne pas de malus à l’achat. Le confort est maitrisé avec plus de souplesse dans l’amortissement que dans l’ancien modèle, même avec des jantes 18 pouces les irrégularités de la route sont bien filtrées. Le Qashqai nous a enchantés par son comportement routier et son agilité, digne d’une berline. Enfin, la visibilité ne souffre pas de reproche, et la position haute permet de mieux voir au loin.
Conclusion
Avec son SUV, Nissan a réussi à regrouper plusieurs qualités dans une voiture, modularité, confort, sobriété, tenue de rout, associant ainsi les propriétés d’une berline sur un SUV. C’est pourquoi le Qashqai séduit le public. Heureusement, car les Primera ou autre Almera Tino ne sont plus proposés au catalogue depuis quelques temps. Le dCi 110 offre un bon agrément de conduite, mais les personnes souhaitant utiliser les 7 places régulièrement devront peut-être plutôt se tourner vers le dCi 150.
