Essai Renault Fluence ZE

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Renault a beaucoup communiqué sur son programme « Zéro Emission » ces dernières années, cet automne la marque concrétise son projet avec la sortie de la Fluence Z.E., la première berline tri-corps 100% électrique. Voici nos premières impressions sur cet essai prise en main.

Quand la majorité des constructeurs s’orientent vers des véhicules hybrides pour répondre à la demande de réduction de pollution, Renault choisit de vendre à court terme des véhicules électriques. Quatre modèles ont été présentés lors des derniers salons automobiles, La Twizy, la Zoé, la Fluence et le Kangoo. Nous avons eu l’occasion de parcourir plusieurs kilomètres à bord de ces deux derniers modèles. Nous publierons un essai plus tard du Kangoo Z.E. dont la commercialisation interviendra en fin d’année. Intéressons nous maintenant à cette familiale zéro émission…

vivre-auto-renault-fluence-ze-essai-07A l’origine, la Fluence, qui est commercialisée depuis deux ans, est une berline à tri-corps conçue en collaboration avec Samsung. Basée sur la Renault Mégane II, elle emprunte des éléments techniques à la Nissan Sentra. Extérieurement la Z.E. se démarque de la Fluence thermique par différents éléments. Tout d’abord on constate que le bleu est à l’honneur, présent à la fois sur les logos chromés, la grille de calandre exclusive et les masques des antibrouillards. A l’arrière, le porte à faux gagne 13 cm pour permettre le logement de la batterie derrière les sièges arrière et les feux spécifiques intègrent une trame composée de losanges. Enfin les observateurs remarqueront deux trappes sur les ailes avant de chaque côté de la voiture, il s’agit bien sûr des prises de chargement. Notre version Dynamique dispose en série du « Pack Look » comprenant les antibrouillards, les baguettes latérales et poignées de portes ton caisse, les rétroviseurs noir laqué, et les jantes aluminium 16 pouces. Sept teintes de carrosseries sont proposées dont le bleu Energie exclusif que vous pouvez découvrir sur notre modèle d’essai. La fabrication se déroule dans la même usine que la Fluence thermique, en Turquie. Globalement la Z.E. est très proche du concept présenté, et nous apprécions son design proche des modèles thermiques. Les personnes souhaitant se fondre dans la masse peuvent enfin rouler en voiture électrique.

vivre-auto-renault-fluence-ze-essai-10A l’intérieur, la planche de bord et la console centrale sont identiques à la version thermique, proche de la Mégane. On observe quelques modifications comme le compteur bleuté, l’indicateur de charge qui remplace le compte-tours, un économètre et l’ordinateur de bord configuré pour vous indiquer votre consommation en kWh. Le Carminat Tomtom est livré de série et il inclut en plus la liste des stations de charge. Une bulle d’autonomie vous indique les distances atteignables avec la charge disponible. Et lorsque vous renseignez une destination le détail de la consommation d’énergie est calculé. La position de conduite est bonne, dommage que le volant ne soit pas réglable en profondeur. L’ergonomie est toujours au rendez-vous, les commandes tombent aisément sous la main, à l’exception de celle du régulateur, un peu trop en retrait vers le frein à main. Initialement de 530 litres, le volume du coffre passe à 317 litres, soit moins qu’une Mégane berline. L’accès est toutefois facilité par une large ouverture et un seuil de chargement bas. Enfin, l’ensemble des rangements de l’habitacle offre 23 litres en plus.

Sous le capot se trouve un moteur électrique synchrone à rotor bobiné développant une puissance de 95 ch à 11 000 tr/mn et un couple de 226 Nm de 400 à 2 500 tr/mn. Il est associé à une batterie Lithium Ion de 398 volts.
Contrairement aux autres véhicules électriques, qui sont relativement chères à cause du coût de la batterie, Renault mise sur le principe de la location. Elle ne vous appartient donc pas, et la marque se charge de vous l’échanger si la charge devient inférieure à 75% de la capacité totale. De plus une assistance est incluse dans le contrat, même en cas de panne d’autonomie. Les tarifs s’échelonnent de 82€/mois (pour 10 000 km/an sur trois ans) à 148€/mois (pour 25 000 km/an sur un an).

vivre-auto-renault-fluence-ze-essai-19Comment recharge-t-on sa batterie ? Et bien il existe trois solutions. La première est de brancher son véhicule sur un point de charge disponible sur certaines places de parking ou dans quelques stations services. Il est vrai qu’en France ces points de charges sont assez rares. Au 1er semestre 2012 l’Europe devrait en être équipée de 50 000. Deuxième possibilité, à son domicile ou sur son lieu de travail. Renault propose aux clients l’installation d’une « Wall Box », facturé environ 800€, elle réduit le temps de charge entre 6 à 8 heures. A partir d’une prise 220 V il est également possible de se connecter directement avec un câble fourni en option (400 €), en revanche comptez entre 10 et 12h de charge. Enfin, la dernière solution c’est le « Quick Drop », il s’agit tout simplement d’échanger la batterie déchargée par un modèle prêt à l’emploi en l’espace de 5 minutes. Pour le moment seuls l’Israël, l’Australie et le Danemark sont équipés de ces stations. Lorsque vous roulez, la batterie se recharge dans les phases de décélération. Toutes les Fluence Z.E. sont équipées du « My Z.E. Connect », cette technologie vous permet de suivre l’autonomie de la voiture à distance à partir d’une ordinateur ou d’un téléphone portable. Il est même possible de commander le chauffage, par exemple lorsque le véhicule est branché juste avant de prendre la route. Autre service pour les clients désirant se déplacer sur une longue distance, dans le cadre de vacances par exemple, ils peuvent bénéficier de tarifs préférentiels sur la location d’une voiture.

Au final, l’avantage du lancement de la Fluence réside dans l’accompagnement du client. En effet, l’achat d’un véhicule électrique n’est pas anodin et cela suscite plusieurs questions.

vivre-auto-renault-fluence-ze-essai-29Contact enclenché, on observe tout de suite qu’aucun bruit n’est émis, si ce n’est qu’un signal sonore qui vous avertit que le moteur est allumé. Un voyant « GO » s’éclair également au tableau de bord. La Fluence dispose bien sûr d’une transmission automatique, avec un levier similaire aux boîtes automatique des moteurs thermiques. Une fois la position D enclenchée nous démarrons toujours dans le silence. Aucune adaptation n’est nécessaire à la conduite. Le confort est de mise puisqu’aucun à-coup n’est produit. C’est très agréable en ville, de plus le frein moteur est assez important, lorsque vous relâchez la pédale d’accélérateur la voiture s’arrête presque. Vous l’aurez compris cette Fluence Z.E. joue sur deux terrains, la conduite cool, et le dynamisme puisque dès lors que vous accélérez, ça part rapidement. Le but étant toutefois d’économiser la batterie. Le couple est linéaire jusqu’à 110 km/h et les 130 km/h s’atteignent sans problème, de quoi emprunter les routes et autoroutes sans difficulté. Pour prévenir les piétons de votre présence, Renault a installé un système sonore qui se déclenche en dessous de 25 km/h. Parlons maintenant du point le plus important, l’autonomie de la batterie. Elle dépend de plusieurs facteurs, dont principalement l’usage du chauffage, et le type de conduite adoptée. Encore une fois nous avons été surpris . Annoncé à 185 km en cycle mixte, sur une centaines de kilomètres réalisés nous n’avons utilisé que la moitié de la charge de la batterie. Une belle performance, d’autant plus que par moment nous avons sollicité l’accélérateur afin de juger les performances. Notre parcours comprenait de la ville, et une portion d’autoroute, précisons également que la climatisation était enclenchée en permanence pour contrer la trentaine de degrés de température au Portugal. Un site internet est mis à disposition du client afin de lui permettre de calculer l’autonomie nécessaire pour réaliser un parcours donné selon certains critères : le type de route, la circulation, le type de conduite, le dénivellement de la route et l’utilisation ou non de la climatisation. Nous vous avons sélectionné quelques exemples (voir galerie photos). Avec les 280 kg de la batterie, le train arrière a été renforcé, et les amortisseurs modifiés. La tenue de route est saine, mais si vous accélérez fortement en virage le train avant aura tendance à saturer. Autant nous avons trouvé la conduite de cette Fluence Z.E. très confortable, autant nous avons été déçus par la direction qui manquait de précision. Nous avons ainsi pris le volant d’une autre voiture, et nous avons eu le même ressenti. Sur autoroute la voiture réagissait à la moindre sollicitation du volant. En dehors de ça, globalement nous avons été convaincus, l’agrément de conduite est bien là, et au final si l’on devait comparer la Z.E. à la version Diesel, nous choisirions l’électrique, mais pas pour l’autonomie.

vivre-auto-renault-fluence-ze-essai-21La Renault Fluence Z.E. est vendue à partir de 25 900€. A cela il faut déduire le bonus écologique de 5 000€, et ajouter le prix de la location de la batterie. Pour être rentable par rapport à la version Diesel, le constructeur estime qu’il faut rouler au moins 50 km par jour. Les coûts d’entretien et d’assurance baissant de 20%.
Concernant les tarifs de la location de la batterie, le tableau ci-dessous regroupe les différents contrats :

Le mix des ventes devrait être de l’ordre de 70% pour les professionnels. La commercialisation est effective dans quelques pays d’Europe occidentale et en Israël, puis en 2012 l’ensemble de l’Europe ainsi que l’Australie et l’Ile de la Réunion proposeront le produit. La garantie constructeur est de 2 ans kilométrage illimité ou de 3 ans avec 100 000 km.
Deux finitions sont proposées, la première Expression dispose en série de l’ordinateur de bord, du Carminat Tomtom, du régulateur/limiteur de vitesse, de l’aide au démarrage en côte, de la climatisation auto, du système audio CD/MP3 avec prise auxiliaire, de l’allumage automatique des feux, du détecteur de pluie et de l’ESP. Le niveau Dynamique (+ 1 000€) comprend en plus le kit Bluetooth, les radars arrière, le volant cuir, les antibrouillards, et quelques équipements de confort comme l’étui à lunettes, le réglage des lombaires, l’éclairage de boîte à gants. Enfin ce dernier niveau est doté du pack look, comme détaillé précédemment. Parmi les options on trouve la peinture métallisée (540€), le câble de charge 220 V (400€), la sellerie cuir (1 100€).
Il n’existe pas vraiment de concurrente face à la Z.E. On pourrait parler de la Nissan Leaf ou des triplettes Mitsubishi i-Miev, Peugeot iOn, Citroën C-Zéro, mais leurs tarifs sont plus onéreux, donc moins accessibles.

Conclusion

Les impressions générales de cette Renault Fluence Z.E. sont plutôt positives. L’offre est relativement complète, et le client profite d’un bon accompagnement. Pour être un acheteur potentiel, il faut réaliser au moins 50 km par jour et habiter principalement en pavillon. Cela concerne quand même beaucoup de personnes, pensons notamment à la campagne où les trajets domicile-travail sont souvent importants. Mais est-ce que les automobilistes vont se laisser tenter ? Affaire à suivre… Nous sommes impatients de découvrir la petite Zoé.

 

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